« Jésus leur dit : Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ».
Jésus révèle l’heure de Dieu qui sort à notre rencontre pour nous appeler à prendre part à son heure de « porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur » (Lc 4, 18-19).
Nous pouvons aussi courir les mêmes risques que les habitants de Nazareth, quand, dans nos communautés, l’Évangile veut se faire vie concrète et que nous commençons à dire : « Ceux-là ne sont pas les jeunes que nous aidons à grandir… »
Chers jeunes, il peut vous arriver la même chose chaque fois que vous pensez que votre mission, votre vocation, que votre vie est une promesse seulement pour l’avenir et n’a rien à voir avec votre présent.
Comme si être jeune était synonyme de salle d’attente de celui qui attend son heure.
Et dans l’”entre-temps” nous vous inventons ou vous vous inventez un avenir hygiéniquement bien emballé et sans conséquences, bien armé et garanti, tout “bien assuré”. C’est la “fiction” de la joie.
De cette manière nous vous “tranquillisons” pour que vous ne fassiez pas de bruit, pour que vous ne vous remettiez pas en question ni ne remettiez rien en question ; et dans cet ”entre-temps”, vos rêves perdent de la hauteur, commencent à s’assoupir
… Seulement parce que nous considérons ou vous considérez que ce n’est pas encore votre heure ; qu’il y a assez de jeunes à s’impliquer, à rêver et à travailler à demain… »
… En Jésus, l’avenir promis commence et prend vie… Quand ? Maintenant.