LA PARABOLE DE L’ÂNE
On n’imagine pas Alexandre le Grand, Jules César, Napoléon et autres prédateurs montés sur un âne pour faire leur Joyeuse entrée dans leur capitale. Jésus, lui, l’a fait. Non pour jouer à l’excentrique, au faux humble. Mais parce que c’était la volonté de son Père nettement mentionnée dans les Ecritures.
« Tressaille d’allégresse, fille de Sion…Voici que ton Roi s’avance vers toi : il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne…Il supprimera le char de guerre ; il brisera les arcs et il proclamera la paix pour les nations. Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre… »
( Zacharie 9, 9)
« Crie de joie, fille de Sion, pousse des acclamations, Israël, réjouis-toi de tout ton cœur…Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a détourné ton ennemi. Le Roi d’Israël, le Seigneur lui-même, est au milieu de toi…il est tout joyeux à cause de toi ; dans son amour, il te renouvelle…Je sauverai les brebis boiteuses, je rassemblerai les égarées…Je vous ramènerai…je changerai votre destinée »
(Sophonie 3, 14).
Jésus sait qu’il est ce Roi et que là est son programme : mission de supprimer les armements, d’instituer la paix entre tous les peuples, de sauver les démunis – bref d’aimer pour changer la destinée.
L’âne n’était pas un désir folklorique mais le signe pour faire comprendre la mission de ce Messie : bien écouter Dieu et non ses idées personnelles, aller lentement, porter de lourdes responsabilités, s’attendre à des coups et des rebuffades. Rester un pauvre, refusant honneurs et enrichissement.
La foule n’a pas compris : elle voulait un chef, la force, la gloire, les honneurs, les tambours.
Et nous, acceptons-nous d’être des ânes qui apportent un tel Seigneur ?
R.D.