Homélies et commentaires par fr. Laurent Mathelot OP

Résurgences

Jour Anniversaire de la Shoah

« Ne permettez pas que cette cruauté indicible soit oubliée»

Ce mercredi 26 janvier, à la fin de l’audience générale, François a salué la rescapée d’Auschwitz Lidia Maksymowicz. À la veille de la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah, le Pape a encouragé la prise de conscience des nouvelles générations.

«Cette cruauté indicible ne doit jamais se répéter»

Tels sont les mots du Souverain pontife à l’issue de l’audience générale du mercredi 26 janvier. À la veille de la Journée internationale du souvenir, à l’occasion du 77e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, symbole de la Shoah qui a brisé la vie de millions de personnes et de familles, le Pape François a lancé un appel : «Il est nécessaire de se souvenir de l’extermination de millions de Juifs et de personnes de différentes nationalités et confessions religieuses. Cette cruauté indicible ne doit jamais être répétée.»

Le Pape s’est adressé à tous, mais en particulier «aux éducateurs et aux familles afin qu’ils puissent favoriser chez les nouvelles générations une prise de conscience de l’horreur de cette page noire de l’histoire». «Qu’elle ne soit jamais oubliée, a averti le Souverain pontife, afin que nous puissions construire un avenir dans lequel la dignité humaine ne sera plus jamais bafouée».

L’appel s’est transformé en accolade à la fin de l’audience, lorsque le Pape a salué Lidia Maksymowicz, une Polonaise d’origine biélorusse, internée dans le camp d’Auschwitz-Birkenau à l’âge de trois ans avec sa mère, perdue puis retrouvée à l’âge adulte en Russie. Il s’agit de la deuxième rencontre entre le pape et Lidia Maksymowicz, témoin vivant des drames des camps de concentration et des expériences du docteur Josef Mengele.

Déjà le 26 mai 2021, à la fin d’une audience générale dans la cour de San Damaso, la rescapée avait salué François qui, à la stupéfaction collective, s’était penché pour embrasser le numéro tatoué sur son bras, toujours visible 77 ans après l’horreur qu’elle avait vécue : «70072». «Le baiser du Saint-Père m’a renforcé et m’a réconcilié avec le monde», avait-elle alors déclaré.  

L’année dernière, à l’occasion de la journée de la mémoire, François avait rappelé «cette immense tragédie» lors de l’angélus, en déclarant : «L’indifférence n’est pas admissible et nous devons nous souvenir». Il avait invité les fidèles à prier «en disant dans leur cœur : plus jamais ça».


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