Homélies et commentaires par fr. Laurent Mathelot OP

Résurgences

Fête de Pâques – Année B – Dimanche 1er avril 2018

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PÂQUES : AIMÉS POUR AIMER

Lorsque Ponce Pilate apprit que des anciens disciples annonçaient que ce Jésus, qu’il avait fait exécuter sur une croix à la veille de la Pâque, était ressuscité et qu’ils l’avaient vu vivant, il éclata d’un rire énorme : « Un bobard dont on ne parlera plus dans 3 mois ».

Aujourd’hui 21ème siècle. Où est l’Empire romain ?… « Le bobard » est devenu la première religion mondiale : 2,350 milliards de Chrétiens, soit 1/3 de la population mondiale.

LA FOI EN JESUS RESSUSCITE EST DANGEREUSE

Pourtant il y avait en effet mille raisons pour que cette nouvelle s’éteignît rapidement. D’abord il était incroyable qu’un homme exécuté sur la croix d’ignominie soit vivant et devienne le Sauveur du monde.
Et puis comment ajouter foi à cette bande de va-nu-pieds, sortis de nulle part, sans diplômes, incultes ? L’explication était claire : sidérés, écrasés par l’échec de leur maître dont ils attendaient de partager le triomphe, ses disciples avaient eu une hallucination collective et avaient inventé cette fable absurde.

D’autre part, les croire entraînait des conséquences difficiles. Le Juif qui se convertissait devenait un hérétique, objet de l’hostilité de ses compatriotes, bientôt exclu des synagogues. Quant au païen qui croyait en un homme crucifié par un Préfet romain, et qui du coup ne participait plus aux cérémonies de vénération de la statue de l’Empereur, il devenait suspect, incivique.

La foi en Jésus vivant n’avait rien d’une démarche anodine : elle marginalisait, provoquait des scissions familiales, des débats violents, allumait des haines. On pouvait être dénoncé, arrêté, traduit au tribunal, flagellé, torturé, jeté en prison. Parfois on risquait la mort.

Jésus avait été crucifié en l’an 30 : or très vite, dès qu’ils s’étaient mis à proclamer l’Evangile, les premiers apôtres avaient été emprisonnés. En 35 le diacre Etienne avait été lynché par une foule en furie; en 44 le roi Hérode Agrippa avait fait décapiter l’apôtre Jacques. Bientôt on apprendrait que Pierre et une partie de la communauté de Rome avaient brûlé comme des torches ; puis Paul avait été décapité…

Et cependant la foi nouvelle n’arrêtait pas de se répandre en sautant toutes les frontières. Des communautés naissaient en Egypte, au Liban, en Mésopotamie, en Macédoine (Thessalonique, Philippes), en Grèce (Corinthe, Athènes), à Rome…

VISIBILITE DE LA RESURRECTION : LA NAISSANCE DE NOUVELLES COMMUNAUTES

Croire en Jésus crucifié et ressuscité ne pose pas la question : « Que dois-je faire ? » mais « Désormais qui suis-je ? ». Nous n’avons pas d’abord à obéir mais à savoir que nous sommes aimés. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils non pour condamner le monde mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3, 16). Les disciples étaient les premiers Juifs à oser appeler Dieu « Abba –Père ».

La foi pascale cause un tel renouvellement de l’être qu’elle est comme une naissance. « Tu dois renaître » disait Jésus à Nicodème, le généreux pharisien qui voulait gagner le ciel par l’observance minutieuse des préceptes.

La croix était apparue à tous comme l’exécution affreuse d’un condamné : en vérité elle était l’offrande de ce condamné pour que le péché soit pardonné et pour que l’Esprit de Dieu qui l’habitait donne la Vie éternelle à ceux qui croient.

AIMÉS POUR AIMER

Mais que faisaient donc tous ces gens que l’on allait commencer à appeler « chrétiens » ?
Ils se comportaient en bons citoyens, observant les lois, payant leurs impôts. Ils ne portaient pas de signe distinctif, ne fuyaient pas la cité, ne colportaient pas de slogans révolutionnaires, n’avaient aucune visée de pouvoir. Ils n’organisaient pas des manifestations tapageuses : ils étaient « la manifestation » de Jésus vivant. Il ne fallait pas exiger d’apparitions du Ressuscité : il fallait observer ceux et celles qui affirmaient qu’il vivait.
Venus de tous milieux et de toutes conditions, avouant parfois avoir eu un passé trouble, ils travaillaient, fondaient des familles, prenaient part à la vie sociale. Ils n’érigeaient pas de statue à leur Dieu, ne construisaient aucun édifice sacré.

Simplement, le lendemain du sabbat juif, le soir, ils se réunissaient chez l’un d’eux, un propriétaire qui avait assez d’espace pour les accueillir. Et ils s’accueillaient tous comme des frères et sœurs : hommes et femmes, Juifs et païens, patrons et esclaves, vieux et jeunes.

Ils partageaient ce qu’ils appelaient « le repas du Seigneur » ; ils refaisaient ce que Jésus avait fait la veille de sa mort. Un Ancien partageait un pain et donnait un fragment à chacun ; puis la coupe de vin circulait et chacun en buvait une gorgée.
On ne pleurait pas le souvenir d’un maître mort : on faisait mémoire de la croix qui était le pardon de tous les péchés. Le ressuscité n’avait-il pas rejoint ses disciples en leur montrant ses plaies et en leur offrant sa miséricorde. Je vous donne ma Paix. Faites de même entre vous : pardonnez-vous. Le Vin – sang du Seigneur – remplissait de Vie et de joie.

La résurrection de Jésus se commémorait chaque semaine : c’était son jour, « le Jour du Seigneur », le Jour de sa victoire – domenica dies = dimanche -, le Jour où Il réapparaissait en « corps d’Eglise », en « commune-union ». Jésus-homme devenait le Messie-peuple.

« Vous êtes le Corps du Christ » disait Paul. Donc l’amour prouvé sur la croix et offert dans l’eucharistie se partageait entre tous les participants. Ils avaient inventé un nouveau mot pour qualifier cet amour tout à fait extraordinaire : « agapè ». La charité n’était pas l’obole d’une piécette mais un amour total de bienveillance, de concorde, de miséricorde toujours partagée. Quiconque avait donnait à celui qui n’avait pas. Ils chantaient l’hymne à l’amour que le génie de Paul avait inventé : « Quand je parlerais toutes les langues, quand j’aurais tous les dons, s’il me manque l’amour, je ne suis rien… » ( 1 Cor 13)

AIMÉS POUR ESPERER

Si Jésus est ressuscité, la foi n’est plus une question de vie intérieure, de salut des âmes. Rien ne valorise le corporel, le charnel comme la Pâque. Le corps n’est pas le lieu des pesanteurs indignes, la dépouille à abandonner (Platon) mais par la Pâque, sa matière est promise à la lumière.
Car la résurrection du Christ entraîne la nôtre. De ce mystère, Paul donnait une image : « Ce que tu sèmes, n’est pas la plante qui doit naître, mais un grain…Et Dieu lui donne corps comme il veut… » (1 Cor 15, 37)
Approfondissant la réflexion sur cette nouvelle vie chrétienne, Paul osait même dire : « Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez ce qui est en haut là où se trouve le Christ…c’est là qu’est votre but. Vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col 3, 1)

CONCLUSION

Aujourd’hui nous sommes au centre, au cœur de notre foi. Les évangiles racontent que la foi nouvelle a été surprenante, déstabilisante pour les disciples. Mais la certitude les a saisis, une joie folle les a envahis (eux qui avaient renié leur maître) et ils ont compris que ce message était la Bonne Nouvelle qu’il fallait aller proclamer jusqu’au bout du monde.
Pendant ce temps pascal qui nous conduit à la Pentecôte, relisons les Actes de Apôtres et les Lettres de Paul, Jean et Pierre. Qu’ils nous communiquent leur allégresse pour que le Christ vivant relève l’humanité et que, renonçant à la haine, elle chante ALLELLUIA.[/fusion_text][/one_full][one_full last= »yes » spacing= »yes » center_content= »no » hide_on_mobile= »no » background_color= » » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » background_position= »left top » hover_type= »none » link= » » border_position= »all » border_size= »0px » border_color= » » border_style= » » padding= » » margin_top= » » margin_bottom= » » animation_type= » » animation_direction= » » animation_speed= »0.1″ animation_offset= » » class= » » id= » »][fusion_text]

Raphaël Devillers,  dominicain
Tél. : 04 / 220 56 93   –   Courriel :   r.devillers@resurgences.be

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L’HOMMAGE BOULEVERSANT DU PRETRE QUI PREPARAIT ARNAUD BELTRAME AU MARIAGE

Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, décédé ce samedi matin des suites de ses blessures après s’être substitué la veille à une otage du tueur jihadiste de l’Aude, était catholique. Depuis deux ans, il se préparait à recevoir le sacrement du mariage avec sa fiancée Marielle des mains du père Jean-Baptiste, l’un des chanoines de l’abbaye de Lagrasse (Aude).

Le prêtre était au chevet d’Arnaud Beltrame vendredi soir à l’hôpital, quelques heures avant sa mort. Il a pu lui donner le sacrement des malades. Il livre aujourd’hui un texte, dans lequel il rend un hommage touchant à celui qui suscite l’admiration de la France entière pour avoir été fidèle jusqu’à son dernier souffle à son sens du « sacrifice ».

UN OFFICIER CHRETIEN HÉROÏQUE QUI A DONNÉ SA VIE POUR EN SAUVER D’AUTRES

C’est au hasard d’une rencontre lors d’une visite de notre abbaye, Monument Historique, que je fais connaissance avec le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame et Marielle, avec laquelle il vient de se marier civilement le 27 août 2016. Nous sympathisons très vite et ils m’ont demandé de les préparer au mariage religieux que je devais célébrer près de Vannes le 9 juin prochain. Nous avons donc passé de nombreuses heures à travailler les fondamentaux de la vie conjugale depuis près de 2 ans. Je venais de bénir leur maison le 16 décembre et nous finalisions leur dossier canonique de mariage. La très belle déclaration d’intention d’Arnaud m’est parvenue 4 jours avant sa mort héroïque.

Ce jeune couple venait régulièrement à l’abbaye participer aux messes, offices et aux enseignements, en particulier à un groupe de foyers, ND de Cana. Ils faisaient partie de l’équipe de Narbonne. Ils sont venus encore dimanche dernier.

Intelligent, sportif, volubile et entraînant, Arnaud parlait volontiers de sa conversion. Né dans une famille peu pratiquante, il a vécu une authentique conversion vers 2008, à près de 33 ans. Il reçoit la première communion et la confirmation après 2 ans de catéchuménat, en 2010.

Après un pèlerinage à Sainte-Anne-d’Auray en 2015, où il demande à la Vierge Marie de rencontrer la femme de sa vie, il se lie avec Marielle, dont la foi est profonde et discrète. Les fiançailles sont célébrées à l’abbaye bretonne de Timadeuc à Pâques 2016.

Passionné par la gendarmerie, il nourrit depuis toujours une passion pour la France, sa grandeur, son histoire, ses racines chrétiennes qu’il a redécouvertes avec sa conversion. En se livrant à la place d’otages, il est probablement animé avec passion de son héroïsme d’officier, car pour lui, être gendarme voulait dire protéger. Mais il sait le risque inouï qu’il prend.

Il sait aussi la promesse de mariage religieux qu’il a fait à Marielle qui est déjà civilement son épouse et qu’il aime tendrement, j’en suis témoin. Alors ? Avait-il le droit de prendre un tel risque ? Il me semble que seule sa foi peut expliquer la folie de ce sacrifice qui fait aujourd’hui l’admiration de tous. Il savait comme nous l’a dit Jésus, qu’ « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jn 15, 13). Il savait que, si sa vie commençait d’appartenir à Marielle, elle était aussi à Dieu, à la France, à ses frères en danger de mort. Je crois que seule une foi chrétienne animée par la charité pouvait lui demander ce sacrifice surhumain.

J’ai pu le rejoindre à l’hôpital de Carcassonne vers 21h hier soir. Les gendarmes et les médecins ou infirmières m’ont ouvert le chemin avec une délicatesse remarquable. Il était vivant mais inconscient. J’ai pu lui donner le sacrement des malades et la bénédiction apostolique à l’article de la mort. Marielle alternait ces belles formules liturgiques.

Nous étions le vendredi de la Passion, juste avant l’ouverture de la Semaine Sainte. Je venais de prier l’office de none et le chemin de croix à son intention. Je demande au personnel soignant s’il peut avoir une médaille mariale, celle de la rue du Bac de Paris, près de lui.

Compréhensive et professionnelle, une infirmière, la fixe à son épaule. Je n’ai pas pu le marier comme l’a dit maladroitement un article, car il était inconscient. Arnaud n’aura jamais d’enfants charnels. Mais son héroïsme saisissant va susciter, je le crois, de nombreux imitateurs, prêts à au don d’eux-mêmes pour la France et sa joie chrétienne.

(paru dans Aleteia 26 3 2018)

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“L’Eucharistie est le rayon de soleil de Jésus ressuscité”

Pape François – Audience générale – 22 novembre 2017

En poursuivant nos catéchèses sur la messe, nous pouvons nous poser la question suivante : quelle est l’essence de la messe ? La messe est le mémorial du mystère pascal du Christ. Elle nous fait participer à sa victoire sur le péché et sur la mort, et elle donne tout son sens à notre vie.

…Nous devons donc avant tout comprendre la signification de ce qu’est le « mémorial » dans la Bible. Il « n’est pas seulement le souvenir des événements du passé, mais (…) ceux-ci deviennent d’une certaine façon présents et actuels. C’est de cette manière qu’Israël comprend sa libération d’Égypte : chaque fois qu’est célébrée la pâque, les événements de l’Exode sont rendus présents à la mémoire des croyants afin qu’ils y conforment leur vie » (Catéchisme de l’Église catholique, 1363).

Jésus-Christ, par sa passion, sa mort, sa résurrection et son ascension au ciel a parachevé la Pâque. Et la messe est le mémorial de sa Pâque, de son « exode » qu’il a accompli pour nous, afin de nous faire sortir de l’esclavage et de nous faire entrer dans la terre promise qu’est la vie éternelle. Ce n’est pas seulement un souvenir, c’est bien plus : c’est rendre présent ce qui est advenu il y a deux mille ans.

L’Eucharistie nous place toujours au sommet de l’action de salut de Dieu : se faisant pain rompu pour nous, le Seigneur Jésus répand sur nous toute sa miséricorde et tout son amour, comme il l’a fait sur la croix, au point de renouveler notre cœur, notre existence, notre relation avec lui et avec nos frères. Le concile Vatican II nous dit : « Toutes les fois que le sacrifice de la croix par lequel le Christ notre pâque a été immolé se célèbre sur l’autel, l’œuvre de notre Rédemption s’opère » (Constitution dogmatique Lumen gentium, n. 3).

Chaque célébration de l’Eucharistie est un rayon de ce soleil qu’est Jésus ressuscité, un soleil qui ne se couche jamais. Participer à la messe, en particulier le dimanche, signifie entrer dans la victoire du ressuscité, être illuminé par sa lumière, réchauffé par sa chaleur. À travers la célébration eucharistique, l’Esprit Saint nous fait participer à la vie divine, qui est capable de transfigurer tout notre être mortel. Et dans son passage de la mort à la vie, du temps à l’éternité, le Seigneur Jésus nous entraîne avec lui pour « faire Pâque ». À la messe, nous « faisons Pâque ». Pendant la messe, nous sommes avec Jésus, mort et ressuscité, et il nous emmène à sa suite vers la vie éternelle. Au cours de la messe, nous nous unissons à lui. Ou plutôt, le Christ vit en nous et nous vivons en lui.

En effet son sang nous libère de la mort et de la peur de la mort. Il ne nous libère pas seulement de la domination de la mort physique, mais aussi de celle de la mort spirituelle qu’est le mal, le péché, qui nous saisit chaque fois que nous chutons, victimes de notre péché ou d’autrui. Notre vie est alors salie, elle perd de sa beauté, de son sens, elle se fane.

Le Christ au contraire nous redonne la vie : il est la plénitude de la vie, et quand il a affronté la mort, il l’a anéantie pour toujours : « En ressuscitant, il a détruit la mort et renouvelé la vie » (Prière eucharistique IV). La Pâque du Christ est la victoire définitive sur la mort, car il a transformé sa mort en acte d’amour suprême. Il est mort par amour ! Et dans l’Eucharistie, il veut nous communiquer son amour pascal, victorieux. Si nous le recevons avec foi, nous pouvons nous aussi aimer vraiment Dieu et notre prochain, nous pouvons aimer comme lui nous a aimés, en donnant sa vie.

Si l’amour du Christ est en moi, je peux me donner pleinement aux autres, avec la certitude intérieure que même si l’autre devait me blesser, je n’en mourrais pas ; sinon je me défendrais. Les martyrs ont donné leur vie justement du fait de cette certitude de la victoire du Christ sur la mort. Ce n’est qu’en expérimentant ce pouvoir du Christ, le pouvoir de son amour, que nous sommes vraiment libres de nous donner sans crainte.

Voilà ce qu’est la messe : entrer dans cette passion, cette mort, cette résurrection, cette ascension de Jésus ; quand nous allons à la messe, c’est comme si nous nous rendions au calvaire, c’est la même chose. Alors pensez-y : si au moment de la messe nous allons au calvaire – imaginons – et que nous savons que cet homme qui est là, c’est Jésus, nous permettrons-nous de discuter, de prendre des photos, de nous donner en spectacle ? Non ! Car c’est Jésus ! Évidemment que nous serons en silence, dans la peine et aussi dans la joie d’être sauvés. Quand nous entrons dans une église pour célébrer la messe, pensons à cela : nous arrivons au calvaire, là où Jésus a donné sa vie pour nous. Et alors tout disparaîtra : le spectacle, les bavardages, les commentaires et toutes ces petites choses qui nous éloignent de ce moment si beau qu’est la messe, le triomphe de Jésus.

Je pense qu’il apparaît maintenant plus clairement comment la Pâque est présente et à l’œuvre à chaque fois que nous célébrons la messe, autrement dit ce qu’est le sens de ce mémorial. La participation à l’Eucharistie nous fait entrer dans le mystère pascal du Christ, nous permettant de passer avec lui de la mort à la vie, c’est-à-dire ici au calvaire. La messe, c’est revivre le calvaire, ce n’est pas un spectacle

A L L E L U I A

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Vous ne comprenez rien aux ordres religieux ?
Cette vache va tout vous expliquer

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