Aujourd’hui, 6,8 milliards d’êtres humains ont accès à la Bible, partiellement ou intégralement. Il reste néanmoins 246 millions de personnes n’y ayant pas accès du tout. D’ici 2038, l’Alliance biblique universelle souhaite achever 1.200 nouveaux projets de traduction afin de toucher la quasi totalité de la population mondiale.
La Bible, best-seller indémodable, reste à ce jour le livre le plus vendu de tous les temps. Au total, donc 5,6 milliards d’êtres humains y ont accès dans son intégralité. Le texte complet a été traduit dans presque 700 langues (en comptant les 245 langues des signes différentes et le braille) et plus de 1.500 langues disposent d’une traduction du Nouveau Testament — ce qui permet de toucher 805 millions de personnes.
En outre, quelque 1.100 langues disposent d’une traduction d’un élément des Écritures tel qu’un évangile ou un psaume, touchant ainsi 411 millions de personnes. Il reste donc 246 millions de personnes n’ayant pas accès du tout à la Bible.
Près de 4.000 langues avec zéro traduction.
On compte en effet près de 4.000 langues (soit plus de la moitié de celles qui ont été recensées dans le monde) sans le moindre texte biblique traduit. Au total, plus de 600 millions d’êtres humains n’ont pas du tout accès à la Parole de Dieu ou disposent seulement de quelques fragments du texte sacré.
Il faut souligner que de grands progrès sont faits en la matière : de nombreux textes bibliques sont traduits en langue des signes, en braille, ainsi que dans des langues locales telles que le maban (langue nilo-saharienne) ou encore le blin (parlé en Érythrée).
En 2018, l’Alliance biblique universelle (ABU), un réseau mondial de sociétés bibliques actives dans plus de 200 pays, a permis des traductions dans 66 langues, dont 44 « primo-traductions ».
« Nous sommes en train de vivre un moment extraordinaire pour la traduction de la Bible : les associations bibliques et les donateurs s’associent plus efficacement que jamais auparavant et les évolutions technologiques créent des possibilités sans précédent », notait Alexander M. Schweitzer, directeur exécutif du ministère biblique de l’ABU, à l’occasion du rapport 2018 de l’institution.
Mais le compte ne suffit pas et face à cela, l’ABU s’est lancé un défi : d’ici 2038, mener à bien d’ici 1.200 nouveaux projets de traduction. De quoi permettre à quelque 600 millions de personnes, soit la quasi-totalité de l’humanité, d’avoir accès au moins en partie aux Écritures « dans la langue de leur cœur ». Si la tâche est immense, actuellement, 400 chantiers de traduction sont déjà en cours. Un sacré projet.
ALETEIA. 21 11 2019