L’agence Fides a publié lundi 30 décembre son rapport annuel sur le nombre de missionnaires tués ces douze derniers mois. En 2019, ce sont 29 hommes et femmes qui ont fait don de leur vie.
« Le martyre est l’air de la vie d’un chrétien, d’une communauté chrétienne. Il y aura toujours des martyrs parmi nous. C’est le signal que nous marchons sur la route de Jésus ». Ces mots prononcés par le pape François au cours de l’audience générale du 11 décembre 2019 amorcent le rapport sur les missionnaires tués en 2019
« Tous les opérateurs pastoraux »
Le terme missionnaire désigne ici « tous les opérateurs pastoraux morts de façon violente », et pas uniquement les missionnaires ad gentes au sens strict. En effet, « chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation » (Evangelii gaudium). Parmi eux, dix-huit prêtres, un diacre permanent, deux religieux non prêtres, deux religieuses et six laïcs. À l’image du père Antonio César Fernández, victime d’une attaque djihadiste au Burkina Faso, de sœur Ines Nieves Sancho, religieuse assassinée en République centrafricaine, ou d’Hugo Leonardo Avendaño Chávez, étudiant engagé en paroisse tué au Mexique.
L’agence Fides souligne une « mondialisation de la violence ». « Si par le passé, les missionnaires tués étaient en grande partie concentrés dans une nation ou une zone géographique, en 2019, le phénomène apparaît plus généralisé et plus diffus », explique-t-elle. Avec quinze martyrs, l’Afrique est le continent le plus marqué, suivi par l’Amérique qui en compte douze, puis par l’Asie et l’Europe (un chacun). Ces hommes et ces femmes de foi ont été tués « au cours de tentatives de vols à main armée ou de cambriolage dans des contextes marqués par la dégradation ayant la violence en l’absence de l’autorité ou dans lesquels cette dernière est affaiblie par la corruption et les compromis », précise le rapport. « Ces homicides ne sont donc pas l’expression directe d’une haine envers la foi mais d’une volonté de “déstabilisation sociale” ». Ces femmes et ces hommes livrent un témoignage fort, ouvrant « les cœurs à l’espérance ».
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