Fête de Pâques – Année B – Dimanche 1er avril 2018

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PÂQUES : AIMÉS POUR AIMER

Lorsque Ponce Pilate apprit que des anciens disciples annonçaient que ce Jésus, qu’il avait fait exécuter sur une croix à la veille de la Pâque, était ressuscité et qu’ils l’avaient vu vivant, il éclata d’un rire énorme : « Un bobard dont on ne parlera plus dans 3 mois ».

Aujourd’hui 21ème siècle. Où est l’Empire romain ?… « Le bobard » est devenu la première religion mondiale : 2,350 milliards de Chrétiens, soit 1/3 de la population mondiale.

LA FOI EN JESUS RESSUSCITE EST DANGEREUSE

Pourtant il y avait en effet mille raisons pour que cette nouvelle s’éteignît rapidement. D’abord il était incroyable qu’un homme exécuté sur la croix d’ignominie soit vivant et devienne le Sauveur du monde.
Et puis comment ajouter foi à cette bande de va-nu-pieds, sortis de nulle part, sans diplômes, incultes ? L’explication était claire : sidérés, écrasés par l’échec de leur maître dont ils attendaient de partager le triomphe, ses disciples avaient eu une hallucination collective et avaient inventé cette fable absurde.

D’autre part, les croire entraînait des conséquences difficiles. Le Juif qui se convertissait devenait un hérétique, objet de l’hostilité de ses compatriotes, bientôt exclu des synagogues. Quant au païen qui croyait en un homme crucifié par un Préfet romain, et qui du coup ne participait plus aux cérémonies de vénération de la statue de l’Empereur, il devenait suspect, incivique.

La foi en Jésus vivant n’avait rien d’une démarche anodine : elle marginalisait, provoquait des scissions familiales, des débats violents, allumait des haines. On pouvait être dénoncé, arrêté, traduit au tribunal, flagellé, torturé, jeté en prison. Parfois on risquait la mort.

Jésus avait été crucifié en l’an 30 : or très vite, dès qu’ils s’étaient mis à proclamer l’Evangile, les premiers apôtres avaient été emprisonnés. En 35 le diacre Etienne avait été lynché par une foule en furie; en 44 le roi Hérode Agrippa avait fait décapiter l’apôtre Jacques. Bientôt on apprendrait que Pierre et une partie de la communauté de Rome avaient brûlé comme des torches ; puis Paul avait été décapité…

Et cependant la foi nouvelle n’arrêtait pas de se répandre en sautant toutes les frontières. Des communautés naissaient en Egypte, au Liban, en Mésopotamie, en Macédoine (Thessalonique, Philippes), en Grèce (Corinthe, Athènes), à Rome…

VISIBILITE DE LA RESURRECTION : LA NAISSANCE DE NOUVELLES COMMUNAUTES

Croire en Jésus crucifié et ressuscité ne pose pas la question : « Que dois-je faire ? » mais « Désormais qui suis-je ? ». Nous n’avons pas d’abord à obéir mais à savoir que nous sommes aimés. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils non pour condamner le monde mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3, 16). Les disciples étaient les premiers Juifs à oser appeler Dieu « Abba –Père ».

La foi pascale cause un tel renouvellement de l’être qu’elle est comme une naissance. « Tu dois renaître » disait Jésus à Nicodème, le généreux pharisien qui voulait gagner le ciel par l’observance minutieuse des préceptes.

La croix était apparue à tous comme l’exécution affreuse d’un condamné : en vérité elle était l’offrande de ce condamné pour que le péché soit pardonné et pour que l’Esprit de Dieu qui l’habitait donne la Vie éternelle à ceux qui croient.

AIMÉS POUR AIMER

Mais que faisaient donc tous ces gens que l’on allait commencer à appeler « chrétiens » ?
Ils se comportaient en bons citoyens, observant les lois, payant leurs impôts. Ils ne portaient pas de signe distinctif, ne fuyaient pas la cité, ne colportaient pas de slogans révolutionnaires, n’avaient aucune visée de pouvoir. Ils n’organisaient pas des manifestations tapageuses : ils étaient « la manifestation » de Jésus vivant. Il ne fallait pas exiger d’apparitions du Ressuscité : il fallait observer ceux et celles qui affirmaient qu’il vivait.
Venus de tous milieux et de toutes conditions, avouant parfois avoir eu un passé trouble, ils travaillaient, fondaient des familles, prenaient part à la vie sociale. Ils n’érigeaient pas de statue à leur Dieu, ne construisaient aucun édifice sacré.

Simplement, le lendemain du sabbat juif, le soir, ils se réunissaient chez l’un d’eux, un propriétaire qui avait assez d’espace pour les accueillir. Et ils s’accueillaient tous comme des frères et sœurs : hommes et femmes, Juifs et païens, patrons et esclaves, vieux et jeunes.

Ils partageaient ce qu’ils appelaient « le repas du Seigneur » ; ils refaisaient ce que Jésus avait fait la veille de sa mort. Un Ancien partageait un pain et donnait un fragment à chacun ; puis la coupe de vin circulait et chacun en buvait une gorgée.
On ne pleurait pas le souvenir d’un maître mort : on faisait mémoire de la croix qui était le pardon de tous les péchés. Le ressuscité n’avait-il pas rejoint ses disciples en leur montrant ses plaies et en leur offrant sa miséricorde. Je vous donne ma Paix. Faites de même entre vous : pardonnez-vous. Le Vin – sang du Seigneur – remplissait de Vie et de joie.

La résurrection de Jésus se commémorait chaque semaine : c’était son jour, « le Jour du Seigneur », le Jour de sa victoire – domenica dies = dimanche -, le Jour où Il réapparaissait en « corps d’Eglise », en « commune-union ». Jésus-homme devenait le Messie-peuple.

« Vous êtes le Corps du Christ » disait Paul. Donc l’amour prouvé sur la croix et offert dans l’eucharistie se partageait entre tous les participants. Ils avaient inventé un nouveau mot pour qualifier cet amour tout à fait extraordinaire : « agapè ». La charité n’était pas l’obole d’une piécette mais un amour total de bienveillance, de concorde, de miséricorde toujours partagée. Quiconque avait donnait à celui qui n’avait pas. Ils chantaient l’hymne à l’amour que le génie de Paul avait inventé : « Quand je parlerais toutes les langues, quand j’aurais tous les dons, s’il me manque l’amour, je ne suis rien… » ( 1 Cor 13)

AIMÉS POUR ESPERER

Si Jésus est ressuscité, la foi n’est plus une question de vie intérieure, de salut des âmes. Rien ne valorise le corporel, le charnel comme la Pâque. Le corps n’est pas le lieu des pesanteurs indignes, la dépouille à abandonner (Platon) mais par la Pâque, sa matière est promise à la lumière.
Car la résurrection du Christ entraîne la nôtre. De ce mystère, Paul donnait une image : « Ce que tu sèmes, n’est pas la plante qui doit naître, mais un grain…Et Dieu lui donne corps comme il veut… » (1 Cor 15, 37)
Approfondissant la réflexion sur cette nouvelle vie chrétienne, Paul osait même dire : « Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez ce qui est en haut là où se trouve le Christ…c’est là qu’est votre but. Vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col 3, 1)

CONCLUSION

Aujourd’hui nous sommes au centre, au cœur de notre foi. Les évangiles racontent que la foi nouvelle a été surprenante, déstabilisante pour les disciples. Mais la certitude les a saisis, une joie folle les a envahis (eux qui avaient renié leur maître) et ils ont compris que ce message était la Bonne Nouvelle qu’il fallait aller proclamer jusqu’au bout du monde.
Pendant ce temps pascal qui nous conduit à la Pentecôte, relisons les Actes de Apôtres et les Lettres de Paul, Jean et Pierre. Qu’ils nous communiquent leur allégresse pour que le Christ vivant relève l’humanité et que, renonçant à la haine, elle chante ALLELLUIA.[/fusion_text][/one_full][one_full last= »yes » spacing= »yes » center_content= »no » hide_on_mobile= »no » background_color= » » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » background_position= »left top » hover_type= »none » link= » » border_position= »all » border_size= »0px » border_color= » » border_style= » » padding= » » margin_top= » » margin_bottom= » » animation_type= » » animation_direction= » » animation_speed= »0.1″ animation_offset= » » class= » » id= » »][fusion_text]

Raphaël Devillers,  dominicain
Tél. : 04 / 220 56 93   –   Courriel :   r.devillers@resurgences.be

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L’HOMMAGE BOULEVERSANT DU PRETRE QUI PREPARAIT ARNAUD BELTRAME AU MARIAGE

Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, décédé ce samedi matin des suites de ses blessures après s’être substitué la veille à une otage du tueur jihadiste de l’Aude, était catholique. Depuis deux ans, il se préparait à recevoir le sacrement du mariage avec sa fiancée Marielle des mains du père Jean-Baptiste, l’un des chanoines de l’abbaye de Lagrasse (Aude).

Le prêtre était au chevet d’Arnaud Beltrame vendredi soir à l’hôpital, quelques heures avant sa mort. Il a pu lui donner le sacrement des malades. Il livre aujourd’hui un texte, dans lequel il rend un hommage touchant à celui qui suscite l’admiration de la France entière pour avoir été fidèle jusqu’à son dernier souffle à son sens du « sacrifice ».

UN OFFICIER CHRETIEN HÉROÏQUE QUI A DONNÉ SA VIE POUR EN SAUVER D’AUTRES

C’est au hasard d’une rencontre lors d’une visite de notre abbaye, Monument Historique, que je fais connaissance avec le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame et Marielle, avec laquelle il vient de se marier civilement le 27 août 2016. Nous sympathisons très vite et ils m’ont demandé de les préparer au mariage religieux que je devais célébrer près de Vannes le 9 juin prochain. Nous avons donc passé de nombreuses heures à travailler les fondamentaux de la vie conjugale depuis près de 2 ans. Je venais de bénir leur maison le 16 décembre et nous finalisions leur dossier canonique de mariage. La très belle déclaration d’intention d’Arnaud m’est parvenue 4 jours avant sa mort héroïque.

Ce jeune couple venait régulièrement à l’abbaye participer aux messes, offices et aux enseignements, en particulier à un groupe de foyers, ND de Cana. Ils faisaient partie de l’équipe de Narbonne. Ils sont venus encore dimanche dernier.

Intelligent, sportif, volubile et entraînant, Arnaud parlait volontiers de sa conversion. Né dans une famille peu pratiquante, il a vécu une authentique conversion vers 2008, à près de 33 ans. Il reçoit la première communion et la confirmation après 2 ans de catéchuménat, en 2010.

Après un pèlerinage à Sainte-Anne-d’Auray en 2015, où il demande à la Vierge Marie de rencontrer la femme de sa vie, il se lie avec Marielle, dont la foi est profonde et discrète. Les fiançailles sont célébrées à l’abbaye bretonne de Timadeuc à Pâques 2016.

Passionné par la gendarmerie, il nourrit depuis toujours une passion pour la France, sa grandeur, son histoire, ses racines chrétiennes qu’il a redécouvertes avec sa conversion. En se livrant à la place d’otages, il est probablement animé avec passion de son héroïsme d’officier, car pour lui, être gendarme voulait dire protéger. Mais il sait le risque inouï qu’il prend.

Il sait aussi la promesse de mariage religieux qu’il a fait à Marielle qui est déjà civilement son épouse et qu’il aime tendrement, j’en suis témoin. Alors ? Avait-il le droit de prendre un tel risque ? Il me semble que seule sa foi peut expliquer la folie de ce sacrifice qui fait aujourd’hui l’admiration de tous. Il savait comme nous l’a dit Jésus, qu’ « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jn 15, 13). Il savait que, si sa vie commençait d’appartenir à Marielle, elle était aussi à Dieu, à la France, à ses frères en danger de mort. Je crois que seule une foi chrétienne animée par la charité pouvait lui demander ce sacrifice surhumain.

J’ai pu le rejoindre à l’hôpital de Carcassonne vers 21h hier soir. Les gendarmes et les médecins ou infirmières m’ont ouvert le chemin avec une délicatesse remarquable. Il était vivant mais inconscient. J’ai pu lui donner le sacrement des malades et la bénédiction apostolique à l’article de la mort. Marielle alternait ces belles formules liturgiques.

Nous étions le vendredi de la Passion, juste avant l’ouverture de la Semaine Sainte. Je venais de prier l’office de none et le chemin de croix à son intention. Je demande au personnel soignant s’il peut avoir une médaille mariale, celle de la rue du Bac de Paris, près de lui.

Compréhensive et professionnelle, une infirmière, la fixe à son épaule. Je n’ai pas pu le marier comme l’a dit maladroitement un article, car il était inconscient. Arnaud n’aura jamais d’enfants charnels. Mais son héroïsme saisissant va susciter, je le crois, de nombreux imitateurs, prêts à au don d’eux-mêmes pour la France et sa joie chrétienne.

(paru dans Aleteia 26 3 2018)

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“L’Eucharistie est le rayon de soleil de Jésus ressuscité”

Pape François – Audience générale – 22 novembre 2017

En poursuivant nos catéchèses sur la messe, nous pouvons nous poser la question suivante : quelle est l’essence de la messe ? La messe est le mémorial du mystère pascal du Christ. Elle nous fait participer à sa victoire sur le péché et sur la mort, et elle donne tout son sens à notre vie.

…Nous devons donc avant tout comprendre la signification de ce qu’est le « mémorial » dans la Bible. Il « n’est pas seulement le souvenir des événements du passé, mais (…) ceux-ci deviennent d’une certaine façon présents et actuels. C’est de cette manière qu’Israël comprend sa libération d’Égypte : chaque fois qu’est célébrée la pâque, les événements de l’Exode sont rendus présents à la mémoire des croyants afin qu’ils y conforment leur vie » (Catéchisme de l’Église catholique, 1363).

Jésus-Christ, par sa passion, sa mort, sa résurrection et son ascension au ciel a parachevé la Pâque. Et la messe est le mémorial de sa Pâque, de son « exode » qu’il a accompli pour nous, afin de nous faire sortir de l’esclavage et de nous faire entrer dans la terre promise qu’est la vie éternelle. Ce n’est pas seulement un souvenir, c’est bien plus : c’est rendre présent ce qui est advenu il y a deux mille ans.

L’Eucharistie nous place toujours au sommet de l’action de salut de Dieu : se faisant pain rompu pour nous, le Seigneur Jésus répand sur nous toute sa miséricorde et tout son amour, comme il l’a fait sur la croix, au point de renouveler notre cœur, notre existence, notre relation avec lui et avec nos frères. Le concile Vatican II nous dit : « Toutes les fois que le sacrifice de la croix par lequel le Christ notre pâque a été immolé se célèbre sur l’autel, l’œuvre de notre Rédemption s’opère » (Constitution dogmatique Lumen gentium, n. 3).

Chaque célébration de l’Eucharistie est un rayon de ce soleil qu’est Jésus ressuscité, un soleil qui ne se couche jamais. Participer à la messe, en particulier le dimanche, signifie entrer dans la victoire du ressuscité, être illuminé par sa lumière, réchauffé par sa chaleur. À travers la célébration eucharistique, l’Esprit Saint nous fait participer à la vie divine, qui est capable de transfigurer tout notre être mortel. Et dans son passage de la mort à la vie, du temps à l’éternité, le Seigneur Jésus nous entraîne avec lui pour « faire Pâque ». À la messe, nous « faisons Pâque ». Pendant la messe, nous sommes avec Jésus, mort et ressuscité, et il nous emmène à sa suite vers la vie éternelle. Au cours de la messe, nous nous unissons à lui. Ou plutôt, le Christ vit en nous et nous vivons en lui.

En effet son sang nous libère de la mort et de la peur de la mort. Il ne nous libère pas seulement de la domination de la mort physique, mais aussi de celle de la mort spirituelle qu’est le mal, le péché, qui nous saisit chaque fois que nous chutons, victimes de notre péché ou d’autrui. Notre vie est alors salie, elle perd de sa beauté, de son sens, elle se fane.

Le Christ au contraire nous redonne la vie : il est la plénitude de la vie, et quand il a affronté la mort, il l’a anéantie pour toujours : « En ressuscitant, il a détruit la mort et renouvelé la vie » (Prière eucharistique IV). La Pâque du Christ est la victoire définitive sur la mort, car il a transformé sa mort en acte d’amour suprême. Il est mort par amour ! Et dans l’Eucharistie, il veut nous communiquer son amour pascal, victorieux. Si nous le recevons avec foi, nous pouvons nous aussi aimer vraiment Dieu et notre prochain, nous pouvons aimer comme lui nous a aimés, en donnant sa vie.

Si l’amour du Christ est en moi, je peux me donner pleinement aux autres, avec la certitude intérieure que même si l’autre devait me blesser, je n’en mourrais pas ; sinon je me défendrais. Les martyrs ont donné leur vie justement du fait de cette certitude de la victoire du Christ sur la mort. Ce n’est qu’en expérimentant ce pouvoir du Christ, le pouvoir de son amour, que nous sommes vraiment libres de nous donner sans crainte.

Voilà ce qu’est la messe : entrer dans cette passion, cette mort, cette résurrection, cette ascension de Jésus ; quand nous allons à la messe, c’est comme si nous nous rendions au calvaire, c’est la même chose. Alors pensez-y : si au moment de la messe nous allons au calvaire – imaginons – et que nous savons que cet homme qui est là, c’est Jésus, nous permettrons-nous de discuter, de prendre des photos, de nous donner en spectacle ? Non ! Car c’est Jésus ! Évidemment que nous serons en silence, dans la peine et aussi dans la joie d’être sauvés. Quand nous entrons dans une église pour célébrer la messe, pensons à cela : nous arrivons au calvaire, là où Jésus a donné sa vie pour nous. Et alors tout disparaîtra : le spectacle, les bavardages, les commentaires et toutes ces petites choses qui nous éloignent de ce moment si beau qu’est la messe, le triomphe de Jésus.

Je pense qu’il apparaît maintenant plus clairement comment la Pâque est présente et à l’œuvre à chaque fois que nous célébrons la messe, autrement dit ce qu’est le sens de ce mémorial. La participation à l’Eucharistie nous fait entrer dans le mystère pascal du Christ, nous permettant de passer avec lui de la mort à la vie, c’est-à-dire ici au calvaire. La messe, c’est revivre le calvaire, ce n’est pas un spectacle

A L L E L U I A

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Vous ne comprenez rien aux ordres religieux ?
Cette vache va tout vous expliquer

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Dimanche des Rameaux – La Grande Semaine – 25 mars 2018
Année Marc

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L’AMOUR EST UNE PASSION

C’est l’HEURE. Non certes de partir en vacances. Comment me distraire au moment anniversaire de la mort de mon Seigneur qui a donné sa vie pour moi et qui m’a sauvé ?

C’est l’Heure de faire mémoire et de revivre – par la liturgie et en communauté d’Eglise – la semaine la plus importante de l’histoire du monde.

Nous recentrer sur le pivot où tout s’est rééquilibré. Revenir au foyer où brûlent les questions les plus incandescentes : pourquoi le mal ? Pourquoi la souffrance des innocents ? Pourquoi fallait-il la croix ? Qu’est-ce que l’amour ? Comment pardonner ? Qui donc est ce Jésus de Nazareth ? ………

Les réponses ne sont pas données par un cours de religion ou un catéchisme. Mais en suivant les événements d’une semaine. Car c’est dans l’histoire –mémoire et actualité – que l’on découvre le vrai Dieu et que l’on apprend comment vivre et mourir.

DIMANCHE : JESUS ENTRE A JERUSALEM

De partout des caravanes de pèlerins affluent vers la capitale pour célébrer Pessah (Pâque = passage). On fait mémoire, pendant 8 jours, de l’événement fondateur d’Israël : l’Exode, quand Dieu a « fait passer » nos ancêtres de l’esclavage à la liberté. Or il a promis qu’un Messie viendrait encore nous libérer. Ne serait-ce pas ce Jésus auquel on fait un triomphe ? Réjouissance populaire basée sur un énorme malentendu. Il fallait comprendre le signe donné par les Ecritures (Zacharie 9, 9) :

« Tressaille d’allégresse, fille de Sion. Pousse des acclamations ! Voici que ton Roi s’avance vers toi : il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, un ânon tout jeune. Il supprimera le char de guerre…il brisera l’arc de guerre. Et il proclamera la paix pour toutes les nations »

L’âne me fait comprendre. Ne pas lancer une charge à cheval à l’assaut des autres mais accepter de porter la charge de l’Evangile. Avoir des grandes oreilles pour bien écouter ce que Dieu me dit vraiment. Aller lentement, patiemment. Accepter de recevoir des insultes, d’être objet de dérision dans un monde où le chrétien pratiquant est un imbécile, un âne.

LUNDI : PURIFIER L’EGLISE

Le peuple attendait que le Messie extermine les occupants païens ; les prêtres dévots et les pieux pharisiens étaient sûrs que le Messie allait maudire les impies, les femmes de mauvaise vie, toute cette lie qui n’observait pas tous les préceptes de la Loi et de la Liturgie.
Or Jésus ne se dirige pas vers la citadelle de Pilate ni ne condamne à l’enfer tous les mauvais : au contraire il se dirige directement vers le Temple et en chasse les marchands et les animaux.
De même le pape François dénonce l’horreur des guerres, la course aux armements, la pollution et il multiplie les appels à la paix et à la justice. Mais tout de suite il s’est attaqué au scandale de la pédophilie, à la corruption de certains dirigeants de la Banque du Vatican.
Le mouvement de libération pascale vise d’abord la conversion de l’Eglise. Car un médecin n’a pas à critiquer la gravité de l’état de son malade mais à développer sa propre science, à affiner ses méthodes curatives, à se dévouer davantage.

MARDI : APPRENDRE SA FOI

Que fait Jésus en ces derniers jours qui précèdent la Pâque ? Il n’opère pas des guérisons. Du matin au soir, il s’installe sur l’esplanade du temple et il enseigne et il annonce la Bonne Nouvelle. Le soir, il va chez des amis à Béthanie qui l’accueillent pour la nuit.
La foi n’est pas qu’une vague impression et la liturgie ne se réduit pas à des rites régulièrement observés. Lorsque des baptisés en restent à des souvenirs d’un catéchisme d’enfants, il est facile à la société de les convaincre d’être des débiles qui croient encore à un tissu de légendes.
Tout près des prêtres qui brûlent l’encens, offrent des sacrifices et chantent des cantiques, Jésus parle, explique, réfute les objections, éclaire les points obscurs. Il n’est pas un théologien qui jongle avec des concepts abstraits. Le comprendre n’est pas une question d’érudition ou d’intelligence mais de cœur. Jésus parle en images, il développe ses paraboles « Et le peuple l’écoutait avec plaisir » (Lc 20, 1…).

Encore une fois, il faut regarder l’exemple de notre pape. Il parle, il parle, il parle…Son langage familier séduit, ses images portent, sa joie de croire éclate, sa conviction profonde que, dans un monde qui s’étourdit dans un flot de mensonges et qui fonce tête baissée vers l’abîme, il est urgent de faire retentir la Bonne Nouvelle. De dire aux gens qu’ils ont bien fait de perdre une foi qui n’en était pas une. Qu’ils ont raison de demander des changements à leur Eglise.
Qu’ils prêtent donc l’oreille à un message qui contredit tous les slogans d’une société cupide.
En ces jours, je prends le temps de m’interroger, de lire l’Evangile, d’enraciner ma foi.

MERCREDI : « GASPILLER » POUR JESUS

Chaque soir, Jésus est accueilli à Béthanie. Tout à coup, en plein repas, une femme entre, s’approche de Jésus et verse sur sa tête un parfum de grand prix. « Gaspillage, murmurent les disciples scandalisés, on aurait pu donner cet argent aux pauvres ».
Mais Jésus justifie la femme : « Elle exprime sa reconnaissance mais son geste la dépasse. Elle me oint comme le Messie : je vais être couronné (d’épines) et je serai hissé sur mon trône (la croix). Et elle prédit mon embaumement (je vais mourir).

Comme elle, cette semaine, donnez-moi tout : votre temps, vos prières, vos réflexions afin de comprendre ce qui se vit en ces jours. A quel prix je paie votre salut et votre réconciliation. Ce n’est pas du « gaspillage ». Plus vous m’honorerez à Pâques, plus vous deviendrez actifs ensuite pour donner votre vie, vos talents, votre argent pour soutenir les pauvres ».
La Grande Semaine éclaire et vivifie tout le reste de l’année.

JEUDI : CECI EST MON CORPS

Au centre de notre parcours de cette semaine, éclate ce que nous appelons banalement « la messe » et qui est l’extraordinaire invention de Jésus.
Au moment où Judas le vend aux grands prêtres qui vont le livrer à Pilate qui va le livrer à la croix, Jésus apprend à ses disciples (qui évidemment ne comprennent pas) qu’il n’est pas un objet que l’on manipule mais un sujet qui agit en toute conscience. On ne le prend que parce qu’il se donne. On ne le tue que parce qu’il s’offre à son Père.
« Ceci est mon corps…ceci est mon sang » : la mémoire de la mort est évidente mais elle est don de nourriture donc de vie pour les disciples. Je me donne à mon Père : donc il me donnera la Vie. Je me donne à vous donc vous vivrez. Et vous vivrez de moi. Pour que vous, ensuite, vous donniez, par amour, votre corps et votre sang.
La Passion commence par l’action. C’est pourquoi la croix sera à jamais active, puissance d’action divine.
La croix, dans son horreur de souffrances, va éparpiller, disperser les disciples : l’Eucharistie les réunira, les rassemblera. Car tout de suite les disciples comprendront qu’il leur faut se réunir non une fois par an, à Pâques, non le vendredi jour de la crucifixion, mais le 3ème jour, jour de la résurrection, Jour du Seigneur, dimanche. Affirmer le corps ressuscité de Jésus, c’est manifester son Corps qui est l’Eglise, assemblée pardonnée par la croix de son Seigneur et unie par son Amour infini.

VENDREDI : LA CROIX

Convergence de tout le mal dont nous sommes capables. Une foule qui vous applaudit puis qui vous rejette. Un ami qui vous trahit. D’autres amis qui s’enfuient sans vous défendre. Des prélats qui montent un procès truqué. Un Général qui signe le décret de mort pour un homme qu’il sait innocent. Des soldats qui vous crachent au visage, vous déshabillent tout nu, vous clouent sur un bois. Des gens qui ricanent devant un supplicié qui agonise. Des hommes capables d’inventer un des plus horribles supplices de l’histoire.
Quelqu’un me demandait : « Mais de quoi devons-nous être sauvés ? ». De toute cette monstruosité qui habite nos cœurs. Car qui oserait prétendre qu’il en est incapable ?
Ici l’ignominie indéfinie des hommes s’est croisée avec l’amour infini de Dieu : au centre l’homme nu est devenu pardon, miséricorde, réconciliation. Le sang coule sur le globe et le purifie.

SAMEDI : LE TOMBEAU ET LE SILENCE

C’est shabbat. La fête se déroule normalement. L’affaire Jésus a été réglée à la grande satisfaction des Puissants. On supplie Dieu d’envoyer un jour le Messie libérateur. Tous les disciples du condamné ont disparu. Là-bas, en marge de la ville, un tombeau fermé par une grosse pierre.

Le vide. L’échec total. « Après tout, il n’y a que la mort qui gagne » (J. Staline). Il y a des jours où tout paraît absurde.

Savoir tenir quand tout est perdu. Comme Pierre murmurer : « Je l’ai trahi : je suis perdu ».
Et attendre quand même. « Des profondeurs je crie vers Toi, Seigneur…j’attends de toute mon âme…Mon âme désire le Seigneur plus que la garde ne désire le matin…Mets ton espérance dans le Seigneur…il rachètera Israël de toutes ses fautes » (psaume 130).

Quelle est cette voix qui dit : « VOICI : JE VIENS BIENTÔT » (Apocalypse 22, 20) ?…[/fusion_text][/one_full][one_full last= »yes » spacing= »yes » center_content= »no » hide_on_mobile= »no » background_color= » » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » background_position= »left top » hover_type= »none » link= » » border_position= »all » border_size= »0px » border_color= » » border_style= » » padding= » » margin_top= » » margin_bottom= » » animation_type= » » animation_direction= » » animation_speed= »0.1″ animation_offset= » » class= » » id= » »][fusion_text]

Raphaël Devillers,  dominicain
Tél. : 04 / 220 56 93   –   Courriel :   r.devillers@resurgences.be

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Il y a cinq ans, François était élu pape

Surnommé le pape réformateur, François interpelle autant qu’il séduit. À l’occasion des cinq ans de son pontificat, Christiane Rancé, essayiste et auteur du livre « François, un pape parmi les hommes », revient pour Aleteia sur son image, son action et les défis qu’il doit relever. Le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, est élu 266e pape de l’Église catholique. Il prend alors le nom de François, en référence à saint François d’Assise. Élu avec pour mission de réformer l’Église et la Curie, le pape François chahute et bouscule.

Aleteia : Comment décririez-vous le « style » François ?

Christiane Rancé : Le style François, c’est celui des curés italiens du Piémont du siècle dernier, qui pratiquaient un christianisme à la fois pieux et fortement engagé auprès des plus pauvres. Ils suivaient l’exemple don Giovanni Bosco, ce fils de pauvres paysans de Castelnuovo, patrie originelle des Bergoglio, canonisé par Pie XI en 1934, et fondateur de l’Ordre des Salésiens de don Bosco. François a un petit côté don Camillo. Une bonhomie pleine de tendresse, de fermeté et de familiarité au sens noble du terme, et qui pousse celui qui la reçoit au meilleur de lui-même. Un don Camillo qui s’autorise à sermonner tous les Pepone du monde quand il sent que son Eglise est menacée. Ce style, c’est sa grand-mère Rosa Margarita qui l’a inspiré à François. Jorge Mario Bergoglio a été élevé dans l’admiration des œuvres de don Bosco, qui s’était dévoué à la cause des enfants abandonnés de Turin et à leur éducation, ainsi qu’au sort des vagabonds, et à toutes les périphéries sociales qui surgissaient en marge des premières villes industrielles. Lorsqu’il a été nommé archevêque de Buenos Aires, Bergoglio s’en est souvenu. Il a circulé en métro. Il demandait qu’on l’appelle monsieur le curé et consacrait ses après-midi à visiter les très nombreux bidonvilles qui ont fleuri à Buenos Aires dès les années 1990.

Quels sont, selon vous, les gestes forts du pape François ?

Son premier geste fort, a été de renouer immédiatement un lien de douceur et de confiance avec les fidèles. Dès qu’il est apparu au balcon, il leur a demandé, avec simplicité et humilité, de prier pour lui, puis il leur a souhaité une bonne soirée et un bon appétit. En quelques minutes, il a balayé la défiance d’un grand nombre de catholiques pour leur Église dont ils n’entendaient plus parler qu’à coup de scandales. Son deuxième geste fort a été de quitter la Chapelle Sixtine dans le même bus que les autres cardinaux, comme s’il était resté l’un d’eux, et de refuser de s’installer dans les ors des appartements pontificaux – il se démarquait ainsi d’une Institution de plus en plus mal perçue, qu’il accusera plus tard de se complaire dans les mondanités. Ensuite, il a annoncé sans attendre sa volonté de réformer une Curie de plus en plus compromise, et de plus en décalée par rapport aux attentes des fidèles, notamment sur les questions de la famille. Au lieu des vacances traditionnelles, il a demandé à tous de rester au Vatican pour mettre en route les grands chantiers qui lui semblaient prioritaires. Enfin, il a choisi pour premier voyage officiel d’aller à Lampedusa, lieu emblématique du martyre des Migrants, qu’il a toujours mis au cœur de sa pastorale et dont il veut, manifestement, faire l’une des marques de son Pontificat

Dans quel domaine son action vous paraît-elle la plus forte ?

Dans sa volonté de voir l’Église sortir d’elle-même pour aller à la rencontre du monde – un monde qu’il ne limite pas aux baptisés. Il le fait à l’imitation de ce qui est rapporté dans l’Évangile selon saint Matthieu (18 ; 12-14) et dans l’Évangile selon saint Luc (15 ;4-7) ainsi qu’à l’imitation de saint François d’Assise dont il a pris le nom – une première dans l’histoire de la papauté. Le pape François veut que les pasteurs de l’Église catholique aillent vers les plus pauvres, les plus égarés, et vers les plus nécessiteux dans toutes les acceptions du terme. C’est à eux tous qu’il ouvre les bras. De même, comme le saint d’Assise, il est allé à la rencontre des musulmans. Il s’est souvenu qu’au plus sanglant de la cinquième croisade, François a risqué sa vie pour traverser les lignes ennemies et rencontrer, à Damiette, le sultan Malik al-Kamil.

Selon vous, comment est perçu le pape François en-dehors de la sphère chrétienne ?

Excellemment bien, il me semble. Il est incontestable qu’il n’y a pas d’autre autorité religieuse dont la parole ait, aujourd’hui, un poids aussi important. Il est très écouté. La moindre de ses déclarations est répercutée dans tous les médias, et dans le monde entier. On tend d’autant plus l’oreille à ses propos qu’il a avoué clairement vouloir s’impliquer dans les questions politiques. Paradoxalement, il est peut-être mieux perçu à l’extérieur de l’Église, qu’à l’intérieur où il suscite des réserves et des oppositions inédites, car la plupart d’entre elles ne sont pas émises par des groupes qu’on qualifie, à tort ou à raison, d’extrémistes. Pas d’alarmisme pour autant, personne ne menace l’Église de scission, ou de schisme. Le Christianisme n’a jamais connu une telle progression, qui hélas s’accompagne aussi d’une progression du nombre de ses martyrs. Et comment le pape François ne rencontrerait-il pas quelques réticences ? Ce qu’il fait, ce qu’il demande nous met en face de nous –mêmes, et exige de nous une conversion radicale qui dérange nos conforts.

Quel est le principal défi qui attend le pape François ces cinq prochaines années ?

En Europe, il y a la crise de la vocation des prêtres. Beaucoup plus de gens qu’on ne le croit aimeraient franchir le seuil de leur église mais la porte est fermée, faute de prêtres. Plus mondialement, il y a les réponses à donner aux dévastations de l’ultra-libéralisme, et à l’adoration de plus générale pour le Veau d’or, ainsi qu’aux avancées techniques qui se présentent sous les couleurs prestigieuses du progrès, dont le transhumanisme n’est pas le moindre. Mais enfin, le plus grand des défis à mes yeux sera de faire entendre l’appel à la Paix qu’a toujours proféré le Christianisme, dans un monde où la violence sous toutes ses formes et les foyers guerriers décuplent. Son défi, sera de convertir de plus en plus d’hommes à la vérité des Évangiles, des hommes qui auront l’universelle volonté de maintenir la paix sur cette Terre.  Rappelons l’adage qui veut que le christianisme demande, non pas comment va le ciel, mais comment on y va.

Quel regard portez-vous sur ces cinq années de pontificat ?

Un regard admiratif. Pour des raisons personnelles : j’ai suivi le pape François en Argentine, quand il était archevêque de Buenos Aires et j’ai vu son courage, son travail, et les vocations qu’il a suscitées. Pour des raisons objectives : en cinq ans, alors que les vaticanistes prédisaient qu’il serait impuissant à réformer la Curie, il a déjà entrepris d’énormes chantiers, accompli des réformes de taille, dont celle concernant les institutions financières.

Toutefois, cette admiration ne m’empêche pas de rester lucide. Dans la proximité qu’il a voulue et ses prises de parole, il y a eu des propos hâtifs, des jugements à l’emporte-pièce, et une certaine désaffection pour les églises d’Europe et leurs fidèles. Il y a aussi la question de la pédophilie qu’il doit aborder sans trembler, avec plus de courage et de détermination encore que pour tous les autres problèmes qu’il a attaqués. Là se joue la confiance en lui et en son Église, et plus encore, la possibilité d’une foi invincible en l’Église, celle dont elle a besoin pour relever tous les défis que les chrétiens du 21ème siècle auront à affronter.

Aleteia – sur le net – 18 2 2018

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5ème dimanche de Carême – Année B – 18 mars 2018
Évangile de Jean 12, 20-33

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L’HEURE DU GRAIN DE BLÉ

Pâque : la modeste capitale de Jérusalem est envahie, surchargée de pèlerins venus de partout pour commémorer pendant 8 jours l’Exode, la libération des ancêtres hébreux, gage de toutes les libérations postérieures. Et de celle qu’on attend aujourd’hui de ce Jésus qui est peut-être le Messie attendu.

Avec son affirmation d’un Dieu unique, sans image ni statue, la grandeur de sa morale et le témoignage de sa prière, la religion juive impressionnait beaucoup de gens du bassin méditerranéen. Et si peu d’entre eux se convertissaient à fond (en acceptant la circoncision et la nourriture casher), au moins ils fréquentaient les synagogues et, sollicités par leurs amis juifs, ils se joignaient parfois à eux pour les trois grands pèlerinages obligatoires à Jérusalem : Pâque, Pentecôte, Tentes.

Lorsque Jésus fait son entrée en ville, monté sur un âne, certains de ces « Grecs » s’étonnent devant le petit cortège enthousiaste qui se forme autour de Jésus. Qui est cet inconnu dont ils n’ont jamais entendu parler et qui semble une célébrité ? Comme on leur montre deux disciples de ce personnage qui portent des prénoms grecs (Philippe et André), ils passent par eux pour obtenir un entretien.
Choc !: la demande de ces étrangers est comprise par Jésus comme le signal de Dieu :

« L’Heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié ».

Le thème de l’HEURE court tout au long de l’évangile. Dès le début, à Cana, Jésus a répondu à sa mère que son Heure n’était pas venue ; ensuite Jean répètera ce refrain : on voulait l’arrêter mais « ce n’était pas son Heure » (8, 20…).
Jésus ne décide pas lui-même des orientations de son existence. Son Père lui a confié une mission et c’est lui qui a fixé le Jour J, l’Heure H où son Fils doit achever cette œuvre ultime. La demande des étrangers  sonne la venue de cette Heure. Oui le Père veut que tous les hommes, et pas seulement ceux d’Israël, « voient Jésus », voient qui il est, l’écoutent, le croient, reçoivent son salut.

Déjà, dans la rencontre avec la femme, Jésus avait renversé la barrière dressée entre Juifs et Samaritains ; avec l’aveugle-né, il avait renversé la barrière entre les bien-portants et les handicapés exclus du temple ; maintenant il déclare que sa Passion-Glorification va renverser le mur entre Israël et les Nations. La croix sera l’Heure de l’Internationale et provoquera des lendemains qui chantent dans toutes les langues (Comme disait E. Mounier, le communisme était une idée chrétienne devenue folle)

Des multitudes voudraient « voir Jésus », savoir qui il est, le découvrir, le croire. Le mur que nous imaginons entre eux et nous n’existe plus ou il n’est dû qu’à notre indifférence, à notre enfermement dans nos lieux clos. Ecoutons leurs cris, leurs appels. Sortons de nos huis-clos, répète François.

SI LE GRAIN NE MEURT

« Le Fils de l’homme doit être glorifié » : la prophétie de Daniel 7 va se réaliser mais à quel prix ! Tout de suite Jésus enchaîne avec un double « amen », signe de certitude et de solennité.

Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera

Dans les évangiles, Jésus prononçait des paroles tel un semeur qui lance ses semences. Ici il se compare lui-même à ce grain de blé. Tel qu’il est, homme parmi les hommes, il est-avec les autres, il est auprès d’eux…mais, comme chacun de nous il est seul, séparé.
Maintenant, il en est certain, la mort approche. Terrifiante perspective. Mais il va se donner pour les hommes, donc il resurgira de la terre, il deviendra communion avec les hommes, tous les hommes de tous les pays, de tous les temps. Il portera à l’infini des fruits de bonté, de tendresse, de réconciliation, de service, de tendresse…

Et ses disciples ne resteront pas spectateurs passifs de ce don sur la croix : eux aussi, chacun à son tour, se devront de mourir à leur solitude, à leur enfermement afin de se donner à l’amour. Alors ils seront pour toujours avec leur Seigneur et ils seront comblés par l’Honneur, la Lumière du Père.

L’AGONIE EN PUBLIC

Notre habitude de considérer Jésus comme « Notre Seigneur », « Fils de Dieu » promis à la Résurrection nous conduit souvent à minoriser son humanité. Comme si sa qualité divine lui avait permis de supporter mieux que nous la souffrance. Or c’est le contraire qui est vrai.
Plus un homme est saint, plus il communie à l’amour infini, plus il devient sensible, plus son âme réagit profondément aux émotions. Au contraire, celui qu’on appelle justement « un dur à cuire » n’a plus la même vulnérabilité. C’est sans doute pour cette raison qu’on nous apprend à « nous endurcir », comme pour nous blinder devant les coups de la vie.

Jésus, lui, parfaitement pur, tendresse infinie, était percé par une remarque désobligeante, bouleversé par un sourire narquois, une injure, une gifle. C’est pourquoi l’évocation de sa chute toute proche dans le brasier infernal de sa passion le chavire, le transperce, le démolit.
Et alors que les autres évangélistes ne parleront de son agonie qu’à Gethsémani, dans la nuit du mont des Oliviers, Jean nous dit que c’est déjà ici, en plein milieu des vivats de la foule – ce qui rend la scène d’autant plus dramatique-, que Jésus, qui n’est pas dupe de ce triomphe, blêmit et subit une attaque violente de son instinct vital :

Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? « Père, sauve-moi de cette Heure ? »…Mais non : c’est pour cela que je suis parvenu à cette Heure ! …Père, glorifie ton Nom. Une voix du ciel dit : « Je l’ai glorifié et le glorifierai encore »

Oui il est normal d’avoir peur, de trembler, d’avoir des sueurs froides devant le mal qui approche. Ne nous reprochons pas nos paniques devant l’apparition des maladies, des dangers, des ennemis.

Jésus lui-même, qui sait que cette même foule, dans quelques jours, criera « A mort », que ses disciples s’enfuiront et qui « réalise » ce qu’est l’horreur de la croix qui l’attend, est pris d’épouvante. Tout son être se tord devant cette perspective. Mais il ne cède pas. Non ce n’est pas son Père qui veut sa mort : ce sont des hommes qui le refusent et veulent sa perte. En se donnant, il est certain que son Père glorifiera son Nom et le sien.
Quand la mort sera vécue et vaincue, alors les Grecs et l’humanité entière pourront « voir Jésus ». Lorsque ses bras seront cloués sur les bois de la croix, ouverts comme pour indiquer l’Heure terrible, son cœur s’arrêtera pour que nos cœurs, enfin vaincus, commencent à battre d’amour pour la Gloire du Père et pour tous les hommes.

LE COUP QUI ANNONCE LE JUGEMENT

Jean dramatise au maximum l’événement. Peut-être un orage – normal en ce mois d’hiver – se préparait-il au-dessus de la ville ? Un coup de tonnerre retentit. C’est MAINTENANT : le Ciel – Dieu –donne le signal. Que va-t-il se passer ? Le jeune Galiléen va buter contre une résistance impitoyable. Il va être traîné en justice devant tous les tribunaux et il perdra son procès : condamné à mort et exécuté de façon ignominieuse sur une croix.
Cela, ce sont les apparences. En fait, en profondeur, le Fils de Dieu va être confronté au Prince de ce monde, à ce satan mystérieux capable d’endurcir le cœur des plus hauts prélats, de convaincre un Préfet romain de condamner un innocent, de retourner une foule versatile, de faire fondre le courage de tous les disciples.

Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.

Et c’est le condamné qui va l’emporter. Lui qui avait toujours échappé à la lapidation prévue pour les blasphémateurs, va être hissé sur la croix. Il va être « élevé », dressé entre ciel et terre pour faire le pont de l’amour entre Dieu et l’humanité. « Elevé », il pourra être vu et cru par les Grecs puis par toutes les nations.

MAINTENANT NOTRE HEURE

En cette semaine, méditons ce passage. A certains moments, la foi exige sa propre purification et celle de l’Eglise. C’est « l’heure » d’initiatives nouvelles donc de certains affrontements car la paresse, le goût de la tranquillité, la peur des oppositions nous poussent à stagner dans le « on a toujours fait comme ça ». On est donc tenté de se résigner à l’état de fait mais le Père appelle, donne le signal. C’est l’heure d’agir. Il ne faut pas sauver sa vie. Une foi confortable est sans doute mensongère.

Savoir le vrai jugement. Pour le monde et les médias, qui sont les vainqueurs, les meilleurs ?… Pour le chrétien, la croix indique où sont les justes : ceux qui font la vérité dans la pauvreté, sous les moqueries, à travers les épreuves. La foi retourne les sentences du monde.[/fusion_text][/one_full][one_full last= »yes » spacing= »yes » center_content= »no » hide_on_mobile= »no » background_color= » » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » background_position= »left top » hover_type= »none » link= » » border_position= »all » border_size= »0px » border_color= » » border_style= » » padding= » » margin_top= » » margin_bottom= » » animation_type= » » animation_direction= » » animation_speed= »0.1″ animation_offset= » » class= » » id= » »][fusion_text]

Raphaël Devillers,  dominicain
Tél. : 04 / 220 56 93   –   Courriel :   r.devillers@resurgences.be

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« UNE INFIRMIERE M’A SAUVE LA VIE »

TEMOIGNE LE PAPE FRANÇOIS

« Une infirmière m’a sauvé la vie », a témoigné le pape François devant 6 500 infirmiers et infirmières italiens, assistants sanitaires et puéricultrices, de différentes confessions religieuses, qu’il a reçus ce samedi matin, 3 mars 2018, en la salle Paul VI du Vatican.

Il les a exhortés à travailler à « humaniser la société » et à cultiver la « tendresse », comme clef pour comprendre le malade.

« Je voudrais rendre hommage à une infirmière qui m’a sauvé la vie », a dit le pape.

« C’était, a-t-il précisé, une infirmière sœur, une religieuse italienne, dominicaine, qui avait été envoyée en Grèce comme professeur, elle était très cultivée… Mais, toujours comme infirmière, elle est ensuite arrivée en Argentine. Et quand, à vingt ans, j’étais sur le point de mourir, c’est elle qui a dit aux docteurs, y compris en discutant avec eux : « Non, cela ne va pas, il faut en donner davantage. » Et grâce à ces choses, j’ai survécu. Je la remercie tant ! Je la remercie. Et je voudrais la nommer ici devant vous : sœur Cornelia Caraglio. »

« Une femme courageuse aussi, au point de discuter avec les médecins. Humble mais sûre de ce qu’elle faisait », a souligné le pape.

Le pape fait probablement allusion à son hospitalisation, du fait d’une pneumonie aiguë avec trois kystes pulmonaires, en 1957, à 20 ans: il subit alors une opération, lourde, au cours de laquelle une partie d’un poumon droit lui est enlevée, à l’hôpital syro-libanais de Buenos Aires.

Un « long chemin de croix » qui a duré des semaines selon sa sœur Maria Elena: il a souffert « le martyre » (cf. Arnaud Bédat, Seul contre tous, p. 63). Il venait d’intégrer le séminaire de Buenos Aires, mais après cette épreuve, il entrera au noviciat de la Compagnie de Jésus, en 1958.

« Et tant de vies, tant de vies sont sauvées grâce à vous ! Parce que vous êtes là toute la journée et vous voyez ce qui arrive au malade. Merci de tout cela », s’est exclamé le pape toujours en s’adressant aux infirmiers.

Le pape a notamment cité le code de déontologie international des infirmiers et infirmières qui ont pour mission de « promouvoir la santé, prévenir la maladie, rétablir la santé et soulager la souffrance ».

Pour ce qui est des relations humaines, le pape ensuite a souligné qu’ « être en contact avec les médecins et la famille, ainsi qu’avec les malades, devient le carrefour de mille relations dans les hôpitaux, les lieux de soins et les foyers, qui nécessitent attention, expertise et confort ».

Cela exige, a souligné le pape, d’être des « experts en humanité », au service de « l’humanisation » de la société et de la promotion « de la vie et de la dignité des personnes ».

Il leur a recommandé la « tendresse» comme « clef » pour comprendre le malade : « Avec la dureté, on ne comprend pas le malade. La tendresse est la clef pour le comprendre et c’est aussi un remède précieux pour sa guérison. Et la tendresse passe du cœur aux mains, elle passe par un « toucher » des blessures plein de respect et d’amour.»

Le pape a évoqué la surcharge de travail qui caractérise souvent les horaires des infirmiers et infirmières : « Ce que vous faites est un travail usant, en plus d’être exposé aux risques, et l’engagement excessif, combiné avec la dureté des tâches et des tours, pourrait vous faire perdre la fraîcheur et la sérénité dont vous avez besoin.»

Il a aussi déploré « le manque de personnel », ce qui rend parfois la tâche « insoutenable ».

Le pape a recommandé par ailleurs aux patients de ne jamais considérer comme un dû les soins qui leurs sont prodigués : « Vous aussi, les malades, soyez attentifs à l’humanité des infirmiers qui vous assistent. »

(Dans Zenit 4 mars 2018)

———- Peut-être un texte à copier et à communiquer aux infirmières découragées.——-

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VIENT DE PARAÎTRE

Dans son nouvel ouvrage « Comment peut-on être catholique ? », Denis Moreau explique avec beaucoup d’humour, en mêlant profondeur et légèreté, toutes les raisons qui le poussent à être, encore aujourd’hui, catholique.

Selon Denis Moreau, être catholique aujourd’hui apparaît pour beaucoup de gens comme quelque chose d’extraordinaire, ou une bizarrerie datée. Dans une conversation, entre l’athée et le catholique, contrairement à d’autres époques, c’est au catholique que l’on demande de se justifier et de donner ses raisons de croire en Dieu. Plutôt que de se lamenter sur une disparition du christianisme, Denis Moreau y voit d’abord l’occasion de présenter et d’expliquer toutes nos raisons de croire dans un très beau livre plein d’humour et de tendresse pour les uns et les autres.

Vous avez écrit un livre joyeux sur le fait d’être catholique. On y sent beaucoup d’humour, cela affleure en permanence. C’est un point qui vous tient à cœur ?

Denis Moreau : Je n’ai jamais compris pourquoi historiquement la philosophie, la théologie se sont construites comme des disciplines pas drôles…. À vrai dire, les rares penseurs assez drôles sont souvent des antichrétiens, Voltaire par exemple, ou Nietzsche. Comme j’écris sur la joie, je voudrais que mes livres soient drôles, ou au moins donnent envie de sourire. C’est important que les gens y trouvent quelque chose de la joie.

Vous citez la première lettre de saint Pierre : « Soyez prêts à tout moment à vous expliquer devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous. ». C’est cela que vous avez voulu faire, rendre raison de votre foi ? Vous souhaitez aller contre un certain anti-intellectualisme qui atteint parfois certains chrétiens ?

J’ai beaucoup de respect pour la foi du charbonnier, quand c’est celle d’un charbonnier. Mais en France, parmi les catholiques, beaucoup ont fait des études, et ils pourraient rendre raison de leur foi autrement qu’en parlant de leur ressenti ou de leur expérience personnelle. La foi n’est pas qu’une sensation. Une sensation, cela n’est pas communicable. La foi est bien autre chose, c’est une disposition (une « vertu »), une certaine manière d’être au monde. Benoît XVI tout au long de son pontificat a suffisamment insisté sur l’importance de la rationalité de la foi pour que nous prenions son invitation au sérieux.

…. Je n’ai pas voulu écrire un livre de pure apologétique argumentative, ni un simple un témoignage de foi. J’ai essayé de croiser les deux fils pour constituer une sorte de scoubidou avec une ligne argumentative et une ligne de témoignage, où je présente concrètement comment le catholicisme a enrichi ma vie.

On sent dans l’introduction de votre ouvrage la mention d’une nécessité intérieure. Quelque chose, ou quelqu’un, vous a poussé, proche d’une inspiration ?

…J’étais parti, jusqu’à il y a dix ans, pour faire une honnête carrière d’historien de la philosophie. J’écrivais des articles très savants sur Descartes, que personne ne lisait. J’ai longtemps pensé que j’allais faire une carrière universitaire et rien de plus….Mais vers mes quarante ans, je me suis dis : tu es catholique ; dans les milieux intellectuels, la foi devient pour beaucoup quelque chose d’incompréhensible ; il y a quelque chose que tu pourrais essayer de dire.

Il y a alors eu un élément déclencheur très improbable : en mai 2007 j’ai reçu le mail d’un Monseigneur du Vatican qui m’invitait à un congrès pour les universitaires organisé à la demande de Benoît XVI…. Au cours d’une audience à la fin du congrès, Benoît XVI a appelé les universitaires à prendre la parole pour l’Église. Il nous a engagés à partir en mission en utilisant notre savoir académique. Je suis rentré et je me suis dit que cela, c’était peut-être quelque chose comme un appel.

Votre ouvrage, Comment peut-on être catholique ?, s’inscrit donc dans le prolongement de ce déclic ?

Denis Moreau : Oui, voilà. J’ai d’abord écrit sur le Salut et la résurrection, comme catégories d’entrée dans le christianisme, puis sur le mariage qui a été pour moi la voie de salut. Avec cet ouvrage, j’essaie de synthétiser un peu le tout. Je suis content car j’ai pu dire ce que j’avais à dire : une espèce de compréhension du christianisme à laquelle je suis arrivé après trente ans passés à lire de la philosophie et de la théologie. Je pense qu’il y a plein de portes d’entrée possibles dans le christianisme. Pour moi, ce sont le salut et la résurrection du Christ. Pour d’autres, c’est plus le vendredi saint que le dimanche de Pâques. C’est une des grandeurs du christianisme que d’offrir de nombreuses portes d’entrée, qui toutes permettent de rester dans les clous de l’orthodoxie et de la communion.

Vous évoquez une histoire d’amour entre le catholicisme et la philosophie. Que pouvez-vous en dire ?

C’est indiscutable. De toutes les grandes religions, le catholicisme est celle qui a choisi le compagnonnage avec la philosophie grecque. Les derniers grands personnages à avoir écrit des textes à retentissement planétaire sur la philosophie sont Jean Paul II et Benoît XVI. Il y a une confiance dans la rationalité qu’on ne trouve pas dans l’islam, ni dans le judaïsme. Les grands théologiens, ce sont des personnes qui s’emparent d’une philosophie pour penser le christianisme. Saint Augustin s’empare de Platon, saint Thomas s’empare d’Aristote. Dans une époque plus récente, la phénoménologie a eu un grand impact sur la théologie. Il suffit de penser à Jean Paul II, à Hans Urs von Balthasar, Jean-Luc Marion ou Jean-Louis Chrétien. Il y a un vrai dialogue possible, qui enrichit considérablement la pensée chrétienne et notre compréhension du Christ et de ce qu’il a à nous dire.

Être catholique, est-ce que cela veut dire aimer le corps ?

Je ne vois pas comment on pourrait répondre non. Reprenons les grands thèmes du christianisme : l’Incarnation, Dieu qui se fait homme ; la Genèse et la création du monde (Dieu vit que cela était bon) ; l’Eucharistie, un repas ; la résurrection des corps. Tout cela est parfaitement convergent : on ne peut pas être chrétien et mépriser le corps. Il est vrai qu’il y a eu une sorte de dérive vers un mépris du corps, qui s’exprime bien chez des penseurs comme Malebranche ou Pascal. C’est vraiment une dérive, sans doute liée à un certain platonisme caricatural qui a contaminé le christianisme assez tôt. Sur ce point, le christianisme a fait fausse route.

Mais les chrétiens qui aiment le corps ont toujours existé : ils se délectent du Cantique des cantiques et de sa célébration des joies de la chair, ils chantent avec le Psaume 104 « le vin qui réjouit le cœur de l’homme », ils  préfèrent la sensualité du baroque à l’austérité du classicisme. Il ne faut pas non plus aller trop loin dans cette voie : l’esprit constitue la meilleure partie de notre être et il doit diriger pour domestiquer ce qu’il y a d’impulsif, de brutal dans la chair laissée à elle-même. Le vrai concept chrétien est l’incarnation, pas le dualisme corps/esprit. L’esprit s’inscrit dans un corps, c’est le point de départ.

Le pape François a écrit deux exhortations apostoliques, La joie de l’Évangile et La joie de l’amour, d’après lesquelles il semble que la joie soit une dimension centrale de la vie chrétienne. La morale catholique, selon vous, doit être une morale au service de la joie ?

Je n’aime pas beaucoup qu’on réduise le christianisme à une morale, même si « morale » n’est pas un mot sale : la morale, c’est chercher des réponses à une question qu’on ne peut pas ne pas se poser, « que faire ? ». Mais le christianisme est plus fondamental qu’une morale : c’est une façon de se tenir face aux grands problèmes de la vie. Si on entend « morale » au sens d’une codification précise de toutes les dimensions de l’existence, il n’y a rien de tel dans le Nouveau Testament, contrairement à la Torah, ou aux Hadiths. De plus, je ne suis pas sûr qu’il existe quelque chose comme une « morale chrétienne », au sens de « spécifiquement chrétienne » : ne pas tuer, ne pas voler, être bienveillant, la morale que défend le chrétien est en fait la morale des gens honnêtes et raisonnables, chrétiens ou non. Aristote a écrit des choses magnifiques sur la morale, il n’était pourtant pas chrétien. C’est aussi pourquoi l’utilisation polémique faite par certains chrétiens de cette (trop ?) fameuse phrase de Dostoïevski « Si Dieu n’existe pas, alors tout est permis » est insultante pour ceux qui n’ont pas la foi. Il suffit de fréquenter le monde pour rencontrer des « athées honnêtes hommes », d’une exigence et d’une rectitude morale remarquables.

Après, si l’on prend morale au sens de tonalité d’existence fondamentale, l’Évangile parle de joie partout : « Que votre joie soit parfaite », « Que ma joie demeure en vous ». C’est ce que le pape François est en train de faire : remettre la joie au cœur du christianisme, avec l’idée que la joie est ce qui accompagne l’affirmation de soi dans ce que l’on a de bon. Voyez Nietzsche : il reproche aux chrétiens d’être réactifs, de passer leur temps à grogner, critiquer. La réactivité est vraiment un piège. Elle se traduit notamment par la volonté de restreindre ou interdire l’expression les gens qui ne pensent pas comme nous. Le chrétien ne doit pas interdire (négativement), il doit (positivement) dire ce qu’il a à dire. Aujourd’hui, il doit le faire en admettant qu’il est minoritaire. Et tout cela doit se faire dans la joie.

Pensez-vous que des nouvelles noces entre le catholicisme et la Gauche sont possibles ?

Il faudrait d’abord répondre à la question de savoir ce que signifie « être de Gauche » : c’est devenu compliqué ! Dans l’histoire de la Gauche française, il y a bien une composante de révolte contre la misère, d’attention aux plus faibles qui est aussi centrale dans le christianisme. C’est aussi l’idée d’accepter d’assumer l’impôt comme instrument de répartition des richesses et de correction des inégalités, et de développer une critique de l’enrichissement sans limite, du capitalisme déchaîné. Il y a un vrai problème de répartition des richesses, de régulation étatique. Là, l’Église a des choses à dire, elle aborde ces questions dans sa « Doctrine sociale ». Il faut relier cela avec l’analyse du pape François en matière d’écologie. Comme il l’a dit « tout se tient ». Je suis intéressé par les Poissons Roses, le courant chrétien du Parti socialiste. Ils ont des propositions  originales et inventives. Après, comme je suis de ceux qui estiment que le clivage droite/gauche a encore du sens, je pense qu’il est bon qu’il y ait des catholiques de droite, et d’autres de gauche. Religion « universelle » (c’est le sens de « catholique » en grec), le catholicisme devrait souffler dans tous les secteurs de la société, irriguer l’ensemble de l’échiquier politique (hors peut-être les partis explicitement athées ou promouvant de façon massive des thèses à l’évidence antichrétiennes). Le souffle social et la confiance des catholiques de gauche d’une part, d’autre part la rectitude doctrinale, le sens de la tradition et la prudence de leurs frères de droite, peuvent se nourrir réciproquement. C’est aussi cela, l’Eglise. Diversi, non adversi, nous sommes divers, mais pas adversaires, disait saint Augustin.

« Heureux comme un catholique en France » ?

Pour moi, la France est un des pays du monde où il est le plus facile d’être catholique. Etre catholique ne m’a pas empêché de faire une honnête carrière universitaire, de publier des livres aux éditions du Seuil, d’être invité à donner des conférences, etc. Il serait insultant pour les chrétiens réellement persécutés de dire que les catholiques en France sont persécutés. Nous avons une loi qui garantit la possibilité d’exercer notre religion librement, voire sous la protection de l’État. Les gens se déclarent très vite persécutés, dès lors que l’on n’est pas d’accord avec eux. Il faut vraiment que les catholiques français soient conscients de la chance qu’ils ont ! On le voit par exemple avec les associations diocésaines créées en 1924 qui permettent à l’évêque, sans empiéter sur les lois de la République, de diriger son diocèse. Personne n’en parle jamais ! C’est pourtant un bel exemple d’accommodement pacifique, respectueux, entre la République et le catholicisme français, après les disputes occasionnées par la loi de 1905. Je suis frappé par la façon dont les gens préfèrent se crisper sur les moments de tension, somme toute assez rares, entre les catholiques et la République, plutôt que de se réjouir de tout ce qui va bien !

Editions du Seuil, 368 pages, 22 euros

(Interview parue dans « Aleteia » sur le net)

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4ème dimanche de Carême – Année B – 11 mars 2018
Évangile de Jean 3, 14-21

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OÙ TROUVER LE MÉDICAMENT POUR LA VIE ?

Le signe du serpent enroulé sur un bâton remonte à la plus haute antiquité et se retrouve dans plusieurs civilisations. En Grèce, il est le bâton d’Asclépios, dieu de la médecine (chez les Romains : Esculape). On le rencontre également dans la Bible dans un curieux épisode.

LE SERPENT D’AIRAIN DRESSE PAR MOÏSE (Livre des Nombres 16, 9)

Libéré d’un esclavage séculaire en Egypte puis ayant contracté l’alliance avec Dieu au mont Sinaï, le peuple d’Israël entreprit la traversée du désert vers la terre que Dieu lui avait promise.
Un jour, comme ils l’avaient déjà fait dès le début de leur exode, accablés par la chaleur, manquant d’eau et écœurés par la manne, ils éclatèrent à nouveau en critiques virulentes contre Moïse, regrettant d’avoir quitté un pays où ils étaient esclaves mais où au moins ils étaient nourris.

Or ils découvrirent avec effroi qu’ils avaient installé leur campement en un lieu infesté de serpents, « des brûlants » qui causèrent plusieurs morts. Avouant leur péché de désobéissance, ils demandèrent à Moïse d’intercéder pour eux afin d’être pardonnés. Sur ordre de Dieu, Moïse érigea un serpent d’airain, le fixa à une hampe « et lorsqu’un serpent mordait un homme, celui-ci regardait le serpent d’airain et il avait la vie sauve »!!!??? Bizarre ! Quelle est la signification de ce curieux épisode ?

UN SAGE TENTE UNE EXPLICATION (Livre de la Sagesse 16, 5)

Plusieurs siècles plus tard, peu d’années avant la venue du Christ (vers – 50 ?), un sage juif resté anonyme écrivit le « Livre de la Sagesse » dans lequel, à partir du chapitre 11, il expliqua les événements de l’exode et notamment le fameux épisode du serpent :

« En guise d’avertissement, ils furent effrayés quelque temps tout en ayant un gage de salut qui leur rappelait le commandement de la Loi. Quiconque se retournait était sauvé, non par l’objet regardé mais par Toi, le Sauveur de tous….La dent des serpents venimeux ne put réduire tes fils car ta miséricorde vint à leur rencontre et les guérit. Pour qu’ils se rappellent tes paroles, ils recevaient des coups d’aiguillon mais ils étaient vite délivrés…Ni herbe ni pommade ne vint les soulager mais c’est ta Parole, Seigneur, qui guérit tout»

Le sage écarte toute explication magique : le serpent d’airain n’est pas un talisman qui guérit automatiquement. On n’est pas guéri en voyant l’enseigne d’une pharmacie.

Ces hommes ont gravement péché : en récriminant contre Dieu et Moïse, ils reniaient l’Alliance avec Dieu qui les avait libérés au lieu de poursuivre un chemin ardu, dans le dénuement et la sécheresse. S’insinuant comme un serpent, cette tentation de retour en arrière conduit à la mort.

Seule issue : avouer sa faute, prier, et regarder la figurine de serpent d’airain. Tordu mais sans vie, inoffensif. En fixant les yeux sur lui c.à.d. en se tournant vers le ciel, le blessé reconnaît son péché, il se rappelle les paroles de Dieu. Au lieu de « retourner » en arrière dans l’ancien esclavage, il « se retourne » c.à.d. « il se convertit » à Dieu qui l’a conduit dans cette aventure pour le faire vivre.

Il est donc non seulement guéri mais « sauvé ». Non par l’objet mais par son Dieu qui l’assure de sa miséricorde et de sa protection. La véritable guérison de l’homme, c’est son salut : et il n’est possible que par « Ta Parole, Seigneur ».

JESUS PREND LA PLACE DU SERPENT (Evangile de Jean 3, 14)

Plusieurs dizaines d’années après la disparition de Jésus, Jean médite et rédige son Evangile. Avec sa communauté, à l’écoute permanente de l’Esprit-Saint qui le guide dans la Vérité, il perce peu à peu les profondeurs immenses de ce qu’il a vécu avec Jésus.

Si c’est bien lui, Jean, qui se cache sous l’appellation du « disciple bien-aimé », le seul disciple qui, aux côtés de Marie, soit demeuré au pied de la croix du Golgotha, le souvenir de cette mort du Seigneur ne le quitte jamais. Maintenant, éclairé par l’’Esprit qui lui ouvre les Ecritures, Jean comprend : l’antique épisode du serpent d’airain était comme une prophétie.
Sur la croix, Jésus a été « élevé ». Il n’était pas stoïque, bien droit, comme sur certaines représentations : au contraire il se tordait de douleur en gémissant.
Il RESSEMBLAIT AU SERPENT du désert.
Mais alors au lieu de se détourner et de fuir, il fallait LE REGARDER ET CROIRE.
La croix n’est pas un tragique fait-divers, l’échec d’un prophète, la fin d’un rêve, l’exaltation de la souffrance, le déchaînement de colère d’un Dieu pervers s’acharnant sur une victime.
Mais tout au contraire il faut y voir le signe pathétique de l’amour fou de Dieu pour les hommes. Ce condamné difforme couvert de sang est le Fils de Dieu, le véritable Messie, celui qui donne sa vie pour que les hommes soient libérés de l’esclavage de leur égoïsme et de leur méchanceté et qu’ils marchent vers le repos du Ciel et la Maison du Père.

Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

« DIEU A TANT AIME LE MONDE… » : la 1ère fois que Jean utilise le mot AMOUR, c’est pour désigner le « tant amour », le feu d’amour indescriptible de Dieu pour nous. Car s’il ne nous aimait pas à ce point, nous saurions à peine ce qu’est l’amour, nous serions impuissants à aimer vraiment.

Désormais devant lui tout homme doit se prononcer.

Crois-tu que le serpent des tentations s’est glissé dans le fond de ton cœur et t’a fait tomber dans la désobéissance à Dieu ?
Crois-tu que la révolte contre Dieu conduit l’humanité à la haine, à la torture, à la guerre, à la mort ?
Crois-tu que rien ni toi ni personne ne peut guérir tes blessures ?
Crois-tu que ce Transpercé est le Fils qui offre sa vie pour que les croyants – ceux qui le regardent avec foi, ceux qui revendiquent sa mort pour eux – soient pardonnés et reçoivent la Vie divine ?

Paul qui s’était acharné à devenir juste à force d’obéissance aux lois, capitulera : « Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi » (Gal 2, 20)

JESUS NE CONDAMNE PAS … MAIS IL Y A JUGEMENT

Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu.

Au centre de l’histoire, devant tout homme, il y a Jésus. Sa vie, ses enseignements, ses rencontres, son comportement, ses guérisons, son accueil de chacun, son obéissance totale, transparente à Dieu, sa passion et sa résurrection : tout en lui et de lui est la Lumière. Voici l’Image parfaite de Dieu.
Nous ne sommes pas devant une Transcendance qui nous écrase, un Œil qui nous scrute, un code qui pointe nos fautes. Mais devant quelqu’un qui est le plus grand amour que Dieu a pour le monde.

Devant lui, chacun choisit librement une ligne d’orientation. Donc il se juge lui-même. S’il veut le mal, s’il trouve avantage à faire mal aux autres, il s’enfonce dans les ténèbres. « S’il fait la vérité… » : remarquons la magnifique et rare expression. La vérité ne se pense pas : elle se fait. Jean explique :

Dans son évangile, ce texte constitue la fin de l’entretien de Jésus avec Nicodème, ce notable, membre du Sanhédrin, qui vient trouver Jésus « de nuit », par peur de se compromettre aux yeux de ses confrères. Il ne comprend pas les enseignements de Jésus : c’est pourquoi celui-ci lui dit : « Celui qui fait la vérité vient à la lumière… ». Nicodème, perplexe, s’en retourne chez lui.
Plus tard, les autorités projettent d’arrêter Jésus mais Nicodème se dresse : « Notre Loi condamne-t-elle un homme sans l’avoir entendu et sans savoir ce qu’il fait ? » (7, 50). Nicodème ose « faire la vérité » : il demande qu’il y ait d’abord une enquête impartiale. Il se fait tout de suite huer et rembarrer par ses confrères. Mais il a osé parler. Il a fait la vérité qu’il pouvait.
L’année suivante, à Pâques, Jésus est crucifié. Comme un serpent. Joseph d’Arimathie obtient l’autorisation de dépendre le corps. Nicodème vient avec 100 livres d’aromates : une somme énorme ! Jésus est enseveli de façon royale. Nicodème qui était dans la nuit est venu à la Lumière : il croit !

QUELLE GUERISON CHERCHONS-NOUS ?

Admirables sont les extraordinaires progrès de la médecine ! Mais comment guérir les cœurs malades de la sclérose de la haine, du venin de la cupidité, de l’infarctus et de l’indifférence ?
Dans les campements de notre existence, ces serpents nous tuent sans pitié.
Le carême nous conduit à l’unique « hôpital » : à la Croix. Manifestation du « tant d’amour » pour nous.
Et force pour « faire la Vérité » et affronter les contradictions comme Nicodème.
« Pour moi jamais d’autre titre de gloire que la Croix de notre Seigneur Jésus Christ » (Galates 6, 14)[/fusion_text][/one_full][one_full last= »yes » spacing= »yes » center_content= »no » hide_on_mobile= »no » background_color= » » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » background_position= »left top » hover_type= »none » link= » » border_position= »all » border_size= »0px » border_color= » » border_style= » » padding= » » margin_top= » » margin_bottom= » » animation_type= » » animation_direction= » » animation_speed= »0.1″ animation_offset= » » class= » » id= » »][fusion_text]

Raphaël Devillers,  dominicain
Tél. : 04 / 220 56 93   –   Courriel :   r.devillers@resurgences.be

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Repoussant comme un serpent. Immense signe de l’Amour infini.
(célèbre Christ de Grünewald)

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CAREME DANS LA VILLE

« Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé » (Romains 5, 20)

Une enfance compliquée entre parents séparés, dialogues inexistants, et questions sans réponses qui mène à un sentiment d’abandon et de solitude. Situation banale dans le monde actuel. Mais au milieu de tout cela, un enfant en quête de bonheur.

En grandissant, forgé par les mauvaises décisions et les erreurs de parcours, me voilà lancé sur l’autoroute du faux bonheur. Illusion qui semble remplir un vide. Petit à petit, l’autoroute se transforme en impasse. La drogue, souvent. Descente dans l’obscurité. Est-ce la fin ?

Dans la nuit, une main se tend. Je n’avais presque plus de volonté. Poussé par mes proches, j’arrive au Cenacolo. J’y rencontre des gens qui ont les mêmes problèmes que moi et qui ont trouvé la force de changer. On y travaille dur – potager, foins, maçonnerie – mais jamais seul. On s’entraide gratuitement. Des amitiés vraies se nouent ; on se découvre médicament de l’autre. On prie souvent. Peu à peu, je m’engage dans la prière par une réponse personnelle.
Dans le regard de mes proches, je découvre que je change : caractère, rapports avec ma famille, manière de m’exprimer, de me comporter. Ma volonté s’affermit. « Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. »

Au milieu de rien, l’espoir est né. Quelle est cette main qui m’a relevé ? On peut l’appeler foi, prière, ou encore providence. Moi, je préfère l’appeler Dieu. Il a entendu mon cri de désespoir, et y a répondu. Un passage difficile, des épreuves, des doutes, des luttes… pour au final atteindre le but initial : le bonheur, le bonheur vrai.[/fusion_text][/one_full][one_full last= »yes » spacing= »yes » center_content= »no » hide_on_mobile= »no » background_color= »#ffc16b » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » background_position= »left top » hover_type= »none » link= » » border_position= »all » border_size= »0px » border_color= » » border_style= »solid » padding= »36px » margin_top= » » margin_bottom= » » animation_type= »0″ animation_direction= »down » animation_speed= »0.1″ animation_offset= » » class= » » id= » »][fusion_text]

Nos frères dominicains de France proposent un « CAREME DANS LA VILLE » : une méditation à recevoir gratuitement chaque jour sur le net.

Inscription : https://careme.retraitedanslaville.org/

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En Irak, le pardon des chrétiens force l’admiration

Paul de Dinechin | 21 février 2018

 

Par leur foi en Jésus Christ et par leur propre histoire, les chrétiens d’Orient connaissent la force de la miséricorde. Un trésor inestimable et exemplaire pour leurs voisins.

Depuis 1400 ans, les chrétiens ont enduré des persécutions avec « foi et patience ». Ils ont subi des destructions, des tortures, des viols. Et pourtant, le chef de la communauté chaldéenne du Kurdistan irakien, Mgr Bashar Warda, archevêque d’Erbil (Irak),  ne se lasse pas d’évoquer le pardon que savent accorder les chrétiens.

À l’université jésuite de Georgetown, à Washington (États-Unis), le 15 février 2018, le prélat chaldéen a souligné la force de la miséricorde des chrétiens d’Orient. « Nous pardonnons à nos meurtriers au nom du Christ », proclame-t-il. Pour lui, la réconciliation est d’autant plus importante que les musulmans ont un rôle déterminant à jouer pour reconstituer les communautés chrétiennes menacées de disparition.

Témoins de l’Amour de Dieu

Les chrétiens ont reçu « la Bonne Nouvelle et le pardon de notre Seigneur Jésus Christ ». Ils ont par conséquent un témoignage primordial à apporter pour conserver la paix au Moyen-Orient, selon l’archevêque d’Erbil, qui va jusqu’à proposer d’ouvrir les écoles chrétiennes ou les centres éducatifs, « même à ceux qui nous ont torturés ». Des mots forts qui tranchent avec des années de drames à répétition et de plaies toujours vives.

Mais ce témoignage ne sera possible que par une franche coopération des musulmans. Ceux-ci doivent en premier lieu apprendre des chrétiens cette capacité à pardonner. « Apprenez ceci de nous, lance le prélat chaldéen, laissez-nous vous aider à guérir. Laissez-nous soigner nos pays blessés et torturés ». Pour y parvenir, les musulmans doivent enfin prendre conscience de l’enjeu de la présence des chrétiens d’Orient.

« Peut-être le dernier combat »

Il n’y aura pas d’avenir pour les chrétiens d’Orient, déplore Mgr Warda, si les musulmans ne viennent pas urgemment au chevet des minorités. Les musulmans sont ainsi appelés à reconstruire les communautés présentes de manière ancestrale, notamment dans la plaine de Ninive.

Il ne suffit pas uniquement de dire que l’État islamique n’a « rien à voir » avec l’islam, selon le responsable chaldéen encourageant les pays musulmans à « montrer leur solidarité ». Certaines voix se sont déjà élevées, mais elles doivent être encouragées, martèle-il. Il est salutaire de promouvoir un dialogue « honnête et respectueux » entre les chrétiens et les musulmans.

L’enjeu est en effet de taille, l’histoire des chrétiens irakiens pourrait bel et bien s’achever aujourd’hui. « Nous sommes en face d’une lutte existentielle en Irak ». « Peut-être le dernier combat », lâche Mgr Warda. Dans ce pays d’une antique tradition chrétienne fondée sur des lieux bibliques comme Our, Babylone ou Ninive et évangélisé par l’apôtre Thomas et ses compagnons, les chrétiens sont aujourd’hui moins de 200 000 contre environ un million en 2003. « Un chiffre malgré tout plus important que celui des premiers apôtres », observe-t-il.

Dans ce scénario, les puissances occidentales doivent également jouer un rôle plus actif. « Mais comment l’Occident s’impliquera-t-il ? », s’interroge le chaldéen.

« Ma question n’est pas rhétorique, les chrétiens d’Orient veulent connaitre la réponse ».

( article paru dans ALETEIA – sur le net – 22 2 2018)

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