header2

6ème dimanche de Pâques – Année A – 17 mai 2020

Évangile de Jean 14, 15-21

Si vous m’aimez : La paix

6ème Dimanche de Pâques – Année A – 17 mai 2020 – Évangile de Jean 14, 15-21

Pape François aux jeunes


Nous courons le risque de prendre Jésus-Christ
seulement comme un bon exemple du passé …Cela ne nous servirait à rien.

Celui qui nous libère, qui nous transforme, qui nous guérit est quelqu’un qui vit.
C’est le Christ ressuscité, plein de vitalité surnaturelle …

S’il vit, alors il pourra être présent dans ta vie pour la remplir de lumière.
Il n’y aura plus jamais de solitude ni d’abandon.

Car il n’est pas seulement venu, mais il vient et continuera de venir chaque jour
pour t’inviter à marcher vers un horizon toujours nouveau.

Contemple Jésus heureux, débordant de joie.
Réjouis-toi avec ton Ami…Le mal n’a pas le dernier mot …

Invoque chaque jour l’Esprit-Saint
pour qu’il renouvelle constamment en toi l’expérience de la grande nouvelle.


« Le Christ vit » : Exhortation aux jeunes (3.2019) - § 124 - 131

Évangile de Jean 14, 15-21

Si vous m’aimez : La paix

L’évangile d’aujourd’hui est la suite directe de celui de dimanche passé : c’est la première partie du grand discours d’adieu de Jésus à ses disciples consacré à les guérir de leur panique et à les établir dans une confiance inébranlable. Un seul moyen : « Croyez en moi comme vous croyez en Dieu ». Donc ne lisons pas cet enseignement comme une information mais comme la base à adopter pour trouver la paix.

Surprenant : la liturgie a sauté les versets intermédiaires 13-14. Or justement ils donnent la raison pour laquelle les disciples, selon la promesse de Jésus, pourront accomplir les mêmes œuvres que lui : la prière.


La Prière


13 – 14 : Tout ce que vous demanderez en mon Nom, je le ferai de sorte que le Père sera glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon Nom, je le ferai.


Voilà la raison pour laquelle les prières liturgiques se terminent toujours par : « Par Jésus-Christ, ton Fils, Notre Seigneur ...». L’Eglise s’adresse au Père par la médiation de son Fils : il ne s’agit pas d’une simple formule conclusive mais d’un appui tout à fait réel. Cela signifie :
  • que nous n’avons aucun mérite qui exigerait notre exaucement
  • que nos demandes ne sont acceptables que si elles concourent à la gloire du Père et du Fils
  • et enfin que nos prières peuvent s’adresser autant au Père qu’au Fils.
Ce thème de la prière est tellement important qu’il reviendra plusieurs fois dans la suite du discours.


1ère Promesse de l’Esprit-Saint


« Si vous m’aimez, vous observerez mes commandements. Moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre « Paraclet » qui sera pour toujours avec vous. C’est l’Esprit de Vérité que le monde est incapable de recevoir parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous et qu’il sera en vous ».


Jésus va disparaître aux yeux de tous mais, à ses disciples, il fait la grande promesse du don de l’Esprit. Il l’explicitera à cinq reprises : c’est dire sa valeur essentielle. Etre chrétien, c’est recevoir l’Esprit.

Méditons tous les détails du texte.

D’abord il faut que les disciples développent leur amour de Jésus et ce ne peut être que librement : « Si … ». Ils ne pourront le faire que d’une façon : par leurs actes. Aimer Jésus, n’est pas une déclaration pieuse mais la décision ferme d’étudier ce qu’il a commandé (l’Evangile) et l’engagement d’y obéir. L’amour vrai est pratique.

Cette fidélité du disciple provoquera la prière de Jésus à son Père et celui-ci donnera son Esprit. Mentionné dès le début de la Genèse, l’Esprit est le souffle dynamique, la force de Dieu qui crée et recrée.

L’Esprit ici porte plusieurs noms : « Paraclet » désigne l’ « avocat », celui qui est appelé pour se tenir à côté du prévenu (ad-vocatus) afin de défendre sa cause, le réconforter. Il est « l’autre » ce qui veut dire que Jésus, pendant sa vie terrestre, a été le premier paraclet, le défenseur qui a toujours protégé les siens. Qu’ils ne s’inquiètent donc nullement : ils ont l’impression d’avoir perdu leur maître : maintenant ils vont avoir un Défenseur intérieur.

Il est aussi « l’Esprit de Vérité » qui mettra en garde les disciples contre les illusions mensongères, qui les gardera dans la Lumière de la Manifestation de Dieu en Jésus.

Remarquons la progression des prépositions utilisées avec finesse : l’Esprit sera « à côté de vous » (para-clet) ; il sera toujours « avec vous » ; il demeure « près de vous » ; il sera « en vous ». La succession montre le processus insensible de l’intériorisation. Plus le disciple observe les commandements de Jésus, plus la force de l’Esprit l’envahit, l’imprègne, le soutient.

Enfin on comprend pourquoi le monde – c.à.d. ceux qui refusent l’Evangile et Jésus – ne comprend rien à cela. Il parlera bien mystique, spiritualité, développement personnel, maîtrise du souffle, ascèse, etc…mais l’Esprit-Saint du Père et du Fils n’est pas le fruit de nos prestations.

Venue de Jésus


Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous. Encore un peu, le monde ne me verra plus mais vous, vous me verrez moi, et que je vis et que vous vivez aussi.
En ce jour-là, vous reconnaîtrez, vous, que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous.


Dans quelques heures, Jésus va mourir sur la croix du Golgotha et il aura pour toujours disparu aux yeux du monde. On peut certes aujourd’hui encore admirer la hauteur de son message et le courage de son témoignage mais il reste une grande figure disparue.

Ses disciples, eux, d’abord épouvantés par son exécution et effondrés par sa disparition, vont très vite être métamorphosés et ils vont publiquement assurer qu’ils l’ont vu vivant. Témoignage ridicule et irrecevable pour beaucoup, affirmation dangereuse puisque d’une part elle accusait le grand tribunal du sanhédrin d’erreur judiciaire et d’autre part elle éveillait la méfiance de l’occupant romain soupçonnant un regain de l’espérance nationaliste juive.

Seuls quelques-uns auront des apparitions. . « Voir le ressuscité » : les mots achoppent. Comment parler d’un être qui a traversé la mort et n’obéit plus à nos conditions ordinaires terrestres ? Mais les premiers témoins sont formels : Jésus leur est apparu, il est vivant.

Par la suite la « vision » sera intérieure. On peut même le dire d’une manière beaucoup plus profonde qu’avant : Il est le Fils vivant du Père. Donc en l’accueillant, le disciple sait qu’il vit lui-même.

En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous.


De Jean à Paul, d’Augustin à Bernard, de Thomas d’Aquin à Thérèse de Lisieux, tous, dans leur recherche de vérité, parviennent à cette certitude.

Par la croix et la résurrection, Jésus a accompli le projet de l’amour : réaliser la communion. Non la fusion, la perte dans le grand Tout. Mais l’union de l’un avec l’autre.

De l’un dans l’autre, de l’autre dans l’un. Fils dans le Père, Père dans le Fils, Fils dans les disciples, disciples un dans le Fils.

Le disciple n’est pas un élève. La foi n’est pas une morale mais une mystique. Et celle-ci ne se confond pas avec des phénomènes étranges, des visions, des miracles, des transes. Elle se vit dans l’ordinaire des jours et la médiocrité de nos idées.

Aimer = vivre selon l’Evangile


Celui qui a mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père. Moi aussi je l’aimerai et je me manifesterai moi-même à lui.


La fin revient sur l’affirmation initiale et nous met en garde contre les illusions. Il ne suffit pas d’être baptisé, de porter un crucifix, de suivre des cérémonies. La foi est une manière de vivre et sa source est l’Evangile. Il faut encore et sans cesse chercher à penser, parler, décider, agir en accord avec ce que Jésus a clairement dit. Sans obsession ni scrupule, sans se limiter à être en règle, sans s’étonner de ne pas y arriver toujours, sans désespérer de ses manquements. Tout commandement est assorti de la certitude du pardon. Mais cela n’autorise pas à édulcorer les exigences.

Ne voit-on pas, dans les récits évangéliques, les difficultés, les faiblesses, la lâcheté des apôtres ? Néanmoins Jésus les garde près de lui, il comprend leur peine à croire vraiment en lui, il leur pardonne sans se lasser. Il les aime sans conditions.
A travers ce combat, le disciple finalement se sait aimé : il est « manifeste » pour lui que Jésus n’est pas un mythe mais quelqu’un qui vit avec lui et qui l’aime. Il ne sent pas. Il sait.

Fin du chapitre

La lecture du jour s’arrête ici : il nous reste à lire la fin du chapitre, les versets 22 à 31, avec la 2ème promesse de l’Esprit et l’affirmation :
Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur cesse d’être bouleversé et de craindre…


Nous ne savons que trop bien les fausses paix du monde : poignées de mains hypocrites, promesses mensongères, traités à valeur de chiffons de papier, sourires cachant l’instinct de revanche…

Jésus ne nous berce pas d’illusions mais sa parole est d’une absolue certitude. « Sa paix » sera compatible avec des épreuves douloureuses, des maladies mortelles, des échecs retentissants, des croix. Mais elle demeurera au fond du cœur, indélébile. Et le monde qui crache, humilie, gifle, fouette, trahit, poignarde, torture et assassine s’étonnera toujours.

Avouons-le : à tous il nous arrive de trembler, de perdre cœur, de craindre les assauts du mal, les tentacules des doutes. Un seul remède : croire en Jésus. Prier pour avoir l’Esprit. Demander sa paix. Et quoi qu’il arrive, aimer Jésus en vivant selon son Evangile.



Frère Raphaël Devillers, dominicain

Yuval Harari et le pape François

Yuval Harari et le pape François

Deux lectures « prophétiques » pour temps de confinement



Voici cinq ans, deux essais sur l’avenir du monde étaient unanimement salués par la critique : ils sont pourtant aux antipodes l’un de l’autre. Le coronavirus a tranché : c’est l’encyclique qui voyait juste !



… Si vous les avez en votre possession, je vous conseille de reprendre deux ouvrages publiés la même année, 2015.

Le premier est un essai devenu rapidement un best-seller mondial : Homo Deus. Une brève histoire du futur (Albin Michel) de l’essayiste israélien Yuval Noah Harari. Le second est un document pontifical, dont le retentissement a largement dépassé les milieux catholiques : l’encyclique Laudato si’ du pape François (Bayard, Cerf, Mame).

Deux styles très différents, deux perspectives très différentes aussi ; mais pour les deux publications, un même accueil favorable de la critique qui a salué ces ouvrages comme « prophétiques ». Cinq ans après, alors que l’épidémie de Covid-19 a mis une bonne partie du monde à l’arrêt, qu’en est-il exactement ?

Harari : finies, les épidémies !

Dans son essai, Harari entend dévoiler le « nouvel ordre du jour humain ». Alors que pendant des millénaires et sous toutes les latitudes, elle a dû lutter contre les mêmes fléaux — famines, épidémies et guerres —, l’humanité se réveille aujourd’hui encore un peu hagarde et se découvre un nouvel avenir. Les hommes sont enfin sur le point de se hisser au niveau des dieux : l’homo sapiens va laisser la place à l’homo deus, doté de pouvoirs littéralement divins de création et de destruction. Le vieux rêve de l’immortalité est à portée de main grâce à l’irruption prochaine de la vie dans l’immensité du champ inorganique. Harari en est convaincu, les vieux maux du passé sont en voie d’extinction rapide. « L’ère où l’humanité était démunie face aux épidémies naturelles est probablement révolue », assène l’écrivain.

Plus encore que le démenti apporté par les faits, c’est le triomphalisme de l’ouvrage qui nous heurte aujourd’hui, alors que le monde entier, paralysé, barricadé et tétanisé, plie le genou. L’essayiste aura au moins vu juste sur un point : l’humanité se réveille difficilement et voit son programme habituel profondément bouleversé. Pour le reste, nous sommes bien loin de la justesse d’analyse d’un Orwell dans 1984. Le livre semble plutôt habité par ce que les anciens Grecs nommaient l’hybris, ce sens de la démesure, de l’excès. Homo deus : une percée fulgurante qui fascine un court instant avant de s’abîmer dans l’immense océan des prédictions démenties.

François : « Tout est lié »

Au même moment, le pape François offrait au monde l’encyclique Laudato si’. Le propos y est nettement moins ambitieux, mais plus ample et plus profond. Avec vigueur, François y appelle au respect de notre « maison commune », l’oikos en grec, terme qui a donné en français « écologie ». Il y souligne l’importance d’une collaboration internationale pour préserver et construire cette maison.

La dislocation en quelques semaines, voire quelques jours, de toutes les solidarités internationales face à l’épidémie de coronavirus, un problème pourtant mondial, montre que nous sommes encore bien loin du compte.

Et s’il ne faut pas chercher dans l’encyclique des réponses à toutes les questions que la crise actuelle ne manque pas de susciter, nul doute que les lignes de force du texte pontifical — la restauration du lien à l’oikos, la maison, la Terre, notre terre ; l’établissement d’authentiques collaborations à tous les échelons pour construire un projet commun ; la redécouverte d’une certaine sobriété dans nos modes de vie… — n’acquièrent dans les mois et années à venir une acuité toute particulière.

La voie de l’humilité

C’est finalement tout notre rapport à la terre qui est aujourd’hui interrogé. Là où Harari appelait à « se libérer de la terre » (sic), François nous rappelle que nous en sommes étroitement solidaires, pour le meilleur comme pour le pire. Tout est lié. L’hybris s’efface devant le soin humble, persévérant et modeste apporté à l’oikos. Alors, un conseil, si, à tout hasard, vous retrouvez chez vous ces deux livres, commencez plutôt par Laudato si’ !



Bertrand Lesoing – Aleteia – 25 mars 2020

L’épreuve commune nous rappelle  le prix inestimable de la vie « ordinaire »

L’épreuve commune nous rappelle le prix inestimable de la vie « ordinaire »

par
Haïm Korsia, Grand Rabbin de France

(…)

Pendant cette lutte contre la pandémie actuelle et après, il faudra maintenir ce même équilibre entre ouverture et fermeture, distance et solidarité, constance et adaptabilité, fidélités et innovations, maîtrise des horloges mais acceptation du temps et de ses rythmes, refus des nouveaux esclavages dans lesquels nous nous complaisons au lieu de bâtir les pyramides modernes dont la science nous donne les moyens.

(…)

Nous découvrons que nous avons abandonné une part de notre savoir-faire en de nombreux domaines au profit d’une certaine mondialisation qui oublie l’humain.

Nous sommes nus à cause de notre course à la maximisation des profits immédiats au détriment de l’élémentaire bon sens, nos hôpitaux sont affaiblis à cause des logiques de management et de «tarification à l’acte» qui avaient oublié qu’un plateau technique est pauvre s’il n’a pas des femmes et des hommes qui s’y dévouent.

Il nous faut réinventer l’élan du Conseil national de la Résistance qui, en pleine guerre, rêvait déjà du monde d’après. C’est bien une renaissance que nous devons envisager.

Et puis nous nous souvenons que nous sommes des êtres en appel de fraternité, de rencontres et de liens sociaux. Donc des êtres fragiles. Nous redécouvrons ceux qui n’étaient plus sur les photos de nos réussites, les «gens de peu», ceux qui, pourtant, sont présents et permettent à notre société de rester debout: les caissières, les commerçants, les livreurs, les transporteurs, les éboueurs, les postiers, les soignants, les policiers, tous les héros si modestes de notre quotidien.

Nous luttons contre un ennemi invisible qui, pire que tout, nous utilise contre nos familles, nos amis, ceux dont, par définition, nous sommes le plus proche. C’est cette inversion des valeurs qui déroute.

Puis naissent des questions existentielles. Certes, en cas d’épidémie, il faut se «confiner», s’enfermer. Le Talmud, déjà, en atteste. Et nous avons voulu protéger nos anciens dans les Ehpad en interdisant les visites, facteurs indéniables de risque. Mais n’est-ce pas justement ce qui nourrit toute leur vie que d’attendre, d’espérer la visite des enfants, des petits-enfants, d’un proche qui donne encore un faible sens à cette vie qui s’effiloche ?
Tarissant leur source de vie, n’avons-nous pas éteint leur seule envie de vivre pour qu’il y ait tant de décès dans ces établissements ?

Interdépendance mondiale

Nous réapprenons la vérité profonde de notre interdépendance mondiale qui doit nous pousser à ne plus traiter l’autre comme un ennemi, un étranger, ou pire, l’objet de notre indifférence: par exemple, notre indifférence de fait, sinon de parole, aux phénomènes climatiques qui font de nous tous un danger véritablement pandémique pour l’avenir de la planète, ou l’homme qui a inventé mille formes vivantes et contagieuses, allant des virus informatiques aux proliférations de séculaires «fake news» en tout genre, dont s’est notamment nourri depuis toujours l’antisémitisme, et sur internet, plus encore.

Si nous parlons tous d’un nouveau monde qui doit advenir après cette crise, chacun pense que celui-ci sera à l’image de ce qu’il croyait avant. Il nous faut être capable de défaire ce que nous prônions afin d’inventer un autre monde, et pas forcément un nouveau monde.
En effet, nous regrettons nos bureaux, nos métros, nos restaurants, nos sorties, bref, un retour à la normale de «nos vies d’avant». Nous avons besoin de ce que nous ne remarquions même pas lorsque nous l’avions, de ce qui est simple.

Nous avons besoin de nous parler, et peut-être, enfin, d’écouter ce que nous n’entendions plus. Mais nous voulons être dans l’action, comme Dieu nous le demande dans la Genèse, juste après la création du monde: À vous de faire! Car cet autre monde sera celui où nous nous engagerons à faire et non plus à subir les choix qui ne sont pas les nôtres, et cela dépendra en dernier ressort de nos comportements collectifs et individuels.
La peur, sain mécanisme de survie, ne doit jamais engendrer la haine de l’autre car cela devient alors pire que le mal.
Heureuse fête de Pessah dans le partage avec tous nos concitoyens de cette espérance.»



Haïm Korsia - Tribune juive 8 avril 2020

Cliquez-ici

Abonnement gratuit sur simple demande adressée à r.devillers@resurgences.be

Merci de préciser vos nom, prénom, ville, pays et engagement éventuel en Église.

Toutes les homélies sont toujours visibles à l'adresse :

https://resurgences.be