« Faire « Église » autrement…, c’est la solution pour l’avenir. Qu’on le veuille ou non, il y a un avant-covid et il y aura un après-covid, tant sur le plan de la société que de l’Église. Rien ne sert de se lamenter et de gémir sur notre sort. Quand un évêque célèbre solennellement tout seul dans sa cathédrale vide sans se poser la question « Où sont passées les brebis du troupeau ? », les paroles ne suffisent plus.
Oui beaucoup de fidèles – jeunes et âgées – ne reviendront pas, pour de multiples raisons. C’est un constat à accepter…même si c’est difficile. Aujourd’hui, dans des séminaires, l’enseignement donné aux quelques jeunes désireux d’accéder au sacerdoce est encore antéconciliaire et parfois même anti – …Alors les communautés ont du souci à se faire.
Au sortir des grandes persécutions et des catacombes, les premiers chrétiens ont su innover pour faire Église en constituant de petites fraternités où la rencontre, l’écoute et le partage étaient le socle d’une vie commune basée sur l’Évangile. A nous aujourd’hui de nous montrer créatifs et solidaires pour faire de notre baptême une « pierre vivante » de cette Église à construire.
Abbé René Rougie
Courrier des Lecteurs – Journal La Croix 29,1,21