D’après les Évangiles, Jésus-Christ est mort à la croix, puis il est ressuscité trois jours après.
La « résurrection », c’est le fait de revenir corporellement à la vie. Ainsi, Jésus-Christ est mort à la croix, son cadavre a été placé dans un tombeau, puis il est revenu corporellement à la vie. C’est l’un des faits les plus importants de la foi chrétienne. L’apôtre Paul affirme que sans la résurrection de Jésus-Christ, la foi serait vaine (1 Corinthiens 15.14-19). En effet, sa résurrection est le fondement de l’espérance des chrétiens en leur propre résurrection future.
Il y a un certain de nombre de faits admis par les historiens qui vont dans le sens de la résurrection de Jésus-Christ.
Tout d’abord, il a existé et il est mort. Des sources chrétiennes, mais également juives et romaines le confirment. Ensuite, son tombeau a été retrouvé vide, alors qu’il était gardé par des soldats. Son cadavre a disparu. Enfin, de nombreuses personnes, disciples et adversaires, ont témoigné d’apparitions corporelles de Jésus-Christ. Ces témoignages ne semblent pas frauduleux, puisque des témoins sont morts en martyr à cause de leurs témoignages. Personne ne serait prêt à mourir pour quelque chose qu’il sait être faux.
Comment expliquer l’ensemble de ces faits ?
Si Jésus-Christ est mort, que son cadavre a disparu et qu’il est apparu corporellement à plusieurs personnes, la meilleure explication possible de ces faits semble être que Jésus est effectivement ressuscité. Cependant, il est important d’évaluer les hypothèses alternatives, afin de s’assurer qu’il s’agit bien de l’explication la plus raisonnable.
La résurrection peut-elle être une légende ?
Cette explication pourrait sembler raisonnable, mais elle soulève trop de difficultés. Une simple légende est incapable d’expliquer pourquoi le tombeau était vide. Si la résurrection n’était qu’une légende, le cadavre serait resté dans le tombeau et sa seule présence aurait permis aux autorités juives, désireuses de le faire, de démontrer la supercherie. L’absence de cadavre pose une réelle difficulté. La légende est également incapable d’expliquer l’existence de témoins aux apparitions du Christ ressuscité. Si la résurrection de Jésus-Christ n’était qu’une légende, il ne devrait pas y avoir de témoins, et encore moins des témoins prêts à mourir à cause du témoignage de ce qu’ils avaient vu.
Peut-être y a-t-il eu erreur sur le tombeau ?
Le problème, c’est que le tombeau était parfaitement identifiable. Les femmes disciples de Jésus avaient vu où le corps avait été déposé. De plus, son propriétaire était connu : il s’agissait de Joseph d’Arimathée. Il aurait pu indiquer le véritable emplacement du tombeau. Enfin, le tombeau était gardé par des soldats romains. Cela permettait d’autant plus de le reconnaître. Dans ces conditions, une erreur sur le tombeau semble peu probable.
Et si le cadavre avait été volé ?
Cela expliquerait la disparition du corps. Mais le tombeau était gardé par des soldats. Comment aurait-on pu voler le corps ? Et surtout, qui aurait pu en avoir l’intention ? Si les chrétiens l’avaient volé, ils ne seraient pas ensuite morts en martyr à cause de ce qu’ils auraient su être un mensonge. Pour les autorités juives, la présence du cadavre dans le tombeau prouvait que le Christ n’était pas le Messie. Quant au Romains, ils s’étaient associés au Juifs. Enfin, si des voleurs étaient parvenus à voler le corps, malgré la présence des soldats, ils auraient pu en tirer un bon prix en le vendant aux autorités juives qui avaient déjà acheté la capture de Jésus-Christ.
Peut-être le Christ s’était-il simplement évanoui et était-il revenu à lui par la suite ?
Le problème, c’est que le Christ a subi une violence inouïe, il a été flagellé et crucifié. Les condamnés ne survivaient pas à un tel traitement. Sa mort a été constatée en transperçant l’une de ses côtes, touchant des organes vitaux. Même s’il avait survécu, il serait rapidement mort dans sa tombe. Qui plus est, il aurait dû déplacer la pierre de plus d’une tonne qui fermait la tombe et passer entre les soldats. Ce n’est pas crédible. Enfin, son état de santé n’aurait pas correspondu au Christ glorieux vu par les disciples.
Dernière hypothèse : Et si les apparitions du Christ ressuscité n’étaient que des hallucinations ?
On pourrait le supposer si les disciples avaient été prédisposés et prompts à croire. Cependant, les disciples ne s’attendaient pas à la résurrection et n’ont pas cru les premiers témoignages. Ils ont dû voir et toucher le Christ pour le croire. L’expérience devait être tangible et contraignante. Même des incroyants ont vécu cette expérience (Paul et Jacques, par exemple). Des hallucinations n’expliqueraient pas qu’autant de personnes aient eu des expériences similaires (environ 500) et l’objectivité temporelle des apparitions (40 jours). Enfin, comment des hallucinations pourraient-elles expliquer le fait que le tombeau était vide ?
Il apparaît donc que seule la résurrection de Jésus-Christ soit capable d’expliquer ces faits : qu’il soit mort, que son tombeau ait été retrouvé vide et que des personnes aient fait l’expérience d’apparitions du Christ ressuscité. Les hypothèses de la légende, du mauvais tombeau, du vol, de l’évanouissement et de l’hallucination ne parviennent pas à rendre aussi bien compte des faits. La résurrection de Jésus-Christ est la meilleure explication et la plus raisonnable. Or si Jésus-Christ est effectivement mort et ressuscité, cela signifie que c’est un homme extraordinaire. Son message ne peut être que tout aussi extraordinaire. Voudriez-vous le connaître ?
Alexis Masson — Conférencier en philosophie de la religion