Homélies et commentaires par fr. Laurent Mathelot OP

Résurgences

Dieu est Communion

Dialogue de Communion

La célébration d’aujourd’hui est une fête qui nous fait célébrer d’une manière unitaire ce que – de Noël et à la Pentecôte – nous avons contemplé comme les facettes d’un diamant. Aujourd’hui nous contemplons le diamant dans son ensemble.

Dieu n’est pas solitude, mais parfaite communion. C’est pour cela que la personne humaine, image de Dieu, se réalise dans l’amour, qui est un don sincère d’elle-même.

C’est un Dieu qui est amour et dialogue, non seulement parce qu’il nous aime et dialogue, mais parce qu’il est, Lui, un dialogue d’amour ;

Le théologien Romano Guardini écrivait à propos du signe de la croix :

  • « Nous le faisons avant la prière afin qu’il nous mette spirituellement en ordre. Il concentre en Dieu nos pensées, notre cœur et notre vouloir.
  • Nous le faisons après la prière, afin que ce que Dieu nous a donné reste en nous.
  • Le signe de la croix embrasse tout l’être, le corps et l’âme … Et tout est consacré au nom de Dieu »

… Si la Bible dit que nous devons vivre dans l’amour, dans le dialogue et dans la communion, c’est parce qu’elle sait que nous sommes tous « image de Dieu ». Rencontrer Dieu, faire l’expérience de Dieu, parler de Dieu, donner gloire à Dieu, tout cela signifie – pour un chrétien qui sait que Dieu est Père, Fils et Esprit – vivre dans une constante dimension d’amour, de dialogue et de don.

La Trinité, pour laquelle nos cœurs sont une demeure,  est communion d’amour, et la famille en est la première et plus immédiate expression. L’homme et la femme, créés à image de Dieu, deviennent dans le mariage “une seule chair”, soit une communion d’amour qui génère une nouvelle vie. La famille humaine est donc image de la Trinité pour l’amour entre les personnes et pour la mission de donner la vie.

La Trinité est un mystère vraiment lumineux : en nous révélant Dieu, ce mystère a révélé ce que nous sommes. Je dirais de plus, la vie chrétienne se déroule, du début à la fin, dans le signe et en présence de la Trinité.

A l’aube de notre vie, nous avons été baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit », et à la fin, si nous avons la grâce de mourir chrétiennement, ces paroles seront récitées à notre chevet : « Pars, âme chrétienne, de ce monde : au nom du Père qui t’a créée, du Fils qui t’a sauvée, et du Saint Esprit qui t’a sanctifiée ».

Mgr Francesco Follo,
Observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO, à Paris,
Site : Religieuses trinitaires 1 06 2015


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