Auteur/autrice : Laurent Mathelot
Se sacrifier pour Dieu
Nous avons tous, hélas sans doute, fait l’expérience de la souffrance déjà : celle du corps ; celle du cœur, voire celle de l’âme. Le Christ que nous suivons, a lui aussi dû souffrir : il a dû boire cette coupe qu’il a pourtant supplié le Père d’éloigner. Et il a souffert jusqu’à en mourir, humilié sur une…
La perspective de la joie
Le dimanche de Lætare symbolise cet instant de toutes les traversées du désert dans notre vie ; ce moment où la délivrance apparaît enfin en vue, comme la vigie d’un navire qui crie enfin « Terre » ; ce moment où notre cœur entrevoit à nouveau un avenir paisible ; quand l’espérance reprend subrepticement le dessus sur la tristesse ; quand…
Chasser l’hypocrite
L’Évangile aujourd’hui dément l’image de Jésus comme un strict adepte de la non-violence – une sorte de Gandhi de l’antiquité, l’image d’un Jésus qui finalement pardonnerait tout, tout le temps. L’exclusion des marchands du Temple est, de fait, une exclusion de la proximité avec Dieu. Au contraire, les Écritures nous parlent d’un Jésus qui, s’il…
Transfiguration de la vie, transfiguration de la mort
Le récit que nous venons de lire de la Transfiguration est hautement symbolique, très imagé. La présence d’Élie et de Moïse renforce ce sentiment : ils sont les deux seuls personnages de l’Ancien Testament à avoir bénéficié d’une apparition de Dieu sur cette montagne (Ex 3 et 1 R 19), l’un – Moïse – symbolise la…
Libres d’errer
Vous connaissez sans doute l’importance symbolique des nombres dans la Bible. 40 est le chiffre qui parcourt les lectures d’aujourd’hui : 40 jours de déluge, 40 jours de Jésus au désert, 40 jours de Carême.
Journée mondiale des malades
Je crois qu’il y a une manière de vieillir heureux, qui parvient, au-delà de tous les aléas de la vie, à trouver encore la joie d’aimer. Je crois que, malgré le corps qui se délite, les maladies et les maux qui prennent de l’importance, malgré les possibilités qui se réduisent parfois drastiquement et même quand…
Il est descendu aux enfers
Notre époque devenue très (trop?) rationnelle est particulièrement suspicieuse à l’égard de tout ce qui est exorcisme et guérison spirituelle, sans parler de l’existence des démons, du Diable ou même de l’Enfer. Combien sommes-nous encore aujourd’hui à croire à l’existence de l’Enfer, à l’action perverse du Diable, à la présence en ce monde d’esprits mauvais…
Être et paraître
Le Christ, nous raconte l’Écriture, ne laisse pas les gens indifférents : il est étonnant. Le chrétien est celui qui a toujours quelque chose d’étonnant en lui, qui pose question, qui entre quelque part en contradiction avec l’esprit du monde. Il doit y avoir chez tout chrétien une façon particulière d’aimer, qui se voit et qui…
Chronos et Kairos
Toutes les religions ont développé une réflexion sur le temps. Avant le christianisme, le temps n’est pas orienté, il n’a pas d’issue. Simplement, il se poursuit. Les Grecs avaient développé deux notions personnifiées du temps : Chronos et Kairos.
Aimer de tout son corps
Aujourd’hui, la première lecture, du Premier livre de Samuel, le Psaume et l’Évangile nous invitent à méditer sur l’appel de Dieu. De Samuel qui dit à Dieu : « Parle, ton serviteur écoute », à la vocation de Pierre, en passant par le refrain du psaume qui chante : « Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté », après avoir…
L’éclat de nos vies
Étymologiquement, le mot « épiphanie », qui vient du grec, signifie « sur-briller ». On le traduit en français par « manifestation », mais on perd alors un peu la notion d’éclat. L’adjectif grec « epiphanês » signifie « illustre ». L’Épiphanie, c’est la célébration de l’éclat du Christ.
Famille humaine
Après avoir célébré Noël et avant l’Épiphanie, la liturgie nous invite à célébrer la sainte Famille, dessinant ainsi un schéma de progression qui traduit le premier rayonnement du Christ. Dieu d’abord s’incarne et vient au monde. Et, avant que les sagesses du monde, symbolisées par les mages guidés par une lumière lointaine, ne viennent s’incliner…