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1er dimanche de Carême Année C – 10 mars 2019
Évangile de Luc 4, 1-13

ALLER AU DESERT POUR QUE LE MONDE NE LE DEVIENNE PAS

1er dimanche de Carême – Année C – 10 mars 2019 – Évangile de Luc 4, 1-13

PAPE FRANCOIS : MESSAGE DE CAREME 2019


« …..Quand on abandonne la loi de Dieu, la loi de l’amour, c’est la loi du plus fort sur le plus faible qui finit par s’imposer. Le péché se manifeste sous les traits de l’avidité, du désir véhément pour le bien-être excessif… Il conduit à l’exploitation de la création, des personnes et de l’environnement, sous la motion de cette cupidité insatiable qui considère tout désir comme un droit, et qui tôt ou tard, finira par détruire même celui qui se laisse dominer par elle.

Le «carême» du Fils de Dieu a consisté à entrer dans le désert de la création pour qu’il redevienne le jardin de la communion avec Dieu.

Que notre Carême puisse reparcourir le même chemin pour porter aussi l’espérance du Christ à la création …

Ne laissons pas passer en vain ce temps favorable.

Demandons à Dieu de nous aider à mettre en œuvre un chemin de vraie conversion.
Abandonnons l’égoïsme, le regard centré sur nous-mêmes et tournons-nous vers la Pâque de Jésus. Faisons-nous proches de nos frères et sœurs en difficulté en partageant avec eux nos biens spirituels et matériels.

Ainsi, en accueillant dans le concret de notre vie la victoire du Christ sur le péché et sur la mort, nous attirerons également sur la création sa force transformante… »


ÉVANGILE DE LUC 4, 1-13

ALLER AU DESERT POUR QUE LE MONDE NE LE DEVIENNE PAS

Le mot « carême » évoque un temps triste où le chrétien se sent tenu de s’infliger certaines privations et de consentir à un geste de générosité pour répondre à l’appel du « carême de partage ». Ces pratiques, certes louables mais souvent superficielles, doivent être refondées sérieusement. Aujourd’hui ce qui est pieux et religieux mais sans signification profonde s’écroule.

RENDRE LEUR SENS AUX MOTS

« Faire pénitence » : en dépit de sa ressemblance avec « pénible », la pénitence biblique ne veut absolument pas dire petits sacrifices, privations même héroïques, ni surtout flagellations masochistes. Elle signifie conversion, changement de vie, sortie d’une impasse pour reprendre le bon chemin. Cesser de vivre comme on aime pour vivre comme Dieu le demande.

« Carême » vient d’un mot latin qui signifie « quarantaine ». Dès l’antiquité, c’est un temps d’incubation, d’observation, où l’on doit débusquer le danger (« navire en quarantaine ») et prendre une décision vitale. Ainsi Moïse passe 40 jours sur le mont Sinaï avant de recevoir les préceptes de Dieu afin de guider son peuple vers la terre promise (Ex 24, 18).

De même, après son baptême au cours duquel son Père l’a intronisé Roi et l’a comblé de la puissance de son Esprit, Jésus s’éloigne pour vivre un carême dans la solitude du désert.

Il est homme, il est le Fils de Dieu, il dispose de la force divine et « aujourd’hui » il doit commencer sa mission. Laquelle ? Comment ? Avec quels moyens ? Son Père n’a rien précisé. C’est pourquoi il s’isole. Il veut réfléchir et décider seul. Il ne cherche pas des méthodes de développement personnel, des trucs pour obtenir une concentration maximum et faire le vide dans sa tête.

En effet la situation est grave : son pays est occupé par l’armée romaine depuis 90 ans, le roi fantoche est un corrompu de même que plusieurs grands prêtres de Jérusalem, la civilisation païenne s’impose toujours davantage avec ses théâtres, ses stades, ses philosophes. Le préfet Pilate est impitoyable. Le chômage est important, des multitudes de juifs se sont exilés tant les conditions de vie sont pénibles.

Le carême de Jésus n’est donc pas une évasion dans une fausse spiritualité mais une quête dure qui porte sur un enjeu essentiel : le salut d’Israël et du monde. Que signifie un pauvre baptisé, seul, « Fils de Dieu », qui doit inaugurer tout de suite le Royaume de Dieu ? Il n’est pas un pantin manipulé par son Père : radicalement libre, il doit en toute lucidité forger ses décisions. Mais du coup la mystérieuse puissance du mal va déployer toutes ses ruses pour faire miroiter des perspectives alléchantes.

Le carême est donc un temps de lutte. Plus nous sommes décidés à chercher la volonté de Dieu, plus les suggestions tenteront de nous détourner de cette voie et de faire avorter le projet : on pourra y ressentir plus que jamais la puissance épouvantable du mal, avoir l’impression d’aller à l’échec inéluctable, de saisir que l’avenir sera difficile, dangereux même. La tentation n’est pas un péché mais la salle d’accouchement d’un homme nouveau. Ce combat des tentations se joue sur un triple front.

LA VRAIE NOURRITURE DE L’HOMME


- Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain.
- Non ! Car l’homme ne vit pas seulement du pain mais de toute Parole de Dieu ».


Manger n’est pas une nécessité animale, humiliante. Magnifiques sont les efforts des hommes pour cultiver le sol et préparer des aliments. Jouir d’un bon repas n’est pas un péché de gourmandise. Mais remarquez que la réussite de tout banquet est davantage dans la sincérité des convives et la cordialité des échanges. La bouche qui déguste et mâche est aussi et surtout l’organe qui parle.

Heureux celui qui, à table, vit surtout des échanges de paroles. Heureux plus encore celui qui a compris que, s’il faut nourrir le corps, l’essentiel est de prendre le chemin de la vraie vie. Heureux celui qui voit que l’écoute de la Parole de Dieu, que la lecture de l’Evangile lui donne la vie du cœur. A quoi bon bien manger si on ne sait comment vivre ?

Tentation diabolique : comble-toi de nourritures terrestres ici, tout de suite. Remplis ton caddy, tes armoires, ton garage, ton compte en banque, tes avions. Invente la société de consommation : les foules seront enthousiastes…. Mais leur avidité détruira le monde !

Jésus se hérisse : l’homme vit surtout en écoutant son Père lui apprendre à vivre. A chercher comment partager le pain. Le carême est moins jeûne ascétique que partage du banquet de la parole de Dieu. Carême temps de réflexion, de méditation. C’est en mangeant la Parole de Dieu que nous comprenons la nécessité de donner du pain aux affamés.

LA SOIF DU POUVOIR


- Je te donne la gloire des royaumes de la terre si tu te prosternes à mes pieds.
- Non ! Car l’homme ne doit adorer que le Seigneur Dieu seul. »


Le 2ème moyen pour manipuler les hommes est la force de la violence. Beaucoup de jeunes juifs étaient passés dans la résistance armée, seule possibilité efficace, selon eux, pour chasser l’occupant. Les dictateurs disent : il y a tant de malheurs, tant d’injustices, donc usons du pouvoir pour imposer au plus vite nos solutions. Quitte à éliminer tous les opposants. Mais tous ceux qui ont employé la force pour réaliser leur rêve de bonheur ont créé des malheurs épouvantables : guerres, massacres, goulag, shoah. Les idoles tuent.

Jésus rejette cette fausse solution du paradis immédiat et imposé. Tout doit jaillir de l’adoration aimante du Père. L’amour est patient, il brûle de se répandre mais il respecte les recherches et les lents cheminements de la liberté. Jésus devra refréner l’impatience, l’envie de pouvoir de certains de ses disciples. Qui use du glaive périra par le glaive. La force de l’Esprit est sous le signe de la colombe de la paix.

LA FASCINATION DU PRODIGE


- Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi du haut du temple : les anges te garderont.
- Non ! Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu »


Le 3ème moyen diabolique est la séduction. Monter des spectacles mirobolants avec paillettes, feux d’artifice, réalisations stupéfiantes, débauche de dollars, défilés prestigieux. Extatiques, émerveillées, les foules béent d’admiration devant le mystère, le panache, le miracle.

Jésus sent le danger : il ne faut pas jouer à l’ange, faire des pirouettes, planer comme un ange. Etre Fils de Dieu n’arrache pas à l’humble condition humaine. Il restera un pauvre homme.
Cela explique sa réticence pour opérer les miracles que les foules demandent : il fera quelques guérisons mais uniquement par miséricorde et compassion et en demandant souvent qu’on n’en parle pas. Le miracle n’est pas une pub’ pour embobiner les naïfs.

NOTRE CAREME

Nos obligations ne nous permettent pas de tout quitter comme Jésus l’a fait ; mais à notre mesure, nous pouvons de manière analogue entrer dans sa démarche de carême.
Le baptême nous a révélé notre identité profonde (« Tu es mon fils »), communiqué la force divine de l’Esprit de paix (la colombe) et investi de mission : étendre le royaume sur terre « aujourd’hui ».
Le problème n’est donc pas : « de quoi vais-je me priver ? » Ni « combien donnerai-je à la quête ? ».
L’urgence est d’analyser la situation du monde et de l’Eglise, guérir de notre paresse et de notre indifférence, décider des changements.

Comment donc d’abord trouver des plages de solitude et de silence afin de redevenir conscient de notre grandeur et de nos responsabilités. Dur travail : se déconnecter, fuir le bombardement incessant des nouvelles, penser par soi-même librement, refuser l’esclavage des médias. Nous nourrir mieux certes mais surtout vivre en écoutant la Parole de Dieu. Ne pas lire un évangile comme un article de journal. Le ruminer, trouver une interprétation personnelle, décider son application.

Nous nous trouvons aujourd’hui devant une situation pire que celle qu’a connue Jésus. Les progrès extraordinaires des sciences et des techniques ont certes résolu beaucoup de problèmes, éliminé des souffrances, ouvert des possibilités infinies de développement. Mais les nuages s’amoncellent. Des nouvelles expérimentations font frémir, des perspectives glacent le sang.
Des millions d’êtres humains souffrent encore de la faim. Les guerres flambent partout. La pieuvre des drogues agrippe des esclaves innombrables. La menace nucléaire reste ouverte. Et, pire que tout, la destruction totale de la planète s’annonce à un horizon pas très lointain.
Et l’Eglise qui fait naufrage sous le poids des scandales des grands prêtres ! Et qui, en Occident, s’effrite au point de persuader certains qu’elle est promise à disparition.
Que faire ? Le carême de Jésus reste notre programme.

Frère Raphaël Devillers, dominicain

PAPE FRANCOIS   :   MESSAGE DE CAREME 2019 (extraits)

PAPE FRANCOIS :
MESSAGE DE CAREME 2019 (extraits)

… Chaque année, Dieu, avec le secours de notre Mère l’Eglise, «accorde aux chrétiens de se préparer aux fêtes pascales dans la joie d’un cœur purifié ...

… Saint Paul le dit:«La création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu» (Rm 8,19). C’est dans cette perspective que je souhaiterais offrir quelques points de réflexion pour accompagner notre chemin de conversion pendant le prochain carême.

1. La rédemption de la Création

… Si l’homme vit comme fils de Dieu, s’il vit comme une personne sauvée qui se laisse guider par l’Esprit Saint (cf. Rm 8,14) et sait reconnaître et mettre en œuvre la loi de Dieu, en commençant par celle qui est inscrite en son cœur et dans la nature, alors il fait également du bien à la Création…C’est pourquoi la création, nous dit Saint Paul, a comme un désir ardent que les fils de Dieu se manifestent, à savoir que ceux qui jouissent de la grâce du mystère pascal de Jésus vivent pleinement de ses fruits, lesquels sont destinés à atteindre leur pleine maturation dans la rédemption du corps humain.

Quand la charité du Christ transfigure la vie des saints, ceux-ci deviennent une louange à Dieu et, par la prière, la contemplation et l’art, ils intègrent aussi toutes les autres créatures, comme le confesse admirablement le «Cantique des créatures» de saint François d’Assise (Enc. Laudato Sì, n. 87).

En ce monde, cependant, l’harmonie produite par la rédemption, est encore et toujours menacée par la force négative du péché et de la mort.

2. La force destructrice du péché

En effet, lorsque nous ne vivons pas en tant que fils de Dieu, nous mettons souvent en acte des comportements destructeurs envers le prochain et les autres créatures, mais également envers nous-mêmes, en considérant plus ou moins consciemment que nous pouvons les utiliser selon notre bon plaisir.

L’intempérance prend alors le dessus et nous conduit à un style de vie qui viole les limites que notre condition humaine et la nature nous demandent de respecter… Si nous ne tendons pas continuellement vers la Pâque, vers l’horizon de la Résurrection, il devient clair que la logique du «tout et tout de suite», du «posséder toujours davantage» finit par s’imposer.

La cause de tous les maux, nous le savons, est le péché qui, depuis son apparition au milieu des hommes, a brisé la communion avec Dieu, avec les autres et avec la création à laquelle nous sommes liés avant tout à travers notre corps.

La rupture de cette communion avec Dieu a également détérioré les rapports harmonieux entre les êtres humains et l’environnement où ils sont appelés à vivre, de sorte que le jardin s’est transformé en un désert (cf. Gn 3,17-18). Il s’agit là du péché qui pousse l’homme à se tenir pour le dieu de la création, à s’en considérer le chef absolu et à en user non pas pour la finalité voulue par le Créateur mais pour son propre intérêt, au détriment des créatures et des autres.

Quand on abandonne la loi de Dieu, la loi de l’amour, c’est la loi du plus fort sur le plus faible qui finit par s’imposer. Le péché qui habite dans le cœur de l’homme et se manifeste sous les traits de l’avidité, du désir véhément pour le bien-être excessif, du désintérêt pour le bien d’autrui, et même souvent pour le bien propre – conduit à l’exploitation de la création, des personnes et de l’environnement, sous la motion de cette cupidité insatiable qui considère tout désir comme un droit, et qui tôt ou tard, finira par détruire même celui qui se laisse dominer par elle.

3. La force de guérison du repentir et du pardon

… Le chemin vers Pâques nous appelle justement à renouveler notre visage et notre cœur de chrétiens à travers le repentir, la conversion et le pardon… Le carême est un signe sacramentel de cette conversion. Il appelle les chrétiens à incarner de façon plus intense et concrète le mystère pascal dans leur vie personnelle, familiale et sociale en particulier en pratiquant le jeûne, la prière et l’aumône.

Jeûner, c’est-à-dire apprendre à changer d’attitude à l’égard des autres et des créatures: de la tentation de tout “dévorer” pour assouvir notre cupidité, à la capacité de souffrir par amour, laquelle est capable de combler le vide de notre cœur.

Prier afin de savoir renoncer à l’idolâtrie et à l’autosuffisance de notre moi, et reconnaître qu’on a besoin du Seigneur et de sa miséricorde.

Pratiquer l’aumône pour se libérer de la sottise de vivre en accumulant toute chose pour soi dans l’illusion de s’assurer un avenir qui ne nous appartient pas. Il s’agit ainsi de retrouver la joie du dessein de Dieu sur la création et sur notre cœur, celui de L’aimer, d’aimer nos frères et le monde entier, et de trouver dans cet amour le vrai bonheur.

Conclusion

Chers frères et sœurs, le «carême» du Fils de Dieu a consisté à entrer dans le désert de la création pour qu’il redevienne le jardin de la communion avec Dieu, celui qui existait avant le péché originel (cf. Mc 1,12-13; Is 51,3). Que notre Carême puisse reparcourir le même chemin pour porter aussi l’espérance du Christ à la création, afin qu’«elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, puisse connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu» (cf. Rm 8,21).

Ne laissons pas passer en vain ce temps favorable ! Demandons à Dieu de nous aider à mettre en œuvre un chemin de vraie conversion. Abandonnons l’égoïsme, le regard centré sur nous-mêmes et tournons-nous vers la Pâque de Jésus: faisons-nous proches de nos frères et sœurs en difficulté en partageant avec eux nos biens spirituels et matériels.

Ainsi, en accueillant dans le concret de notre vie la victoire du Christ sur le péché et sur la mort, nous attirerons également sur la création sa force transformante.

PAPE FRANCOIS

9e-2019-3

L’avion, plaisir coupable
de l’écolo voyageur

Par Pascale Krémer

Ils ont renoncé aux Coton-Tige, au Nutella et même à l’harmonie scandinave de la cuisine …Alors pas question d’annuler le ­Paris-New York de cet été… Ils embarqueront avec les enfants, trop de bagages et ce léger sentiment de culpabilité qui gagne, depuis peu, ceux qui ont l’heur de voyager et de songer à leur bilan carbone. … L’avion sème la zizanie. D’un côté, ceux qui connaissent les chiffres et commencent à s’interroger. De l’autre, ceux qui ne veulent surtout rien savoir …

Quarante fois plus polluant que le train

Ne me dites pas… Qu’un aller-retour Paris-New York envoie plus d’une tonne de gaz carbonique dans l’atmosphère par passager, soit autant qu’une année de chauffage et le cinquième des émissions annuelles d’un Français. Que tout trajet national ou européen en avion pollue quarante fois plus que le TGV, sept fois plus que le bus, deux fois plus qu’une voiture avec trois passagers. Que le secteur aéronautique est responsable de 2 % des émissions mondiales de CO2. Soit deux fois plus qu’un pays comme la France.

2 % seulement ? …Un chiffre trompeur, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) qui souhaite « briser le tabou » en lançant « un débat démocratique sur la maîtrise du développement du transport aérien ». Car ce secteur connaît une croissance exponentielle (quatre milliards de passagers en 2018, le double prévu dans vingt ans), et les progrès technologiques qui y sont attendus ne suffiront pas à ­absorber l’explosion de ses émissions de gaz à effet de serre…

Journal Le Monde, 22 février 2019

REFLEXIONS

Cette joyeuse jeunesse qui a eu la magnifique initiative des marches pour le climat mettra-t-elle en application les slogans qu’elle affiche et scande dans les rues ? Sera-t-elle logique avec ses manifestations ? Osera-t-elle demander aux parents de renoncer aux longs voyages vers les palmiers et les plages de rêve ? Comme de résister au désir de changer de Smartphone tous les 6 mois ?

Et notre cher Pape François pourrait-il demander aux chrétiens que, dans la logique de son encyclique sur les dangers du réchauffement climatique, ils n’usent de l’avion que pour des cas urgents et professionnellement nécessaires ?

Car si François est tellement sympathique et a besoin d’être encouragé dans sa lutte pour la conversion de l’Eglise, ne peut-on s’étonner devant ce spectacle de foules en délire devant lui ? Faut-il toucher le Pape ou s’appliquer à étudier et à faire ce qu’il dit ? Toute la Bible raconte combien l’idolâtrie est une force terrible. Il faut relire l’épisode de Paul et Barnabé à Lystre, comment Paul rejette avec violence cet élan populaire prêt à diviniser celui qui venait d’accomplir une guérison. « Que faites-vous là ? Nous sommes des hommes comme vous ! » (Actes 14, 15).

Et dans la même logique que penser de la pratique des pèlerinages ? Saint Paul n’a jamais invité ses chers chrétiens de Salonique ou de Corinthe à se rendre à Jérusalem pour voir où avait été couché le corps du Christ. « Le corps du Christ, c’est vous », leur affirmait-il. Si vous ne le voyez pas ici dans vos assemblées, vous ne le verrez pas davantage dans les lieux dits saints.

R.D.
Fichier du texte de l'homélie

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