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2ème dimanche de Pâques Année C – 28 avril 2019
Évangile de Jean 20, 19-31

RECONSTRUIRE L’EGLISE

2ème dimanche de Pâques – Année C – 28 avril 2019 – Évangile de Jean 20, 19-31

« QUE LES FLAMMES DESTRUCTRICES SE TRANSFORMENT
EN UNE FLAMME INEXTINGUIBLE DE FOI »


CARDINAL POUPARD



Mgr MICHEL AUPETIT, ARCHEVEQUE DE PARIS


Nous allons rebâtir la cathédrale. L’émotion mondiale, l’extraordinaire élan de générosité qu’a suscité l’incendie qui l’a en partie détruite, va nous permettre d’envisager son relèvement, nous pourrions parler en ces temps de Pâques de résurrection certaine.

Mais il nous faut aussi relever l’Église.

Que tous les baptisés retrouvent la ferveur de leur commencement, revivent de l’extraordinaire grâce qu’ils ont reçue un jour en devenant enfants de Dieu.

Que l’onction qu’ils ont reçue à la Confirmation manifeste ce don plénier de l’Esprit-Saint qui est l’expression même de l’amour de Dieu.

Elle doit les remplir de joie afin qu’ils construisent autour d’eux la civilisation de l’amour.

Ensemble, frères et sœurs, avec le don de l’Esprit-Saint qui nous vient du Père par le Fils, nous rebâtirons notre Église.

Confions-nous aussi à Notre Dame qui est toujours debout, même au pied de la Croix, où son fils nous l’a confiée et nous a confiés à elle, la Sainte Vierge Marie, la toute belle :

OUI, NOTRE-DAME DE PARIS, PRIEZ POUR NOUS.

ÉVANGILE DE JEAN 20, 19-31

RECONSTRUIRE L’EGLISE


Tout un peuple sidéré a immédiatement réagi : au cœur de Paris, au cœur de la France, il faut reconstituer Notre-Dame. Dès le lendemain du drame, les dons affluaient par millions et les experts se mettaient à l’œuvre. Etonnant et merveilleux sursaut d’une société qui semblait pourtant, depuis deux siècles, s’écarter de sa foi millénaire jusqu’à prédire l’effondrement prochain de l’Eglise.

Mais pour les catholiques, il ne s’agit pas seulement de sauver un chef-d’œuvre du patrimoine mais de s’enflammer eux-mêmes pour réparer, consolider, embellir l’Eglise qui, en son sens premier, signifie la communauté de foi bien avant qu’elle ne désigne un bâtiment.

Et « Notre-Dame », pour nous, n’est pas d’abord un nom d’édifice mais le nom de quelqu’un : la petite Marie de Nazareth pour qui les hommes ont bâti les plus beaux monuments du monde.

« Il nous faut relever l’Eglise » clame l'archevêque de Paris. Le temps est propice

Après l’incendie, il y a eu Pâques, la fête de la résurrection et nous sommes entrés maintenant dans le TEMPS PASCAL, les 50 jours, les 7 semaines qui nous conduisent à la Pentecôte. Ce temps d’après Pâques est bien plus important que le temps de carême qui l’a précédé (7 marque une perfection sur 6) et que d’ailleurs les apôtres et les premiers siècles n’ont jamais connu.

Car il ne s’agit pas tant de faire des sacrifices pour Dieu que de laisser Dieu nous rendre saints. L’aimer n’est pas lui proposer nos programmes mesquins mais accepter les siens. Prier avec nos mots, c’est bien : écouter ses paroles c’est mieux. Ainsi aujourd’hui cherchons les révélations dans les trois lectures qui nous indiqueront notre chemin de relevailles.


L’EVANGILE : UNE COMMUNAUTE DE FOI

Soyons francs : avons-nous consenti beaucoup d’efforts lors de ce carême dernier ? Avons-nous eu le culot d’oser prétendre être meilleurs grâce à nos sacrifices ? Que Dieu nous garde du pharisaïsme et de l’orgueil de faire notre statue. Saint Pierre nous rappellerait qu’après avoir juré à son maître de donner sa vie pour lui, il avait juré à une servante qu’il ne le connaissait même pas et il s’était enfui dans la nuit.

Mais, enthousiaste, il nous rappellerait la suite de l’histoire : Jésus ressuscité est revenu vers lui et les autres apôtres. Sans reproches contre leur lâcheté, il leur a montré ses plaies comme source même de sa miséricorde : « La Paix soit avec vous ». Et il les a comblés de la force de l’Esprit-Saint : « Faites de même avec les gens : ils vous lâcheront, vous critiqueront mais transmettez-leur mon pardon. Dites-leur que s’ils brûlent de rage contre moi, je brûle d’amour pour chacun d’eux. »

Et en effet, les apôtres, enfermés dans la crainte, sont sortis ; muets, ils se sont mis à parler ; lâches, ils ont bravé les autorités. Fouettés, condamnés, emprisonnés, ils ont paradoxalement été heureux de souffrir comme et avec Jésus.

Ils ont rencontré des incrédules comme Thomas, des gens braqués dans leurs certitudes et exigeant des preuves. Et ils leur ont répondu qu’ils n’auront pas de preuves mais un signe et ils leur ont proposé de les rejoindre le premier jour de la semaine, le dimanche, le Jour du Seigneur. Là ils n’auraient pas d’apparition miraculeuse mais ils verraient une modeste communauté s’imprégnant de son Sauveur par le partage de son corps et de son sang, transformée par la paix et rayonnant de joie.

Car on ne voit pas Jésus ressuscité mais on peut voir des hommes et des femmes relevés par l’Esprit. « Heureux ceux qui croient sans voir ».


PREMIERE LECTURE : UNE CHARITE THERAPEUTIQUE

Là est l’événement qui a marqué les habitants de Jérusalem. Puisque leur maître avait été condamné à mort et exécuté, on s’attendait à ce que ses adeptes, effondrés par l’échec d’un faux Messie, disparaissent de la scène. Or on rencontrait en plein cœur du temple ses disciples pleins de joie, s’accueillant par de chaudes embrassades, plus heureux que s’ils avaient gagné à la loterie :

« Tous les croyants, d’un seul cœur, se réunissaient sous la colonnade…On amenait des malades et ils étaient guéris ».


Luc évidemment enjolive la scène : les lettres de Paul, Pierre et Jean témoigneront à suffisance des difficultés de vivre ensemble dans une harmonie parfaite. Oui il y avait des différends, des avis se heurtaient, des tempéraments bouillonnaient : il n’était pas simple de faire un peuple avec des plus riches et des plus pauvres, des gens cultivés et des incultes, des citadins et des paysans, des juifs et des païens. Mais toujours le souvenir du crucifié, le pardon du ressuscité, la puissance de l’Esprit éteignaient les flammes des colères et rassemblaient les cœurs dans le cœur du Seigneur.

Et cette charité nouvelle n’était pas un monopole à vivre en huis clos. Si on ne parvenait à convertir que certains, malgré tout on montrait à tous la force de guérison du Seigneur : la puissance guérisseuse qui l’animait était passée dans ses apôtres et eux aussi désormais opéraient des guérisons.

Les miracles ne se commandent pas mais toute communauté chrétienne a le devoir de rayonner sa foi à travers le souci des malades. L’Evangile ne se cantonne pas dans les âmes. Si le Christ s’est incarné, c’est bien d’abord pour nous montrer que la vie ici-bas tout de suite a valeur. Qu’avant de prononcer de beaux sermons, il importe au préalable d’écouter les plaintes, les cris, les souffrances des pauvres. La piété sans pitié est mensongère. La foi gratuite se manifeste en charité coûteuse. Avant d’aller voir les anges, il faut d’abord voir les hommes, surtout les plus abîmés.

LA DEUXIEME LECTURE : UNE ESPERANCE INDEFECTIBLE

Pâques nous fait enfin un cadeau inestimable : le livre de l’Apocalypse. Ce mot fait peur parce qu’il a pris le sens de catastrophe et de désastre : or décalqué du grec, il signifie « Révélation ». L’Apocalypse est une bonne Nouvelle et le livre de Jean est un chef-d’œuvre qui nous montre la vision de l’histoire enfin clarifiée par la résurrection du Christ.

Oui les incendies des guerres ravagent, les destructions s’accumulent, la mort semble tout renvoyer en cendres. Mais Jean a eu la grâce d’une vision : le Christ vainqueur lui est apparu comme le Fils de l’homme majestueux qui lui a affirmé : « Je suis le Vivant ; j’étais mort mais me voici vivant pour les siècles des siècles et je détiens les clefs du séjour des morts ».

Nous traversons des horreurs épouvantables mais, invisible au cœur de cette histoire tragique, se dresse le Christ. Il est venu, il vient et il reviendra. Le bien, le vrai, le droit, le juste si souvent bafoués triompheront. En prison mais fortifié par cette révélation, Jean pouvait écrire son épopée de l’espérance qui permet aux croyants de ne jamais se laisser abattre.


FOI, ESPERANCE ET CHARITE POUR RECONSTRUIRE

L'archevêque de Paris l’assure : « Ensemble, frères et sœurs, avec le don de l’Esprit-Saint qui nous vient du Père par le Fils, nous rebâtirons notre Église ».

L’élan unanime d’un peuple pour redresser sa cathédrale nous sert d’exemple pour nous atteler, séance tenante, à écarter les ruines dues à nos inerties et nos tiédeurs, à reprendre conscience de notre devoir de vivre et proclamer l’Evangile. Nos trois lectures du jour pointent l’essentiel de notre comportement : FOI, ESPERANCE et CHARITE :
  • « Ne sois pas incrédule mais croyant » et redis : « Mon Seigneur et mon Dieu »
  • Par le feu de l’amour, luttons contre la désintégration et créons des communions fraternelles et attentives aux malheureux.
  • Au milieu des catastrophes et des ruines, regardons l’Agneau vainqueur, le Vivant.
Tout ce temps pascal qui nous conduit à la Pentecôte n’a d’autre but que de nous communiquer l’Esprit de Vie et de Pardon qui nous permet d’animer notre existence par la foi, l’espérance et la charité.


AVEC NOTRE DAME INDESTRUCTIBLE

Pour vivre déjà de la sorte, les premiers apôtres avaient près d’eux Marie qui leur apprenait comment, avec elle, l’aventure extraordinaire avait commencé. Et ils prenaient exemple sur elle.

La première, elle avait cru et elle s’était donnée au projet de Dieu.

Tout de suite elle avait aimé en courant chez sa cousine pour être sa servante.

A Pâques, elle espérait avec certitude que son Fils allait répandre la victoire de son amour dans le monde entier.

OUI, NOTRE-DAME DE PARIS, PRIEZ POUR NOUS.


Frère Raphaël Devillers, dominicain


“ NOTRE-DAME SERA REBATIE PLUS BELLE ENCORE ”
L’émotion est colossale, peut-être plus encore pour les amoureux des vieilles pierres qui savent lire l’histoire à travers elles. C’est le cas de Dominique Ponnau, 81 ans, historien de l’art, qui fut directeur de l’École du Louvre et président du Comité du patrimoine cultuel.

“ NOTRE-DAME SERA REBATIE PLUS BELLE ENCORE ”

INTERVIEW DE D. PONNAU,
EX-DIRECTEUR DE L’ECOLE DU LOUVRE


Que représente pour vous la cathédrale ?


Dans cet édifice construit à la gloire de Dieu sont réunies toutes les grandeurs et les beautés de la France et du monde chrétien. Il y a une musique de la pierre. Un esprit y souffle. Notre-Dame a subi un outrage comme jamais dans son histoire. Pourtant, elle en a connu d’autres, notamment lors de la Révolution française où elle avait été transformée en écurie – du fumier avait été répandu dans la nef –, en temple de la déesse Raison, puis en dépôt... Cette cathédrale est un condensé du génie artistique et spirituel de l’homme et de l’humanité. Nous aurions tous perdu à ce qu’elle disparaisse : croyants, mal-croyants, incroyants !

Tous réagissent, d’ailleurs…

… Ce drame nous le prouve encore : alors que le religieux ne cesse de diminuer en France, les Français sont encore capables de manifester leur attachement à un monument chrétien.

Est-on capable de restaurer à l’identique ?

Notre-Dame sera rebâtie comme naguère, et plus belle encore. Architectes, artisans, ouvriers, maîtres-peintres et maîtres-verriers seront capables de lui restituer sa splendeur, j’en suis convaincu. Il faudra y mettre beaucoup de doigté et de fidélité, de foi et d’ardeur. Il faut que ce fleuron dévolu au culte de Dieu en son Christ, par sa Mère, soit restauré, dans une fidélité artistique et spirituelle. Qu’il soit traité comme il sied et non par la fantaisie d’artistes qui chercheraient à se glorifier eux-mêmes, à se montrer, au lieu d’être au service de leur tâche. Ce sera un chantier colossal, de plusieurs décennies. Mes yeux de chair ne verront pas le chœur de Notre-Dame rebâti.

N’est-il pas un peu aventureux de voir dans cet incendie une portée spirituelle ?

…Pour moi, cet événement est une leçon spirituelle. Symboliquement, cet incendie s’apparente à un passage de l’Apocalypse, le combat de la Femme et du Dragon. Revenons à Dieu par Marie : voilà le signe qui nous est donné. Ayons l’audace de remettre nos pas dans ceux de la Vierge Marie, de Nazareth à Bethléem, de Jérusalem au Golgotha… Afin qu’à sa suite nous reprenions ce chemin si souvent abandonné de la foi en Dieu. Alors nous nous retrouverons frères et sœurs, en vérité.

Cet effondrement matériel serait un mal pour un bien plus grand, spirituel, c’est là votre conviction ?

….. Il nous appartient de saisir ce défi lancé par le mal (j’aurais tendance à mettre un M majuscule…). Sans doute faut-il y voir un avertissement, une invitation à choisir de nouveau le Christ, comme naguère Péguy, Bernanos, Claudel qui s’y convertît… De cette tragédie qui nous foudroie peut naître une nouvelle source de jouvence.
Les chrétiens ne sont pas de vieilles gens percluses, c’est un vieillard de presque 82 ans qui vous le dit ! Dieu est éternellement jeune. Il transcende et transfigure la dévastation de nos cœurs.

Paru dans LA VIE 17 avril 2019.

“ CE N’EST PAS UN EFFONDREMENT, MAIS UN REVEIL ! ”
Le philosophe et chroniqueur à La Vie estime que l’incendie qui a frappé la cathédrale Notre-Dame de Paris doit pousser les chrétiens à renouer avec le prophétisme. Elle permet au peuple de Dieu de s’incarner, aux croyants de se rassembler.

“ CE N’EST PAS UN EFFONDREMENT, MAIS UN REVEIL ! ”

Par MARTIN STEFFENS, PHILOSOPHE


Voyez-vous une symbolique spirituelle dans cet événement ?

Ce qui m’a d’abord frappé, c’est qu’il s’agit d’un symbole au sens littéral. D’ordinaire, un symbole, c’est toujours au second degré ; ici, c’est au pied de la lettre. C’est bien le cœur de l’Église qui brûle ! Et nous sommes sidérés, non pas par une absence de sens, mais par un surcroît de sens. Un sens devenu très sensible. « Les pierres crieront », disait Jésus dans l’Évangile de dimanche des Rameaux (Luc 19, 40). À Notre-Dame, lundi soir, elles hurlaient ! Notre parole était coupée ; les choses parlaient d’elles-mêmes.

En outre, le fait que la Vierge Marie soit atteinte, à travers cette cathédrale, a une très forte résonance avec l’histoire de notre pays, lieu de multiples apparitions mariales. Marie est celle qui pleure au pied de la Croix ; et voilà qu’elle était celle qui brûle. C’est cela, la semaine sainte : pleurer en Jésus, devant le monde incendié par le mal.

Je pense enfin que cet événement sidérant est un double affront pour l’homme occidental. Non, la domination technique n’est pas absolue, car elle n’a pu arrêter l’incendie assez tôt. Non, l’histoire, dans toute sa tragédie, n’est pas terminée. Elle redémarre et redonne vie à des symboles, des objets, des édifices, que l’on avait muséifiés.

Paru dans LA VIE 18 avril 2019.

CHRETIENS PERSECUTES EN INDE

CHRETIENS PERSECUTES EN INDE

Témoignage de Mgr Theodore Mascarenhas

secrétaire général de la conférence épiscopale en Inde, et évêque auxiliaire de Ranchi

L'Église catholique en Inde, c'est simplement 2% de la population, ce qui représente 20 millions de personnes. Nous gérons 54 000 établissements scolaires qui accueillent à peu près 60 millions d'étudiants. Nous servons l'Église, les pauvres, spécialement les plus pauvres, à travers des hôpitaux, des cliniques et d'autres œuvres sociales. Jusqu'ici, nous n'avons jamais eu de problème en Inde.

Mais plus récemment, les chrétiens ont été confrontés à une campagne de haine. Et nous avons affaire à ce que je pourrais appeler une forme moderne de persécution où les lois sont utilisées contre l'Église catholique pour l'empêcher d'être au service des plus pauvres.

En Inde nous avons des lois appelées « anti-conversion ». En vertu de celles-ci, si quelqu'un veut changer de religion, il doit d'abord demander l'autorisation à la police.

En 1998, on a eu le premier incident de haine. Un pasteur protestant australien, qui était au service des plus pauvres dans l'État d'Orissa, avait l'habitude de dormir dans sa voiture. Il était accompagné de ses deux fils, 10 et 12 ans. Une nuit, une foule a entouré la voiture et y a mis le feu. Et malgré le fait que les garçons pleuraient et criaient, ils ne les ont pas laissé sortir.

Dix ans plus tard, en 2008, plus d'une centaine de chrétiens ont été tués et leurs maisons brûlées. Cela s'est produit au même endroit et plus de 50 000 personnes ont dû trouver refuge dans la forêt. C'était le lendemain de Noël. Ils sont restés dans la forêt pendant plus d'un an.

Beaucoup de moyens légaux sont utilisés pour nos empêcher de travailler dans nos écoles, nos dispensaires, et même pour le financement de nos activités.

En 2017, deux prêtres et trente séminaristes qui chantaient des chants de Noël dans les villages ont été entourés par une foule qui les a battus, livrés à la police, et a brûlé leur voiture. Au lieu d'arrêter les agresseurs, la police a mis les prêtres et les séminaristes en prison

Un autre incident : 40 jeunes hommes violents sont entrés dans une école où se trouvent 8500 élèves, dont 80 chrétiens à peu près. Ce groupe d'hommes a exigé du directeur de l'école, un prêtre, qu'il vénère une déesse hindoue, la "Mère Inde". Lorsqu'il a refusé, ils ont dit qu'ils reviendraient huit jours plus tard, le 4 janvier. J'en ai informé le ministère de l'intérieur et 300 policiers armés sont venus garder l'école. Le 4 janvier, ils sont donc revenus : plus de 800 jeunes hommes violents armés sont revenus. C'est uniquement grâce à la présence de la police que l'école a été sauvée.

Le gouverneur du Jharkhand, l'État d'où je viens, a payé toute une publicité, en première page des journaux, dans laquelle il était écrit que les missionnaires chrétiens étaient en train de convertir les dalits et les populations tribales. Il était dit que ces populations étaient stupides comme des vaches, ignorantes, et qu'elles ne savaient pas faire la différence entre Mahomet et Jésus. Une semaine plus tard, il a adopté une loi anti-conversion dans cet État.

Il y a des organisations hindoues qui ont déclaré que d'ici 2025 l'Inde deviendra une nation purement hindoue. Et ils disent que les musulmans doivent aller au Pakistan et les chrétiens doivent tous aller au Vatican ou dans un autre pays chrétien.

L'Église en Inde est jeune et pleine d'espérance. Nous n'avons pas peur et nous n'aurons pas peur. Nous sommes conscients de nos droits constitutionnels, nous avons le droit de pratiquer notre foi et de prêcher l'Évangile. Je suis heureux de vous dire que nous avons beaucoup de vocations sacerdotales et religieuses ; le plus grand nombre d'entre elles vient de cet État d'Orissa où il y a eu ce massacre il y a dix ans. Le sang des martyrs nous a donné le don des vocations.

Nous sommes heureux aussi que les missionnaires indiens soient en train de servir un peu partout dans le monde, dans beaucoup de pays. Nous sommes heureux de pouvoir rapporter la foi à vous qui nous l'avez apportée. Merci pour tout ce que vous faites pour nous. Merci pour le soutien que vous apportez à l'Aide à l'Église en Détresse. De notre côté, nous ne pouvons que vous offrir nos prières ; Que Dieu vous bénisse et soit avec vous et vous protège toujours.

Mgr Mascarenhas, évêque auxiliaire de Ranchi
Secrétaire général de la conférence épiscopale indienne.

"Et je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête : « Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles, il n'oublie pas les siens emprisonnés."

Psaume 69(68) 33-34, Mercredi Saint

AIDE SOUHAITEE : cf le site AIDE A L’EGLISE EN DETRESSE.


Si une cathédrale occidentale est incendiée, n’oublions pas que sans arrêt, depuis des années, nos frères chrétiens sont persécutés et mis à mort. Trop de nos églises font silence sur cette tragédie.

Prions et partageons.



DERNIERE MINUTE : maintenant le carnage du Sri Lanka !!!

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LES DOMINICAINS DE LIEGE

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