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Pâques

Année C – 21 avril 2019

SI CHRIST N’EST PAS RESSUSCITÉ,
VOTRE FOI EST VIDE

Fête de Pâques – Année C – 21 avril 2019
LE CHRIST GLORIFIE ET SORTI DE LA MORT
TIRE ADAM ET EVE DE LA TOMBE
— LA VICTOIRE DU CHRIST S’ETEND A TOUTE L’HUMANITE —

JE VOUS RAPPELLE L’EVANGILE PAR LEQUEL VOUS SEREZ SAUVES …
SI VOUS LE RETENEZ ! … AUTREMENT VOUS AURIEZ CRU EN VAIN :
CHRIST EST MORT POUR NOS PECHES SELON LES ECRITURES ;
IL A ÉTÉ ENSEVELI,
IL EST RESSUSCITE LE 3ème JOUR SELON LES ECRITURES…

SI CHRIST N’EST PAS RESSUSCITE,
NOTRE PREDICATION EST VIDE ET VIDE AUSSI VOTRE FOI
(1 Cor 15, 1-14)


LE CORPS EST POUR LE SEIGNEUR ET LE SEIGNEUR POUR LE CORPS.
ET DIEU QUI A RESSUSCITE LE SEIGNEUR
NOUS RESSUSCITERA NOUS AUSSI PAR SA PUISSANCE
(1 Cor 6, 14)


ENSEVELIS AVEC LUI DANS LE BAPTEME,
AVEC LUI ENCORE VOUS AVEZ ÉTÉ RESSUSCITES
PUISQUE VOUS AVEZ CRU EN LA FORCE DE DIEU QUI L’A RESSUSCITE
(Col 2,12)


BENI SOIT DIEU LE PÈRE DE NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST :
DANS SA GRANDE MISERICORDE, IL NOUS A FAIT RENAITRE
POUR UNE ESPERANCE VIVANTE,
PAR LA RESURRECTION DE JESUS CHRIST D’ENTRE LES MORTS
(1 Pierre 1, 3)

Fête de Pâques

Année C – 21 avril 2019

SI CHRIST N’EST PAS RESSUSCITÉ,
VOTRE FOI EST VIDE

CHRIST EST RESSUSCITE. Moquée, critiquée, combattue, la nouvelle traverse les siècles. Nous-mêmes qui la proclamons, parfois nous la mettons en doute et toujours nous la vivons si mal.

Pourtant elle est le cœur et le fondement de la foi chrétienne.

Paul, qui d’abord voulait exterminer ceux qui la confessaient, brûlait du désir de la faire retentir jusqu’au bout du monde : « Christ est ressuscité…il est apparu à Pierre et aux Douze…Et il est aussi apparu à moi…Si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vide, votre foi est illusoire, vous êtes encore dans vos péchés » (1 Cor 15).

En effet, s’il n’est pas ressuscité, l’histoire de Jésus se termine par son procès, son exécution et son ensevelissement. Comme Jean-Baptiste, Maximilien Kolbe, Gandhi, M.L. King, il n’est qu’un martyr, victime de ses ennemis. Et nous restons sous le régime de la Loi.

D’ailleurs, sans Pâques, nous ne le connaîtrions sans doute pas car ses disciples n’auraient pas rédigé les Evangiles. Nous porterions toujours le poids de nos fautes qu’aucun rite ne pourrait nous enlever et le désir de l’amour éternel que nous portons tous resterait un mirage, une incurable maladie de l’âme.

Nous continuerions à cheminer sur cette terre où Judas qui trahit son maître se pend par désespoir. Où des systèmes politiques et religieux tombent dans le fanatisme meurtrier. Où les puissants installés dans leur hypocrisie condamnent sans vergogne le juste qui dénonce leur mensonge. Où le juge signe un arrêt de mort pour un pauvre homme dont il a reconnu l’innocence. Où Pierre pleure sa lâcheté de n’avoir pas le courage de confesser sa foi.
Où les pierres nous enferment dans la mort.

Si c’est cela la vie, mangeons et buvons car demain nous mourrons. Consommons vite et beaucoup avant d’être consumés pour rien. Car nous n’avons d’autre horizon que la croix. Ou Hiroshima ou Auschwitz.


VOIR LES TEMOINS TRANSFORMES PAR LA FOI PASCALE

Que signifie « être ressuscité » ? Les évangiles eux-mêmes peinent à nous le dire, ils ne parviennent pas à situer un ancien mort qui n’est pas réanimé, qui ne jouit pas d’un prolongement de vie mais qui est, comme ils disent, « relevé…réveillé…debout », qui échappe à nos conditions spatio-temporelles. Comment exprimer l’indicible ?

Mais ce qui ne peut que frapper et interroger le lecteur honnête, c’est la transformation radicale des premiers disciples. Loin d’en tracer un portrait flatteur, les évangiles les montraient lourdauds, perplexes, bégayant des questions inadaptées, lâches devant la mort, fuyant le danger et abandonnant à son sort leur maître prisonnier.

Et même à Pâques, lorsqu’il a commencé à leur apparaître, que de réticences, de doutes, d’interrogations.

Mais lorsque la lumière de l’Esprit les a convaincus, quel retournement, quelle joie, quelle fraternité, quel élan pour porter la Bonne Nouvelle au monde entier !

Et pourtant la foi au Christ ressuscité les engageait sur un sentier dangereux.

La foi nouvelle des convertis n’en faisait pas des dignitaires que l’on admire, des hommes d’affaires fondant une nouvelle religion et faisant fortune avec un nouveau programme.

Aujourd’hui nous, chrétiens d’Europe, nous sommes désarçonnés de nous heurter à une société qui ne veut plus de nous, étonnés de ne pouvoir transmettre nos traditions aux nouvelles générations, soucieux devant nos églises de plus en plus vides.

Mais relisons le Nouveau Testament. Pour les premiers convertis, le danger était partout.

Du côté de leurs frères juifs qui étaient scandalisés : les familles se déchiraient, des liens se rompaient, les synagogues leur refusaient l’entrée, le temple les chassait, les grands maîtres ouvraient des procès, menaçaient, flagellaient, emprisonnaient, tuaient.

Du côté romain, on se méfiait de ces hommes dont le maître avait été condamné à la croix, donc comme un dangereux révolutionnaire. Ses disciples ne préparaient-ils pas une sédition ?

Ni juifs ni païens, ultra minoritaires, les chrétiens étaient une question insoluble. Et c’est bien ce que nous devons continuer d’être.


LA RESURRECTION ABOUTISSEMENT

Et cependant ils étaient ancrés dans une certitude : Christ est mort pour moi et il est vivant. Ils brûlaient d’une joie toute neuve, indicible, comprenant que la libération n’était pas d’abord politique mais spirituelle.

Si Jésus était vivant, c’est donc que sa mort n’était pas que la fin d’un martyr. Qui donc était-il ? En lui convergeaient toutes les grandes promesses des Ecritures et le dessein de Dieu enfin s’éclairait.

Jésus était le mystérieux Serviteur souffrant : « Méprisé, homme douloureux,…En fait ce sont nos souffrances qu’il porte…il est transpercé à cause nos révoltes… Mais dans ses plaies se trouve notre guérison…Sa vie est un sacrifice de réparation et il verra une descendance…il dispensera la justice aux multitudes…puisqu’il s’est dépouillé jusqu’à la mort » ( Isaïe 53)

Il était l’Agneau préfiguré par celui que les esclaves hébreux avaient immolé et consommé en Egypte à la fête de Pessah (Pâque), sacrifice qui avait donné le signal de leur fuite sur les chemins de la liberté (Exode 12). Grâce à lui, on était libéré des chaînes de la culpabilité et on pouvait marcher en toute confiance à la rencontre de Dieu.

Il était le Bon Pasteur à qui chaque fidèle peut dire : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur de bons pâturages, il me fait reposer…Même si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi… ». ( Psaume 23)

Grâce à lui était inaugurée la nouvelle relation que Dieu avait jadis promise : « Je conclurai une Nouvelle Alliance ; je déposerai mes directives au fond d’eux-mêmes…Je vous donnerai un cœur nouveau … Je mettrai en vous mon propre Esprit… Je vous ferai marcher selon mes lois … Je vous délivrerai de toutes vos souillures… » (Jérémie 31 et Ezéchiel 36)


DIMANCHE ACTUALITE DE PÂQUES

Quand on se mettait à croire à la Résurrection de Jésus, que fallait-il faire ? Comment cet événement allait-il changer le monde ?

En le célébrant chaque semaine. Le lendemain du shabbat qui clôturait la semaine juive, donc le 1er jour de la semaine, les disciples se rassemblaient chez l’un d’entre eux qui disposait d’une maison plus spacieuse. Femmes et hommes, juifs et païens, riches et dockers, notables et esclaves s’accueillaient les uns les autres par des baisers ; ils partageaient leurs joies et leurs peines, les échecs et les réussites de la mission. Puis ils écoutaient des lectures d’Ecritures qui étaient ensuite commentées et discutées. Enfin le président bénissait le pain et la coupe de vin que l’on se partageait. La communion reconstituait le Corps du Christ vivant.

C’était en même temps jour de l’assemblée, jour de la Parole, jour de la réconciliation, jour de l’Eucharistie, jour d’allégresse et de paix. C’était le JOUR DU SEIGNEUR, le DIMANCHE.

Chaque dimanche, le Christ ressuscité vient à nous. ALLELUIA. ALLELUIA. ALLELUIA.


Frère Raphaël Devillers, dominicain


LE CHRIST RESSUSCITE : L’ESPERANCE QUI NE TROMPE PAS

LE CHRIST RESSUSCITE : L’ESPERANCE QUI NE TROMPE PAS

PAPE FRANCOIS : AUDIENCE GÉNÉRALE MERCREDI 10 AVRIL 2013

Avec la Résurrection de Jésus, quelque chose d’absolument nouveau a lieu : nous sommes libérés de l’esclavage du péché et nous devenons fils de Dieu, c’est-à-dire que nous sommes engendrés à nouveau à une vie nouvelle.

L’Esprit Saint réalise en nous cette nouvelle condition de fils de Dieu. Et cela est le plus grand don que nous recevons du Mystère pascal de Jésus.

Et Dieu nous traite comme ses enfants, il nous comprend, nous pardonne, nous embrasse, nous aime, même lorsque nous nous trompons.


LA FOI DOIT SE VIVRE

Toutefois, cette relation filiale avec Dieu n’est pas comme un trésor que nous conservons dans un coin de notre vie, mais elle doit croître, elle doit être nourrie chaque jour par l’écoute de la Parole de Dieu, la prière, la participation aux sacrements, en particulier de la pénitence et de l’Eucharistie, et la charité.

Nous pouvons vivre en fils ! Telle est notre dignité — nous avons la dignité de fils. Nous comporter comme de véritables fils ! Cela signifie que chaque jour, nous devons laisser le Christ nous transformer et nous configurer à Lui; cela signifie vivre en chrétiens, chercher à le suivre, même si nous voyons nos limites et nos faiblesses.

La tentation de laisser Dieu de côté pour nous mettre nous-mêmes au centre est toujours présente et l’expérience du péché blesse notre vie chrétienne, notre condition d’enfants de Dieu. C’est pourquoi nous devons avoir le courage de la foi et ne pas nous laisser guider par la mentalité qui nous dit : « Dieu ne sert pas, il n’est pas important pour toi », et ainsi de suite.

Etre chrétien ne se réduit pas à suivre des commandements, mais veut dire être en Christ, penser comme Lui, agir comme Lui, aimer comme Lui ; c’est Le laisser prendre possession de notre vie et la changer, la transformer, la libérer des ténèbres du mal et du péché.

Chers frères et sœurs, à ceux qui nous demandent raison de l’espérance qui est en nous (cf. 1 P 3, 15), nous montrons le Christ Ressuscité. Nous le montrons à travers l’annonce de la Parole, mais surtout à travers notre vie de ressuscités.

Nous montrons la joie d’être des enfants de Dieu, la liberté que nous donne la vie en Christ, qui est la véritable liberté, celle qui nous sauve de l’esclavage du mal, du péché, de la mort !

Tournons-nous vers la Patrie céleste, nous aurons une lumière et une force nouvelles également dans notre engagement et dans nos difficultés quotidiennes.

C’est un service précieux que nous devons rendre à notre monde, qui souvent ne réussit plus à lever les yeux vers le haut, qui ne réussit plus à lever les yeux vers Dieu. »

PAPE FRANCOIS

TEMOIGNAGE DE MGR AMBONGO, ARCHEVEQUE DE KINSHASA

TEMOIGNAGE DE MGR AMBONGO, ARCHEVEQUE DE KINSHASA

Je suis ici comme témoin des tribulations d'un peuple, mon peuple, qui réclame juste le droit de vivre digne. C'est une situation qui malheureusement dure depuis des années.

La République démocratique du Congo est un pays immensément riche, un scandale géologique, mais aussi un pays saturé de problèmes. Elle peut être comparée à l'homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho ; il tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups et s'en allèrent, le laissant à demi mort.

Mon témoignage s'inscrit dans le contexte d'un pays dont l'histoire est émaillée d'humiliation et de frustration pour le peuple. L'Église dans ce contexte d'obscurité, apparaît comme une pourvoyeuse de lumière.

Le Congo est en proie au mauvais cœur de l'homme. Les grandes entreprises s'y comportent comme des prédateurs.

L'Église a fait le choix d'être du côté de ceux qui souffrent. Elle gère au moins 50% des structures éducationnelles et sanitaires. Sur le plan socio-politique, c'est encore l'Église catholique qui est parvenu à obtenir des dirigeants un accord, celui de la saint Sylvestre, qui a rendu possible les élections présidentielles qui viennent de se dérouler.

Cette situation, ces choix de l'Église, lui attirent énormément d'ennuis. Ceux qui font souffrir le peuple n'acceptent pas ses positions. Nous avons enregistré des morts lors de manifestations pacifiques réclamant simplement le droit de voter.

La position de l'Église manifeste que la foi est d'abord un engagement. Un engagement au côté de ceux qui souffrent, au côté de ceux qui sont déconsidérés, de ceux qui crient leur détresse vers le Seigneur.

Et le Seigneur écoute plus le cri des malheureux que la belle musique des puissants de ce monde. Dans cet engagement, l'Église à travers les prêtres, les laïcs, donne le témoignage d'une foi qui porte des fruits.

Beaucoup de sang a coulé au Congo, et vous avez entendu ces histoires de jeunes gens tués devant les églises, tout simplement parce qu'au nom de leur foi, ils réclament le droit de vivre en tant qu'être humain, de vivre comme Dieu le veut. Je suis ici au milieu de vous pour demander de continuer à nous soutenir dans notre combat pour plus de dignité pour l'homme congolais. J'implore votre prière sur l'ensemble du peuple. En sachant que ce qui se passe au Congo ressemble à la situation de beaucoup d'autres pays de part le monde, particulièrement en Afrique.

Priez en priorité pour les pasteurs. Notre prise de position nous met directement en confrontation avec les puissants de ce monde, surtout dans notre pays. Parce que notre foi nous dit que quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finira par se lever. Nous prions le Seigneur pour que le soleil arrive au plus tôt pour notre peuple. Merci aux organisations qui nous prêtent main forte dans notre combat. Merci en particulier ce soir à l'Aide à l'Église en Détresse. Votre soutien est une façon d'aider vos frères et sœurs qui souffrent en raison du mauvais cœur de l'être humain.

+ Fridolin AMBONGO, ofm cap
Archevêque Métropolitain de Kinshasa

Pour soutenir son œuvre, cf le site AIDE A L’EGLISE EN DETRESSE

PENDANT CE CAREME,

AVONS-NOUS SOUTENU NOS FRERES ET SŒURS


QUI SOUFFRENT DE LA FAIM, DU MANQUE DE SOINS, DE LA GUERRE ?


C’EST LE CORPS UNIVERSEL DU CHRIST QUI DOIT SE RECONSTITUER PAR NOTRE AMOUR.


IL EST TOUJOURS LE TEMPS D’AIMER.
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Comme les années précédentes, du jour de Pâques à la Pentecôte, chaque jour du temps pascal, vous pouvez recevoir gratuitement une courte vidéo.

Cette année nous suivrons le texte de la 1ère lettre de Paul aux Corinthiens.

Vous pouvez vous inscrire par un clic :

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LES DOMINICAINS DE LIEGE

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