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4ème dimanche – Année B – 31 janvier 2021

Évangile de Marc 1, 21-28

La Parole de Dieu est force de guérison

4ème dimanche - Année B – 31 janvier 2021 – Évangile de Marc 1, 21-28

Une Lettre d’Amour


« ...Chers frères et sœurs, nous ne devons pas renoncer à la Parole de Dieu.

C’est la lettre d’amour écrite pour nous par Celui qui nous connaît comme personne d’autre : en la lisant, nous entendons à nouveau sa voix, nous contemplons son visage, nous recevons son Esprit.
La Parole nous fait proches de Dieu : ne la tenons pas loin. Portons-la toujours avec nous, en poche, dans le téléphone ; donnons-lui une place digne dans nos maisons.

Mettons l’Évangile dans un endroit où nous nous souvenons de l’ouvrir quotidiennement, peut-être au début et à la fin de la journée, pour que, parmi tant de paroles qui arrivent à nos oreilles, quelque verset de la Parole de Dieu arrive à notre cœur.

Pour faire cela, demandons au Seigneur la force d’éteindre la télévision et d’ouvrir la Bible ; de fermer le téléphone portable et d’ouvrir l’Évangile.

En cette année liturgique nous lisons celui de Marc, le plus simple et le plus bref. Pourquoi ne pas le lire aussi tout seuls, un petit passage chaque jour ?

Cela nous fera sentir le Seigneur proche et nous donnera le courage sur le chemin de la vie. »

Pape François : Homélie du Dimanche de la Parole - 2021

Évangile de Marc 1, 21-28

La Parole de Dieu est force de guérison


A son baptême, Jésus, l’artisan de Nazareth, a reçu de Dieu la formule d’investiture messianique : « Tu es mon fils bien-aimé... » et le don de l’Esprit. Sans autre précision. Que faire ? Il commence à circuler à travers les villages de sa province autour du lac. Que fait-il et que fera-t-il jusqu’au bout ? Il parle. Des pêcheurs lui donnent l’image de sa mission : retirer les hommes qui se noient dans les eaux de la mort, leur donner l’Esprit pour respirer, les rassembler. Cette mission doit se faire avec la collaboration des hommes : il en appelle 4 qui le suivent et l’imiteront. L’acte de parole de Jésus s’exprimera par deux verbes.

Prédication Première : La Proclamation

Tel un héraut, il « proclame » la Bonne Nouvelle : « Le temps est accompli, le Règne de Dieu approche : convertissez-vous et croyez à cette Bonne Nouvelle ». Qu’est donc cette prédication primitive ?

Elle n’est pas prescription morale mais annonce d’un événement qui s’inscrit dans la suite de l’histoire.

L’attente messianique arrive à terme. L’espérance ne s’est pas trompée.

Cette proclamation est nouvelle, et elle sera toujours nouvelle. Car elle est toujours en train de survenir.

Cette annonce est bonne, elle comble de joie, elle accomplit le plus grand désir du cœur humain : vivre.

Elle n’est pas impérative, elle ne force pas : elle appelle la réponse libre de l’auditeur. Cette réponse, c’est la confiance accordée à Jésus : la foi.

Et cette foi déclenche un don de la personne qui change de conception et modifie son comportement.

Cette annonce n’est jamais prononcée une fois pour toutes. Elle ne doit jamais être considérée comme « déjà dite », « déjà entendue », « déjà admise ». C’est toujours « aujourd’hui » que Dieu t’interpelle.

Question : cette annonce première, libératrice se fait-elle aujourd’hui ? Tous les médias surabondent en annonces nouvelles, détaillent les récents événements, lancent des scoops, apprennent les dernières inventions, louent l’éclosion de nouveaux talents artistiques. Il faut « faire la Une ». « Nouveau !» est le slogan le plus martelé.

Où et comment percevoir la voix de l’Église qui annoncerait : « Attention ! La bonne Nouvelle ! L’Évangile est neuf » ? La société occidentale a décidé que le christianisme est vieux, que l’Église est ringarde, que l’Évangile n’est pas une Bonne Nouvelle mais un refrain usé, que la vieille Bible est un grand récit mythologique. A l’heure où les peuples se noient dans la crise sanitaire et coulent dans la crise économique, comment faire pour oser, seuls comme Jésus, lancer : « Nouveau ! Je vous annonce la Bonne Nouvelle ! » ?

Prédication Seconde : l’Enseignement

Dans un second temps, la « proclamation » doit être détaillée, expliquée, déployée. Elle devient « enseignement » - ce que fera sans cesse Jésus aussi bien dans les campagnes que dans les synagogues. C’est pourquoi Marc nous raconte maintenant une scène à la synagogue de Capharnaüm.

Singularité dans le monde antique, Israël affirmait son monothéisme absolu en ne possédant qu’un Temple : c’est la Maison de Dieu à Jérusalem, seul lieu du culte et des sacrifices quotidiens assurés par les prêtres et les lévites. Toutefois suite à la destruction du Temple et après le retour d’exil en Babylonie, on commença à construire à travers le pays des bâtiments qui servaient de lieux de réunion, de maisons d’assemblée (en hébreu beth haknesset – en grec synagôguè). Administrées par un comité d’anciens, elles étaient orientées vers Jérusalem ; dans « l’arche », le coffre saint, étaient rangés les saints livres de la Torah.

Le 7ème jour de la semaine – sabbat – se tenait la grande prière communautaire qui rassemblait le village. On commençait par la proclamation solennelle du « Shemah », confession centrale de la foi : « Écoute, Israël, le Seigneur YHWH est Seigneur UN » suivi de cantiques et de psaumes. Le rouleau des Écritures était porté et vénéré au pupitre central et un lecteur choisi en lisait une section et donnait un commentaire. Ce jour-là, on a invité ce jeune inconnu à prendre la parole.

Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue et là il enseignait. On était frappé par son enseignement car il enseignait en homme qui a autorité et non pas comme les scribes.

Non seulement Marc ne précise pas le texte biblique que Jésus a lu mais il ne rapporte pas non plus le contenu de ce qu’il dit. Ce qui compte c’est la façon dont il s’exprime : « il enseigne avec autorité ». Cela ne veut pas dire que Jésus hurle, qu’il menace avec véhémence, qu’il frappe du poing sur le pupitre.

Les scribes, c.à.d. les meilleurs orateurs, les spécialistes des Écritures s’appuyaient sur les anciens grands maîtres. Ils donnaient du poids à leur exposé par leur érudition, leur mémoire, leur éloquence en citant des « autorités »: « Jérémie disait...Tel grand rabbi déclarait... ». Jésus, lui, exprime son être, il ne recourt pas au style académique, il n’enfile pas de belles formules, des phrases ronflantes (si souvent soporifiques). Que dit-il ? Que raconte-t-il ? Nous l’apprendrons en lisant l’évangile et les merveilleuses paraboles.

Sa Parole n’est pas leçon apprise et récitée, envolée lyrique, morale desséchée. Sa Parole, c’est Lui, celle du Fils du Père. Le Père, par sa Parole, avait créé le monde : Jésus, par sa Parole, commence à recréer le cœur de l’homme. Elle n’est pas morceau d’éloquence que l’on a envie d’applaudir : elle perfore la carapace du mal, débusque les mensonges, troue les ténèbres. C’est pour cette raison que le premier à être atteint par l’impact de cette parole performative, c’est l’homme englué dans le mal.

Or il y avait dans leur synagogue, un homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu ! ». Jésus l’interpela vivement : « Silence ! Sors de cet homme ! ». L’esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri. Saisis de frayeur, tous s’interrogeaient : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais et ils obéissent ! ».


Le monde antique est un monde religieux inquiet qui perçoit dans les maladies l’action d’esprits mauvais qui cherchent à nous détruire. De quoi était atteint ce malheureux ? Juif pratiquant, il était tombé sous l’emprise d’une force maléfique qui le possédait. Mais il a écouté Jésus avec sérieux, il ne s’est pas blindé en lui-même, il s’est senti interpelé par une parole qui, pour la première fois, le pénétrait.

Jésus ne l’a pas désigné, il ne l’a pas pointé comme grand pécheur. Le mal en lui s’est senti atteint, dénoncé. L’enseignement de Jésus l’a exorcisé. Sans usage de formules magiques, sans gestes mystérieux, sans menace.

La Parole Lumière a percé les ténèbres, a fait gicler l’aveu. Le mal a reconnu son maître. Les scribes discutaient doctement des défauts et des qualités ; les prophètes hurlaient avec solennité : « Oracle du Seigneur ! ». Jésus avec douceur et magnanimité annonce que Dieu vient régner et le grand pécheur reconnaît que son intérieur souillé et perverti peut tout à coup devenir son palais.

« Sors ! Silence ! » : le mauvais esprit a reconnu que ce jeune prédicateur est plus que Jean-Baptiste, plus que les scribes et les prêtres. Il est le Messie, le Oint, consacré par Dieu, le Saint de Dieu. Car le mal reconnaît tout de suite son ennemi. Effectivement Jésus est venu pour vaincre cette pieuvre qui nous harcèle, ce cancer qui nous dévore, ce mal dont nous sommes esclaves. Jésus est le Messie, le Christ, il ouvre le Règne de Dieu. Il permet à quiconque reçoit sa parole d’être libéré.

Mais il ne faut pas le proclamer. Non parce que c’est une fausse nouvelle. Mais parce que le titre de « messie » suscite tout de suite dans le peuple des projets d’insurrection sanglante - « Aux armes, citoyens ! » -, ouvre des rêves d’apothéose nationale, d’anéantissement des ennemis.

La voix du baptême et l’Esprit reçu ont convaincu Jésus : il est sur le champ le Messie. Mais dans sa retraite au désert, il a opté pour des méthodes de pauvreté et de douceur. Son arme est la Parole parce qu’elle respecte la liberté de chacun.

Dès lors sa renommée se répandit dans toute la région de Galilée.


Hélas, on va enfermer Jésus dans l’image d’un messie puissant, d’un guérisseur extraordinaire. Très vite sa renommée va se répandre comme une traînée de poudre et les foules viendront de partout non pour être enseignées et se convertir mais pour recouvrer la santé. Les lieux de miracles seront toujours plus courus que des lieux d’étude.

Il faut toujours rappeler aux catholiques que les convertis de l’Évangile s’appellent des « disciples ». Ce qui ne signifie pas des gens qui se rangent sous une discipline. Ni qui s’infligent la pénitence de la discipline.

Mais qui se mettent à l’école de leur seul Maître, Jésus, avides d’écouter sa Parole parce qu’elle les guérit, les remet debout, les rend libres.

Frère Raphaël Devillers, dominicain

Le pape François institue le dimanche de la Parole de Dieu

Le pape François institue le dimanche de la Parole de Dieu

Extraits (suite) ⸻

6. Avant de se manifester aux disciples, le Ressuscité apparaît à deux d’entre eux sur le chemin qui mène à Emmaüs. C’est le jour de la Résurrection, c’est-à-dire le dimanche... Au long du chemin, le Seigneur les interroge, se rendant compte qu’ils n’ont pas compris le sens de sa passion et de sa mort; « il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait ». Le Christ est le premier exégète !

7. La Bible, par conséquent, en tant qu’Écriture Sainte, parle du Christ et l’annonce comme celui qui doit traverser les souffrances pour entrer dans la gloire. Ce n’est pas une seule partie, mais toutes les Écritures qui parlent de Lui. Sa mort et sa résurrection sont indéchiffrables sans elles. C’est pourquoi l’une des confessions de foi les plus anciennes souligne que « le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre » (1Co 15, 3-5).

Puisque les Écritures parlent du Christ, elles permettent de croire que sa mort et sa résurrection n’appartiennent pas à la mythologie, mais à l’histoire et se trouvent au centre de la foi de ses disciples.

Le lien entre l’Écriture Sainte et la foi des croyants est profond

Puisque la foi provient de l’écoute et que l’écoute est centrée sur la parole du Christ (cf. Rm 10, 17), l’invitation qui en découle est l’urgence et l’importance que les croyants doivent réserver à l’écoute de la Parole du Seigneur, tant dans l’action liturgique que dans la prière et la réflexion personnelle.

8. Le « voyage » du Ressuscité avec les disciples d’Emmaüs se termine par le repas. S’assoyant à table avec eux, Jésus prend le pain, récite la bénédiction, le rompt et le leur donne. Alors, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent. (cf. v. 31)

Nous comprenons de cette scène, combien est inséparable le rapport entre l’Écriture Sainte et l’Eucharistie. La fréquentation constante de l’Écriture Sainte et la célébration de l’Eucharistie rendent possible la reconnaissance entre personnes qui s’appartiennent. En tant que chrétiens, nous sommes un seul peuple qui marche dans l’histoire, fort de la présence du Seigneur parmi nous qui nous parle et nous nourrit.

Ce jour consacré à la Bible veut être non pas « une seule fois par an », mais un événement pour toute l’année, parce que nous avons un besoin urgent de devenir familiers et intimes de l’Écriture Sainte et du Ressuscité, qui ne cesse de rompre la Parole et le Pain dans la communauté des croyants.

C’est pourquoi nous avons besoin d’entrer constamment en confiance avec l’Écriture Sainte, sinon le cœur restera froid et les yeux resteront fermés, frappés comme par d’innombrables formes de cécité.

Écriture et Sacrements sont donc inséparables. Lorsque les sacrements sont introduits et illuminés par la Parole, ils se manifestent plus clairement comme le but d’un chemin où le Christ lui-même ouvre l’esprit et le cœur pour reconnaître son action salvifique...Le Christ Jésus, à travers l’Écriture Sainte, frappe à notre porte; si nous écoutons et ouvrons la porte de notre esprit et celle de notre cœur, alors Il entrera dans notre vie et demeurera avec nous.

Pape François

(la suite la semaine prochaine)

Nous traiter avec respect

Nous traiter avec respect

Washington D.C. – 20. 01. 2021 – Joe Biden a prêté serment sur la Bible familiale, traduction anglaise imprimée à Douai à la fin du 16ème siècle.



Extraits

« ...Aujourd’hui, nous célébrons le triomphe, non pas d’un candidat, mais d’une cause, la cause de la démocratie. Nous avons appris une fois de plus que la démocratie est précieuse. La démocratie est fragile.

Rares sont ceux dans les annales de notre pays qui ont eu plus de défis à relever ou qui ont vécu à une époque aussi difficile que la nôtre. Un virus extrêmement rare hante silencieusement le pays. Il a fait autant de victimes que l’Amérique a pleurées pendant l’ensemble de la Seconde Guerre mondiale. Des millions d’emplois ont disparu, des centaines de milliers d’entreprises ont fermé, un appel à la justice raciale en gestation depuis 400 ans nous émeut. Le rêve d’une justice pour tous ne sera plus différé. (Applaudissements)

Un cri pour la survie vient de la planète elle-même. Un cri qui ne saurait être plus désespéré ni plus clair, et maintenant la montée de l’extrémisme politique, du suprémacisme blanc, du terrorisme intérieur que nous devons affronter et que nous vaincrons. (Applaudissements)

La voie de l’unité

Aujourd’hui, en ce jour de janvier, voici ce à quoi mon âme est pleinement attachée : rassembler l’Amérique, unir notre peuple, unir notre nation. Et je demande à chaque Américain de se joindre à moi dans cette cause. (Applaudissements)

Je sais que parler d’unité peut paraître une idée folle de nos jours. Je sais que les forces qui nous divisent sont profondes et qu’elles sont réelles. Mais je sais aussi qu’elles ne sont pas nouvelles. Notre histoire est un combat constant entre l’idéal américain, celui qui veut que nous sommes tous créés égaux, et la dure et laide réalité que le racisme, le nativisme, la peur, la diabolisation nous déchirent depuis longtemps.

L’histoire, la foi et la raison nous montrent la voie, la voie de l’unité. Nous pouvons nous voir les uns les autres, non pas comme des adversaires, mais comme des voisins. Nous pouvons nous traiter les uns les autres avec dignité et respect. Nous pouvons unir nos forces, cesser de crier et baisser le ton. Car sans unité, il n’y a pas de paix ; il n’y a que de l’amertume et de la fureur. Pas de progrès, mais rien qu’une indignation épuisante. Pas de nation, mais rien d’autre que le chaos.

Et donc, aujourd’hui, maintenant, en ce lieu, prenons un nouveau départ, tous ensemble. Recommençons à nous écouter les uns les autres. À nous entendre les uns les autres. À nous voir les uns les autres. À nous respecter les uns les autres. Il n’est pas dit que la politique doive être un incendie qui fait rage, détruisant tout sur son chemin. Chaque désaccord n’a pas à être une cause de guerre totale. Et nous devons rejeter la culture dans laquelle les faits eux-mêmes sont manipulés, et même fabriqués. (Applaudissements)

À tous ceux qui ont soutenu notre campagne, je suis plein d’humilité face à la confiance que vous avez placée en nous. À tous ceux qui ne nous ont pas soutenus, permettez-moi de vous dire ceci. Si vous n’êtes toujours pas d’accord, qu’il en soit ainsi. La démocratie, c’est cela. L’Amérique, c’est cela. Le droit de ne pas être d’accord pacifiquement.

Mais écoutez-moi attentivement, un désaccord ne doit pas mener à la désunion. Et je m’y engage devant vous, je serai le président de tous les Américains, de tous les Américains. (Applaudissements) Et je vous le promets, je me battrai aussi bien pour ceux qui ne m’ont pas soutenu que pour ceux qui l’ont fait. (Applaudissements)

Un peuple selon saint Augustin

Il y a de nombreux siècles, Saint Augustin, un saint de mon Église, a écrit qu’un peuple était une multitude d’êtres définis par leur amour commun des mêmes choses. Définis par leur amour commun des mêmes choses. Quels sont les choses que nous, Américains, aimons en commun, qui nous définissent en tant qu’Américains ?

Ce sont les opportunités, la sécurité, la liberté, la dignité, le respect, l’honneur et, oui, la vérité. Les semaines et les mois derniers nous ont appris une leçon douloureuse. Il y a la vérité et il y a les mensonges, les mensonges dits pour le pouvoir et le profit.

Et chacun de nous a le devoir et la responsabilité, en tant que citoyens, en tant qu’Américains, et surtout en tant que dirigeants, de dirigeants qui se sont engagés à honorer notre Constitution et à protéger notre nation, de défendre la vérité et de vaincre les mensonges. (Applaudissements)

Je comprends que beaucoup de mes compatriotes américains envisagent l’avenir avec peur et appréhension. Je comprends que, comme mon père, allongés dans leur lit la nuit, les yeux rivés au plafond, ils se demandent : « Est-ce que je vais pouvoir garder ma couverture santé, est-ce que je vais pouvoir rembourser mon prêt immobilier ? »

Mais la réponse n’est pas de se replier sur soi, de se réfugier au sein de factions rivales, en se méfiant de ceux qui ne ressemblent pas — qui ne nous ressemblent pas, ou qui n’exercent pas leur foi comme nous, ou qui s’informent auprès de sources différentes des nôtres.

Nous devons arrêter cette guerre incivile qui oppose le rouge au bleu, la campagne à la ville, les conservateurs aux progressistes. Nous pouvons y arriver si nous ouvrons nos âmes au lieu d’endurcir nos cœurs.

Et si on se comporte comme cela, notre pays va être plus fort, plus prospère, plus préparé pour l’avenir. Et cela n’empêche pas d’avoir des avis différents. Mes chers compatriotes, dans la tâche qui nous attend, nous allons avoir besoin les uns des autres. Il nous faut toutes nos forces pour préserver — pour persévérer pendant ce sombre hiver. Nous entrons dans ce qui sera peut-être la phase la plus difficile et la plus mortelle du virus.

Pour ma première action en tant que président, j’aimerais vous demander de vous joindre à moi dans un moment de prière silencieuse en hommage à tous ceux que nous avons perdu à cause de la pandémie au cours de l’année écoulée : 400 000 concitoyens —

[MOMENT DE SILENCE]

Amen. Mes amis, l’heure est à l’épreuve. Nous sommes confrontés à une attaque contre notre démocratie et la vérité, à un virus qui fait rage, à des inégalités croissantes, à la douleur cinglante du racisme systémique, à la crise climatique, à la question du rôle de l’Amérique dans le monde. Ne serait-ce qu’un seul de ces problèmes constituerait un défi de taille. Mais le fait est que nous devons les affronter tous en même temps. C’est la plus grande responsabilité que cette nation ait jamais eu à assumer. Nous allons être mis à l’épreuve.

Allons-nous faire face à nos responsabilités et transmettre à nos enfants un monde nouveau et meilleur ? Je suis persuadé que nous allons réussir. Et lorsque nous aurons réussi, nous écrirons le prochain grand chapitre de l’histoire des États-Unis d’Amérique aux accents d’une chanson qui me tient à cœur. Cette chanson a pour titre American Anthem. Un de ses couplets revêt une importance particulière pour moi.

Voici ce qu’il dit : « Le travail et les prières des siècles nous ont menés jusqu’à ce jour. Que laisserons-nous à la postérité ? Que diront nos enfants ? Que je sache en mon cœur quand mes jours seront terminés. Amérique, Amérique, je t’ai donné le meilleur de moi-même. »

Si nous agissons ainsi, à la fin de nos jours, nos enfants et les enfants de nos enfants diront de nous : « Ils ont fait de leur mieux, ils ont accompli leur devoir, ils ont pansé les plaies d’un pays brisé. » Mes compatriotes, je conclus cette journée comme je l’ai commencée, avec un serment sacré devant Dieu et devant vous tous. Je vous donne ma parole, je serai toujours honnête avec vous. Je défendrai la Constitution. Je défendrai notre démocratie. Je défendrai l’Amérique.

Avec résolution et détermination, nous prenons la responsabilité de ces tâches du moment, soutenus par la foi, animés par la conviction et dévoués les uns aux autres ainsi qu’au pays que nous aimons de tout notre cœur. Que Dieu bénisse l’Amérique et que Dieu protège nos soldats. Merci, l’Amérique.

Joe BIDEN

Reconnaître chaque être humain comme un frère ou une sœur
et chercher une amitié sociale qui intègre tout le monde ...
« Le champ de la plus grande charité est la charité politique » (Pie XI).
Une fois de plus j’appelle à réhabiliter la politique.

Pape François : Tous Frères - § 180

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