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24ème dimanche – Année A – 13 septembre 2020

Évangile de Matthieu 18, 21-35

Pardonne puisque tu es pardonné

24ème Dimanche – Année A – 13 septembre 2020 – Évangile de Matthieu 18, 21-35

Pape François :
L’Église de miséricorde


« Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Église aujourd’hui, c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité.

Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures...Il faut commencer par le bas.

L’Église s’est parfois laissé enfermer dans des petites choses, de petits préceptes. Le plus important est la première annonce : « Jésus-Christ t’a sauvé ! ».

Je rêve d’une Église mère et pasteur. Les ministres de l’Église doivent être miséricordieux, prendre soin des personnes, les accompagner comme le bon Samaritain qui lave et relève son prochain.
C’est l’Évangile à l’état pur. Dieu est plus grand que le péché...Le peuple de Dieu veut des pasteurs et pas des fonctionnaires ou des clercs d’État.

Au lieu d’être seulement une Église qui accueille, efforçons-nous d’être une Église qui trouve de nouvelles routes, qui est capable de sortir d’elle-même et d’aller vers celui qui ne la fréquente pas ... Parfois celui qui s’en est allé l’a fait pour des raisons qui, bien comprises et évaluées, peuvent le conduire à revenir. Mais il y faut de l’audace, du courage ».

Pape François : L’Église que j’espère ( éd. Flammarion ), pp.68.

Évangile de Matthieu 18, 21-35

Pardonne puisque tu es pardonné


Nous ne sommes pas des pièces de lego bien lisses qui s’adaptent parfaitement les unes aux autres : chaque être humain est unique dans sa constitution biologique, son expérience, sa culture, son tempérament, ses façons de voir et de raisonner. Et si tous ceux et celles qui répondent à l’appel de Jésus deviennent ses disciples, constituent son Église, s’engagent à vivre son Évangile, ils ne seront jamais des clones. Quelle que soit leur bonne volonté, leurs façons de voir et leurs faiblesses les amèneront toujours à se heurter de mille et une manières.

C’est pourquoi, après avoir interdit aux disciples toute volonté de puissance et tout mépris vis-à-vis des petits, Jésus les oblige à la pratique perpétuelle du pardon. Or les blessures que nous nous causons et les souffrances qui déchirent notre sensibilité sont parfois telles que nous décrétons impossible, voire inhumaine, cette exigence de Jésus. Par une grande parabole, Jésus essaie de nous convertir.

C’est encore le brave Pierre qui introduit au problème et il a sans doute quelque bonne raison de le faire. Depuis que le Maître l’a nommé « Pierre » de fondation de son Église, ça râle un peu dans les rangs. Dans son évangile, Jean cache difficilement son dépit de n’avoir pas reçu cette charge qu’il s’estimait plus apte à assumer. Notre cher François en voit aussi de vertes et de pas mûres.

– Pierre s’approcha de Jésus : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à 7 fois ? »
– Jésus lui répond : « Je ne te dis pas jusqu’à 7 fois mais 70 x 7 fois ».


Autrement dit toujours. Aucune limite à ta patience. Ne rêve pas qu’un jour les choses s’arrangeront ni qu’il te sera permis de te venger. N’oublie pas : « Celui qui veut me suivre, qu’il renonce à lui-même et qu’il prenne sa croix ». Ta croix à porter n’est pas un colifichet mais ton frère que tu dois supporter.

Qu’est-ce qui justifie pareille obligation ? Une parabole va faire tomber toutes nos objections.

Le Roi et ses serviteurs


Le Souverain fastueux d’un immense Empire convoqua ses Grands Serviteurs, les gouverneurs de province, à se présenter dans son palais afin de lui apporter le montant des impôts et taxes qu’ils avaient perçus en son nom.
Le premier entra : il devait 10.000 talents, c.à.d. 6O millions de pièces d’argent et il n’avait pas de quoi rembourser. Le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens afin de le châtier et au moins récupérer une petite partie de la dette. L’homme tomba aux pieds du roi et, prosterné, il suppliait : « Prends patience envers moi et je te rembourserai tout ». Saisi de compassion, le maître le laissa partir et lui remit sa dette.
En sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait 100 pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler : « Rembourse-moi ta dette ! ». Tombant à ses pieds, le compagnon lui dit : « Prends patience envers moi et je te rembourserai ». L’autre refusa et le fit jeter en prison.
Les autres compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter au Roi. Celui-ci le rappela : « Serviteur mauvais ! Je t’avais remis toute ta dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas à ton tour avoir pitié de ton compagnon, comme moi j’ai eu pitié de toi ? ». Dans sa colère, le Maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût tout remboursé ».
Jésus conclut : « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur ».

Tous endettés devant Dieu

Au commencement il y a une relation binaire : moi et l’autre qui m’a blessé. Oui cet autre est baptisé, pratiquant, il fait partie de l’Église. Et pourtant, à ma grande stupeur, il m’a fait du mal : critique acerbe, remarques moqueuses, médisance, calomnie, coup fourré...Il m’a déshonoré devant les autres, a trahi notre amitié, a sali ma réputation, a entravé ma carrière. Et cela non pas une mais deux, mais cinq, mais dix fois.

Au centre, entre nous, ma souffrance me taraude, ma plaie ne finit pas de suppurer. J’ai beau savoir que la foi me demande de pardonner, je n’y arrive pas. Je rumine, je ressasse. Impossible de tourner la page, d’oublier, de chasser le désir de vengeance, de pardonner.
Il n’y a qu’une issue : se remettre dans la vérité totale, dans la relation triangulaire : moi, l’autre et Dieu. Car l’essentiel, ce n’est pas le heurt avec l’autre mais le lien avec Dieu.

Dieu qui ne demande pas d’abord : « Qu’est-ce qu’on t’a fait ? » mais « Qu’as-tu fait, toi ? Comment as-tu vécu ? ». Attention ! ce Dieu n’est pas un juge impitoyable qui applique froidement les articles d’un code, il n’est pas un œil scrutateur des recoins de notre âme. Mais il n’est pas non plus un père Noël bonasse qui laisse tout aller et ne songe qu’à faire des cadeaux.

Dieu est le Créateur et il est Amour: il connaît mieux que l’homme ce qu’il y a dans l’homme, il sait comment l’humanité doit vivre pour s’épanouir selon sa vocation, il a le projet de réaliser la paix. Comme il nous a faits libres et responsables, il peut nous demander des comptes puisque l’Écriture nous a clairement précisé la conduite à tenir. « Tu aimeras Dieu de tout ton cœur...Tu prieras...Tu aimeras ton prochain comme toi-même...Tu ne vénéreras nulle idole surtout pas l’argent ...Tu te feras le prochain de celui qui souffre ...etc... ».

Qui aurait l’audace de prétendre qu’il a toujours observé ce programme ? Même si nous n’avons pas causé de grands maux, combien de bonnes actions avons-nous manquées ? Des heures de divertissement sans une visite aux malades. Gaspillage effréné et une piécette aux pauvres. Pratique religieuse sans efficacité sociale. Affirmation sans réplique de son autoritarisme. Ego enflé et dédain des petits.

Comme le serviteur de la parabole, notre dette est immense, incalculable ; aucun Saint n’ose se dire quitte. « Seigneur prends pitié » : n’est-ce pas le seul cri que nous pouvons pousser ?

C’est alors que nous pouvons sauter de joie en entendant la Bonne Nouvelle : « Tu ne pourras jamais me rembourser mais Jésus a offert sa vie pour toi. Tu étais perdu, il t’a retrouvé ; tu étais souillé, il t’a relavé ; tu étais condamné, tu es sauvé ». Et tout cela sans condition, sans exiger de compensation, gratuitement. Uniquement parce que tu as reconnu tes fautes. Miséricorde infinie est donnée sur tes fautes indéfinies.

Mais une conséquence obligatoire s’ensuit : cette grâce que tu as reçue de ton Dieu que tu as offensé, tu dois l’offrir à ton prochain qui t’a offensé. Ta foi, c’est de ressembler à Dieu : de pardonner 70 x 7 fois. Tu dois faire rebondir son pardon. Car si tu le gardes pour toi, tu le perdras.

Le Notre Père pouvait nous faire croire que Dieu mesure son pardon sur la générosité du nôtre : « ...pardonne-nous comme nous pardonnons ». La parabole du Roi nous réjouit : la supplication sincère obtient le pardon total mais cette grâce de miséricorde doit servir à irriguer nos relations au prochain.

La prière, l’entrevue avec le Père, nous libère de toute condamnation afin qu’à notre tour, à son image, nous libérions nos frères du mal qu’ils nous ont fait.

N’est-ce pas pour cette raison que Dieu ne nous guérit pas de nos chutes ? Parce que celui dont les plaies sont guéries par Dieu peut mieux comprendre que lui aussi désormais il doit soigner les blessures de son frère.

Et n’oublions pas l’expression finale: ce pardon ne se murmure pas comme une obligation que l’on s’arrache du bout des lèvres : il doit se donner non « à contrecœur » mais« du fond du cœur »

Frère Raphaël Devillers, dominicain

MATT 5, 7 : Heureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde.

MATT 5, 44 : Et moi, je vous dis : aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les enfants de votre Père.

EPH 4, 31 : Amertume, irritation, colère, éclats de voix, injures : tout cela doit disparaître de chez vous, comme toute espèce de méchanceté. Soyez bons les uns pour les autres, ayez du cœur ; pardonnez-vous mutuellement comme Dieu vous a pardonné en Christ.

COL 3, 2 : Puisque vous êtes élus, sanctifiés, aimés par Dieu, revêtez donc des sentiments de compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et si l’un a un grief contre l’autre, pardonnez-vous mutuellement.
Comme le Seigneur vous a pardonnés, faites de même, vous aussi. Et par-dessus tout, revêtez l’amour, c’est le lien parfait. Que règne en vos cœurs la Paix du Christ à laquelle vous avez été appelés tous en un seul corps.
Sauver la Création
Le pape François a reçu en audience privée une délégation de seize Français ce jeudi 3 septembre 2020. Il a discuté avec eux de manière spontanée pendant près d’une heure autour de la thématique écologique.

Sauver la Création

Encyclique « Laudato Si » du pape François


Cette rencontre se voulait un prolongement des réflexions que la Conférence des Évêques de France a engagées autour de l’Encyclique Laudato si’. Elle était également l’occasion de présenter au Pape différentes personnalités engagées en faveur de l’écologie mais qui ne sont pas forcément croyantes. Parmi la délégation, figuraient notamment la comédienne Juliette Binoche, l’ancienne journaliste devenue adjointe de la maire de Paris, Audrey Pulvar, l’essayiste Pablo Servigne, l’architecte Raphaël Cornu-Thénard, l’entrepreneur Maxime de Rostolan, ou encore le père Gaël Giraud, jésuite et économiste.

« Il nous a raconté comment il a lui-même pris conscience de l’urgence écologique »

Dès le début de son intervention, le pape François a donné le manuscrit de son discours à ses interlocuteurs, privilégiant une discussion plus spontanée. « Il a dit qu’il voulait nous parler d’abondance de cœur » raconte Laurent Landete, directeur du Collège des Bernardins et membre de la délégation. « C’est très touchant, car il nous a raconté comment il a lui-même pris conscience de l’urgence écologique, et comment il a cheminé petit-à-petit vers Laudato Si’ », ajoute-t-il.

Le pape François a ensuite évoqué les peuples d’Amazonie, et expliqué que l’écologie devait être « profondément emprise d’humanité ». Il a insisté sur l’importance du lien entre les plus jeunes et les anciens. « Le Pape nous a dit que la question de l’écologie est liée à la question de la sensibilité et de la sagesse. Cette dernière se transmet aussi grâce aux anciens », relève Laurent Landete.

Le Pape a ainsi renouvelé à tout le groupe ses encouragements pour poursuivre leurs efforts en faveur de la sauvegarde de l’environnement.

À l’issue de la rencontre, la délégation a offert plusieurs cadeaux au Souverain pontife, dont un olivier et quatre plans d’Artemisia, une plante très cultivée en Afrique car elle permettrait de lutter contre le paludisme.

Texte écrit non prononcé et remis aux participants

« Je suis heureux de vous recevoir, et je vous souhaite une cordiale bienvenue à Rome. Et je vous remercie, Monseigneur de Moulins Beaufort, d’avoir pris l’initiative de cette rencontre suite aux réflexions que la Conférence des Evêques de France a menées autour de l’Encyclique Laudato si’,

Nous faisons partie d’une unique famille humaine, appelés à vivre dans une maison commune dont nous constatons, ensemble, l’inquiétante dégradation. La crise sanitaire que traverse actuellement l’humanité nous rappelle notre fragilité. Nous comprenons à quel point nous sommes liés les uns aux autres, insérés dans un monde dont nous partageons le devenir, et que le maltraiter ne peut qu’entraîner de graves conséquences, non seulement environnementales, mais aussi sociales et humaines.

Il est heureux qu’une prise de conscience de l’urgence de la situation apparaisse désormais un peu partout, que le thème de l’écologie imprègne de plus en plus les mentalités à tous les niveaux et commence à avoir une influence sur les choix politique et économiques, même s’il reste beaucoup à faire et si nous assistons à trop de lenteurs et même de retours en arrière.

Pour sa part, l’Eglise catholique veut être pleinement participante à l’engagement pour la sauvegarde de la maison commune. Elle n’a pas de solutions toutes faites à proposer et elle n’ignore pas les difficultés des enjeux techniques, économiques et politiques, ni tous efforts que cet engagement entraîne. Mais elle veut agir concrètement là où cela est possible, et elle veut surtout former les consciences en vue de favoriser une profonde et durable conversion écologique, seule capable de répondre aux défis importants qui se présentent à nous.

Sur cette question de la conversion écologique, je voudrais vous partager la manière dont les convictions de foi offrent aux chrétiens de grandes motivations pour la protection de la nature, ainsi que des frères et des sœurs les plus fragiles, car je suis sûr que la science et la foi, qui proposent des approches différentes de la réalité, peuvent développer un dialogue intense et fécond (cf. Laudato si’, n. 62).

La Bible nous enseigne que le monde n’est pas né du chaos ou du hasard, mais d’une décision de Dieu qui l’a appelé et toujours l’appelle à l’existence, par amour. L’univers est beau et bon, sa contemplation nous permet d’entrevoir la beauté et la bonté infinies de son Auteur. Chaque créature, même la plus éphémère, est l’objet de la tendresse du Père qui lui donne une place dans le monde. Le chrétien ne peut que respecter l’œuvre que son Père lui a confiée comme un jardin à cultiver, à protéger, à développer dans ses potentialités.

Et si l’homme a le droit d’user de la nature à ses fins, il ne peut, en aucune manière, s’en croire le propriétaire ni le despote, mais seulement l’intendant qui devra rendre des comptes de sa gestion. Dans ce jardin que Dieu nous offre, les hommes sont appelés à vivre en harmonie dans la justice, la paix et la fraternité, idéal évangélique que propose Jésus (cf. LS, n. 82). Et lorsque l’on considère la nature uniquement comme un objet de profit et d’intérêt – une vision qui consolide l’arbitraire du plus fort – alors l’harmonie est rompue et de graves inégalités, injustices et souffrances apparaissent.

…Tout est donc lié. Ce sont la même indifférence, le même égoïsme, la même cupidité, le même orgueil, la même prétention à se croire le maître et le despote du monde, qui portent les hommes : d’un côté à détruire les espèces et piller les ressources naturelles, et, d’un autre côté, à exploiter la misère, abuser du travail des femmes et des enfants, renverser les lois de la cellule familiale, ne plus respecter le droit à la vie humaine depuis sa conception jusqu’à son achèvement naturel.

Ainsi, «si la crise écologique est l’éclosion, une manifestation extérieure d’une crise éthique, culturelle, spirituelle, nous ne pouvons pas prétendre soigner notre relation à la nature sans assainir toutes les relations fondamentales de l’être humain » (LS, n. 119).

Il n’y aura donc pas de nouvelle relation avec la nature sans un être humain nouveau, et c’est en guérissant le cœur de l’homme que l’on peut espérer guérir le monde de ses désordres tant sociaux qu’environnementaux.
Alors que l’état de la planète peut sembler catastrophique et que certaines situations paraissent même irréversibles, nous, les chrétiens, gardons toujours l’espérance, car nous avons le regard tourné vers Jésus-Christ. Il est Dieu, le Créateur en personne, venu visiter sa création et habiter parmi nous (cf. LS nn. 96-100), afin de nous guérir, nous faire retrouver l’harmonie que nous avons perdue, harmonie avec nos frères, harmonie avec la nature. « Il ne nous abandonne pas, il ne nous laisse pas seuls, parce qu’il s’est définitivement uni à notre terre, et son amour nous porte toujours à trouver de nouveaux chemins » (LS, n. 245).

Je demande à Dieu de vous bénir, et s’il vous plait, je vous demande de prier pour moi. »

Pape François

Gueules_noires
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L'épopée des gueules noires

Très émouvants ces témoignages. Les enfants et petits enfants de ces mineurs nous demandent: «Que disait l’Eglise ? Que faisaient les chrétiens ?»

Aujourd’hui crise climatique, pillage et gaspillage. Nos enfants et petits enfants nous demanderont: «Que disait l’Eglise ? Que faisaient les chrétiens ?»
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