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3ème dimanche de Pâques – Année C – 1er mai 2022

Évangile de Jean 21

« Simon, m’aimes-tu ?
– Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime »

3ème dimanche de Pâques - Année C – 1er mai 2022 – Évangile de Jean 21

Jésus Ressuscité est le Centre de tout


« Jésus vint et se tint au milieu des disciples : « Paix à vous ». Celui qui se plaça ce jour-là au milieu de ses disciples, prit donc la place centrale, montant sur le trône qui lui revenait de droit et qui se trouve au coeur de l’histoire du monde. C’est pour tous les hommes de tous les peuples et de tous les temps, de toute la terre, du monde visible et invisible, que Jésus a souhaité, apporté et créé la paix.

...Au milieu de toutes les maladies et les catastrophes naturelles, de toutes les guerres et les révolutions, des traités de paix et de leur rupture, au milieu du progrès, de l’immobilisme et du recul et au centre de toute la misère humaine innocente ou coupable, il se montra et se révéla comme celui qu’il était, qu’il est et qu’il sera : « la paix soit avec vous ! et il montra ses mains et son côté. Parmi tant d’herbes et de mauvaises herbes, cette graine-là a été semée ce jour-là, et elle mûrit en vue de la récolte.

Nous pouvons nous y fier : ce qui arriva ce jour-là était et demeure le centre autour duquel tout le reste se meut, duquel tout vient et vers lequel tout s’achemine.

Il existe beaucoup de lumières, véritables et apparentes, claires et troubles : c’est celle-ci qui brûlera le plus longtemps : lorsque toutes les autres auront fait leur temps et se seront éteintes. Car toute chose dure son temps, mais l’amour de Dieu, qui était à l’œuvre et s’exprimait par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, dure éternellement.

Parce que cela est arrivé un jour, il n’y a pas de motif de désespérer, il y a toutes les raisons d’espérer, même en lisant le journal avec toutes ses nouvelles troublantes et effrayantes ...

Ainsi donc Jésus, le seul grand Médiateur entre Dieu et les hommes, ressuscité d’entre les morts, prit place au centre de sa communauté, de la vie de chaque homme et de l’histoire du monde.

Et c’est à partir de là qu’il prononça et proclama la Parole première et dernière....

Karl Barth, un des plus grands théologiens du XXème siècle.

Évangile de Jean 21

« Simon, m’aimes-tu ?
– Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime »


La grande confession de foi de Thomas et la conclusion qui la suivait signaient pour Jean la fin de son évangile. Par la suite ses disciples ont ajouté un ultime chapitre pour éclairer les problèmes de l’Église primitive : sa lecture aujourd’hui nous révèle un petit chef-d’œuvre qui, sous des apparences très simples, cache une grande richesse théologique.

Changer de méthode


Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade. Il y avait là Simon-Pierre, Thomas, Nathanaël de Cana, les fils de Zébédée et deux autres disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche ». Ils lui répondent : « Nous allons avec toi ». Ils partirent, montèrent dans la barque mais ils passèrent la nuit sans rien prendre.


Les apôtres n’ont à pas à dépendre seulement de leurs communautés. Comme Paul exerçait encore son métier de tisseur de tentes, Pierre et les 6 autres reprennent le travail au lac de Galilée. Le soir, on met à l’eau la grande barque portant un fanal de lumière pour attirer les poissons et on effectue de grands cercles en tirant le long et pesant filet, appelé senne. Hélas à chaque tour, c’est la déception : rien. Au loin sur les hauteurs du Golan, les premières lueurs de l’aube apparaissent : recrus de fatigue et découragés, les hommes s’apprêtent à rentrer bredouilles.

Tout à coup, de là-bas au loin sur le rivage, une voix leur parvient : dans la brume du matin, une petite silhouette.

Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Il les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? – Non – Jetez le filet à droite de la barque et vous trouverez ». Ils jetèrent le filet et cette fois ils n’arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson ».


Quelle belle disponibilité chez les disciples : un inconnu les hèle et ils avouent leur échec. Il leur conseille de changer leur méthode – eux qui sont des hommes du métier – et ils acceptent. Après tout ils auraient pu faire la sourde oreille, ne pas reprendre un labeur qu’ils avaient décidé d’arrêter. La foi ne commence-t-elle pas en écoutant l’appel d’un pauvre, en reprenant les outils qu’on vient d’abandonner, en entrant dans un chemin que l’on n’a jamais pris, en surmontant sa lassitude ?

Il est probable que les pêcheurs effectuaient leurs rondes dans le sens opposé aux aiguilles d’une montre, en tirant leur filet dans le centre. Le jeter à droite signifiait qu’il fallait donc changer de tactique, chercher vers l’extérieur. Et voilà l’explication du symbole : depuis leur conversion, les apôtres annoncent l’évangile à leurs compatriotes, aux voisins et aux gens qu’ils connaissent le mieux. Mais les fils d’Israël, surtout ceux de tendance pharisienne, demeurent en grande partie incrédules à l’annonce d’un messie condamné par leurs grands prêtres et soi-disant ressuscité. C’est maintenant à Thomas de buter sur ses « jumeaux » : « Je ne croirai pas si je ne voie pas ». En invitant les pêcheurs à jeter le filet à droite, l’inconnu les pousse à se tourner vers l’extérieur, vers les païens comme Paul l’avait déjà fait. Et comme lui, ils vont être ébahis de rencontrer des personnes qu’ils jugeaient engluées dans le péché et qui vont s’ouvrir à la Bonne Nouvelle.

La mission fructueuse et le Repas du Seigneur


Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! »...Du coup Pierre passa un vêtement car il n’avait rien sur lui et se jeta à l’eau. Les autres arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons (la terre n’était qu’à une centaine de mètres).
En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braises avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez de ce poisson que vous venez de prendre ». Simon-Pierre monta dans la barque et amena à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait 153 ! Et malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus dit : « Venez déjeuner ». Aucun n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » : ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.
C’est la 3ème fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.


Comme toujours dans l’évangile, Jean est « le disciple aimé » et il sert d’intermédiaire entre Jésus et Pierre. Celui-ci est dit nu pour signifier sa honte d’avoir péché et on le reconnaît à nouveau à sa fougue habituelle : c’est lui qui mène l’opération. Les zoologistes de l’antiquité avaient dénombré 153 sortes de poissons. Ce chiffre signifie donc que, en obéissant à l’ordre du Seigneur, les apôtres seront vraiment « des pêcheurs d’hommes » de toutes les nations et ils les rassembleront dans une Église universelle aux couleurs variées mais qui ne doit pas se déchirer.

Et comment se forgera et se maintiendra cette communauté ? Parce que tous les membres seront invités à partager « le repas du Seigneur », pain rompu dont chacun reçoit un fragment. Et si le vin ici n’est pas mentionné, on sait que très vite le poisson est devenu le symbole du Seigneur puisque son nom grec ( ichthus) rassemble les initiales de « Jésus – Christ - de Dieu – le Fils - Sauveur ».

Nul repas n’est plus frugal mais nul n’est aussi riche puisqu’il offre la communion au Pain de la Vie éternelle, la communion au Seigneur, la communion avec tous les disciples du monde. C’est ainsi, et non dans les luxueux banquets diplomatiques, que se construit la paix universelle que tous les participants ont mission de répandre.

La Mission de Simon-Pierre

Pierre n’a pas pu ne pas être frappé immédiatement en découvrant ce brasero : n’est-ce pas devant un même feu de braises allumé dans la cour du palais du grand prêtre qu’il tentait de se réchauffer tout en regardant son maître ligoté, soumis à l’interrogatoire et giflé par un garde. A la lueur de ce feu, certains avaient cru reconnaître le disciple de Jésus mais, à trois reprises, avec véhémence, Pierre avait nié avoir jamais connu cet homme. Et le coq avait chanté. Et le pauvre Simon n’avait jamais été transis de froid à ce point. Souvenir atroce qui le torturait depuis ce jour : « Je suis un traître » (Jn 18, 17-28)

Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? – Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais – Sois le berger de mes agneaux ». Une deuxième fois : « Simon, m’aimes-tu ? – Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais – Sois le pasteur de mes brebis ».
Troisième fois : « Simon, est-ce que tu m’aimes ? ». Pierre fut peiné et il répondit : « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime – Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais. Quand tu seras vieux, tu étendras les mains et c’est un autre qui te mettra ta ceinture pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller ».
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi ».


Quelle scène émouvante, magnifique ! Quelle manière délicate d’offrir la miséricorde ! La triple demande reconnaît évidemment le lourd péché de Pierre, lui fait entendre qu’il croyait aimer Jésus plus que les autres et que c’est pour cela qu’il avait été élu à leur tête. Maintenant il ne se compare plus, il ne prétend plus « aimer plus que ». Et sans l’accabler de reproches pour sa lâcheté, le Seigneur le presse de répéter ce qui, au fond, restait vrai : Oui il aimait Jésus...mais la peur devant la menace de mort l’a fait basculer dans le mensonge. Ici sur le rivage, le feu de l’amour de Jésus fait brûler le coeur de Pierre d’une flamme inextinguible.

Oui, dit le Seigneur, je sais que tu m’aimes, je te pardonne, comme à tous les autres, et je te confie mes brebis. Mais n’oublie jamais : ce sont les miennes. Que ton expérience inspire ton comportement à l’égard des autres : comprends leurs faiblesses et, à mon exemple, reconduis-les sur le chemin de l’amour. Et plus tard tu prendras toi aussi le chemin de la mort.

Au moment où ce chapitre est écrit, Pierre, déjà âgé, est demeuré fidèle et est mort du martyre à Rome. Déjà, lors de la soirée d’adieu, à la veille de la croix, Jésus lui avait annoncé qu’il était incapable alors de le suivre et même qu’il le renierait trois fois mais qu’il le suivrait plus tard.(13, 36)

L’Évangile de Jean demeure

La liturgie ne rapporte pas la fin de l’évangile. Le disciple anonyme qui est dit « bien aimé », c’est Jean. Si Pierre a disparu, d’autres lui succèderont tout au long de l’histoire pour guider le troupeau. Mais Jean, lui, vit encore : la tradition dit en effet qu’il est mort très âgé. Mais Jésus, en disant « je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne » parlait évidemment non de sa personne mais de son œuvre qui éclairera l’Église pour toujours.

Conclusion

On comprend pourquoi ce chapitre a été ajouté : afin d’éclairer les gros problèmes qui se posaient à l’Église primitive et que nous avons encore aujourd’hui. Comment faire la mission à de nouveaux auditoires ? Comment garder tous les disciples dans l’unité ? Comment surmonter le scandale des responsables pécheurs ? Comment peut-on dire que l’on aime Jésus même si on l’a trahi ? Comment la miséricorde permet-elle la guidance de l’Église ? Comment célébrer avec simplicité le repas du Seigneur ? Comment le feu de la lâcheté peut devenir le feu d’un nouvel amour ? Si les dirigeants changent, au coeur de l’Église l’évangile de Jean « demeure », Parole de Vie qui donne l’Esprit. Que de méditations à faire cette semaine !

Fr Raphael Devillers, dominicain.

Des Croyants qui changent leur Vie

Des Croyants qui changent leur Vie

Mgr Georges Pontier est l’ancien président la Conférence des évêques de France : il vient d’achever son mandat d’administrateur apostolique de Paris suite à la démission de Mgr Aupetit.
Extraits de son interview dans le journal « La Croix » du 15 04 2022.


  • L’avenir de l’Église passe-t-il par de grandes métropoles ?
... Ce dont nous avons le plus besoin, c’est de croyants qui changent leur vie à cause de leur foi...Que nous réserve l’Esprit-Saint pour l’évangélisation d’un monde en mutation ?...Nul ne le sait. Je ne suis pas pessimiste mais interrogatif. Il y a plein de choses que je n’aurais pas imaginées.
  • Le vendredi saint, personne n’imaginait le matin de Pâques.
Oui, c’est pour cela que ce qui est au coeur de notre foi, ce n’est pas l’énergie venue de la foule qui entourait Jésus le jour des Rameaux mais l’énergie venue de l’amour de Dieu pour l’humanité. C’est Jésus et ce projet de Dieu qui sont à la source de tout. Il vient apporter une force nouvelle.

Le vendredi saint, il y avait une personne, Jésus de Nazareth, dans une situation où tout était signe de mort ou d’échec. Son action par petits gestes, était lisible pour Marie sa mère, quelques femmes, Jean le disciple, qui pouvaient voir la manière dont il insufflait de l’amour alors qu’il aurait pu vouloir se venger, dire du mal...Par exemple la manière dont il dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font... »

Quand on voit l’énergie, la puissance de fidélité qui émane de lui, on se dit : « Voilà notre Dieu et il ne nous abandonnera pas ». Dans le vendredi saint il y avait déjà en germe la puissance de la Résurrection, et ce germe c’était lui, Jésus, et la manière dont il traversait ce drame...

Il y a des moments où à vue humaine on ne le perçoit plus. Comme sûrement en Ukraine aujourd’hui, les gens prient car c’est un peuple croyant. Et ce qui les soutient, c’est cette foi alors que tout est animé par la peur et par la mort.
  • Comment garder l’espérance dans l’humanité face aux atrocités commises là-bas ?
Nous assistons à un nombre incalculable de petite solidarités à l’œuvre, une puissance intérieure qui va finir par triompher. Parce qu’il y a des hommes et des femmes solidaires qui risquent leur vie.
  • Comment avez-vous conçu votre mission à Paris pour apaiser, retisser du lien après le départ de Mgr Aupetit ?
Quand on traverse une épreuve forte, si on continue à se regarder soi-même, on ne peut être que démoli. Donc il faut regarder vers le Christ et vers les plus pauvres. On est sûr de ne jamais se tromper quand on sert les pauvres. C’est ensemble, en se retournant vers le Seigneur, en évitant de se juger, de se diviser, de se prendre pour quelqu’un qui sait tout expliquer, que l’on peut avancer.

Nous sommes fragiles mais nous sommes forts si nous résistons à la tentation de donner des leçons. Ce n’est pas parce que l’autre ne voit pas les choses tout à fait comme moi qu’il est « idiot » ou « moins chrétien ». S’écouter, ne pas rester qu’entre semblables qui remuent leur soupe en rajoutant du vinaigre dans le plat qu’ils vont servir à tout le monde, se retourner vers le service des pauvres et vers la Parole de Dieu, c’est ce que nous avons fait avec les prêtres. (...)

« En lisant le journal »

« En lisant le journal »

(K.Barth, supra)

L’humanité vient d’épuiser toutes les ressources que la terre produit en cette année 2022. Et tous les savants continuent à lancer de dramatiques appels au changement pour enrayer le réchauffement climatique qui risque de détruire la planète. La faute en revient évidemment au petit pourcentage d’hommes – les Occidentaux - qui ont la possibilité de mener un train de vie intolérable pour la grosse majorité des autres et ce qui, en outre, provoque chez eux des catastrophes naturelles.

« 15 millions de personnes sont gravement touchées par la famine » au Kénya, Ethiopie et Somalie (rapport ONU). La situation ne cesse d’empirer dans un froid silence international. Il s’agirait de la pire sécheresse depuis 1981. Au Kenya, 1, 4 million de têtes de bétail sont mortes à cause de la sécheresse. Tout est réuni pour que cette situation perdure et s’aggrave au fil des années d’autant que l’invasion de l’Ukraine affecte les prix de certaines denrées alimentaires. Le Comité international de la Croix-Rouge a estimé à 346 millions le nombre d’Africains qui souffrent d’une faim alarmante – soit une personne sur 4 (Journal La Croix 19 4 22).

En Belgique, un des pays les plus riches du monde, les organisations d’aide sociale sont submergées par les appels et ne parviennent plus à répondre à tous. Des mamans, sans doute par centaines, disent qu’elles se privent de nourriture les derniers jours du mois afin de pouvoir nourrir leurs petits.

Le conseil d’administration de Stellantis (fusion de PSA et Fiat) a décidé d’accorder une rémunération de 19 millions d’euros à son CEO. Une polémique s’est quand même ouverte en France et M. Macron a estimé cela « choquant et excessif ». --- Idem en Belgique : 8, 2 millions d’euros au CEO d’AB InBev – 6, 25 millions d’euros au CEO d’UCB – 4, 37 millions au CEO de Solvay – etc....(« La Libre Belgique » 19 04 2022)

Ci-dessus Mgr Pottier dit : ... « Ce dont nous avons le plus besoin, c’est de croyants qui changent leur vie à cause de leur foi... ». Aller à l’église oblige à réguler ses achats, à lutter contre le gaspillage, à revoir ses investissements dans une autre optique que le profit maximum et carnivore, à résister au matraquage publicitaire, à payer honnêtement ses impôts, à lutter contre la fraude fiscale...

Le Ressuscité est « au centre de tout » - pas seulement de nos rites mais de nos activités les plus profanes.

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