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5ème dimanche – Année C – 6 février 2022

Évangile de Luc 5, 1-11

Les pêches miraculeuses de notre vie

5ème dimanche - Année C – 6 février 2022 – Évangile de Luc 5, 1-11

Évangile de Luc 5, 1-11

« Laissant tout, ils le suivirent »


Comme toute lecture liturgique, l’Évangile de ce dimanche permet plusieurs niveaux de lecture. Je vais en présenter sommairement cinq, nous nous attacherons au dernier.

Premièrement, la lecture littérale : il y a effectivement eu pour Simon-Pierre, une pèche miraculeuse sur les indications de Jésus après une nuit harassante à ne rien prendre, qui nous indique qu’embarquer le Christ dans nos entreprises est source de prospérité. C’est une lecture simple, assez triviale, qui n’est pourtant pas dépourvue de sens.

Une autre lecture, sans doute plus proche de l’intention de l’évangéliste, est celle qui comprend que ce miracle est une prophétie à propos de l’Église, symbolisée ici par la présence de Pierre, Jacques et Jean. L’Église a à s’avancer au large, c’est là qu’elle sera abondamment « pêcheuse d’hommes ». On voit ici se déployer l’intention universaliste de la mission chrétienne, dès le début de l’Évangile de Luc.

Troisième lecture possible : celle qui met en lumière la transition entre l’ancienne et la nouvelle alliance. Le peuple hébreux a, jusqu’alors, « peiné toute la nuit sans rien prendre » mais l’arrivée du Christ change radicalement les choses : « sur ta parole, je vais jeter les filets. » C’est la confiance en la parole du Christ qui renouvelle l’alliance de Dieu avec les hommes.

Toujours présente, et toujours à faire, la lecture spirituelle du texte. Le Christ nous invite à aller en eaux profondes, à nous avancer spirituellement là où nous pensons perdre pied, à aborder courageusement les tumultes de notre âme, à affronter la peur que nous avons de nos propres insécurités voire de nos ténèbres. La pêche sera alors miraculeuse et les profits spirituels abondants.

Enfin, on peut s’attacher à ce qu’éprouve personnellement Pierre, lorsqu’il perçoit l’inouï de la grâce de Dieu : « à cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : ‘Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur.’ » qui traduit le sentiment que l’on éprouve de ne pas mériter les grâces que Dieu nous donne. Il ne s’agit pas tant de s’abaisser devant Dieu – nous sommes tous pécheurs – que de reconnaître que l’abondance de son amour pour nous nous dépasse radicalement.

C’est un dimanche pour savourer la grâce de Dieu, à travers l’histoire de son peuple, à travers la mission de l’Église, à travers les pêches miraculeuses de notre vie, à chaque fois que nous embarquons le Christ avec nous pour aimer le monde.

C’est un dimanche pour méditer la joie des interventions divines dans notre histoire, ce sentiment d’abondance et d’amour inouï de Dieu à notre égard, que j’espère nous avons tous eu l’occasion de vivre – qui en rencontrant l’amour, qui en donnant la vie, qui en renouvelant la sienne. Parce que c’est cette joie, ce sentiment d’abondance de la grâce de Dieu que pourtant nous ne méritons pas, qui nous pousse à laisser tout le reste pour suivre le Christ.

— Fr. Laurent Mathelot OP
Jour Anniversaire de la Shoah

Jour Anniversaire de la Shoah

« Ne permettez pas que cette cruauté indicible soit oubliée»


Ce mercredi 26 janvier, à la fin de l’audience générale, François a salué la rescapée d’Auschwitz Lidia Maksymowicz. À la veille de la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah, le Pape a encouragé la prise de conscience des nouvelles générations.

«Cette cruauté indicible ne doit jamais se répéter»

Tels sont les mots du Souverain pontife à l’issue de l’audience générale du mercredi 26 janvier. À la veille de la Journée internationale du souvenir, à l'occasion du 77e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, symbole de la Shoah qui a brisé la vie de millions de personnes et de familles, le Pape François a lancé un appel : «Il est nécessaire de se souvenir de l'extermination de millions de Juifs et de personnes de différentes nationalités et confessions religieuses. Cette cruauté indicible ne doit jamais être répétée.»

Le Pape s'est adressé à tous, mais en particulier «aux éducateurs et aux familles afin qu'ils puissent favoriser chez les nouvelles générations une prise de conscience de l'horreur de cette page noire de l'histoire». «Qu'elle ne soit jamais oubliée, a averti le Souverain pontife, afin que nous puissions construire un avenir dans lequel la dignité humaine ne sera plus jamais bafouée».

L'appel s'est transformé en accolade à la fin de l'audience, lorsque le Pape a salué Lidia Maksymowicz, une Polonaise d'origine biélorusse, internée dans le camp d'Auschwitz-Birkenau à l'âge de trois ans avec sa mère, perdue puis retrouvée à l'âge adulte en Russie. Il s'agit de la deuxième rencontre entre le pape et Lidia Maksymowicz, témoin vivant des drames des camps de concentration et des expériences du docteur Josef Mengele.

Déjà le 26 mai 2021, à la fin d'une audience générale dans la cour de San Damaso, la rescapée avait salué François qui, à la stupéfaction collective, s'était penché pour embrasser le numéro tatoué sur son bras, toujours visible 77 ans après l'horreur qu'elle avait vécue : «70072». «Le baiser du Saint-Père m'a renforcé et m'a réconcilié avec le monde», avait-elle alors déclaré.

L'année dernière, à l'occasion de la journée de la mémoire, François avait rappelé «cette immense tragédie» lors de l'angélus, en déclarant : «L'indifférence n'est pas admissible et nous devons nous souvenir». Il avait invité les fidèles à prier «en disant dans leur cœur : plus jamais ça».
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