Évasion fiscale
Un rapport intitulé « Vote Watch Europe » vient d’être publié. Ce rapport examine comment les eurodéputés belges ont voté dans les domaines de la solidarité financière et de la justice fiscale.
Quelques thèmes abordés parmi d’autres : l’établissement d’une autorité européenne contre la fraude et l’évasion fiscale, l’instauration d’un taux d’imposition minimum de 20% sur les sociétés à l’intérieur de l’U.E., la lutte contre l’évasion fiscale par l’introduction d’une liste noire des paradis fiscaux européens et la publication des impôts payés par les multinationales. Si les hommes et les femmes politiques ont tendance à soutenir des politiques populaires lors des campagnes, certains d’entre eux se comportent autrement en tant que législateurs.
Pour plus d’informations : https ://www.votewatch.eu/blog/rapport-votewatch-comment-les-eurodeputes-belges-ont-ils-vote-sur-la-politique-fiscale/
Ne pas croquer dans la pomme
Apple n’aura pas à rembourser 13 milliards d’euros d’avantages fiscaux à l’Irlande, selon la justice européenne.
La Commission européenne avait estimé en 2016 que le géant américain avait bénéficié d’une aide publique illégale de Dublin, où la marque a son siège européen.
La justice européenne a annulé une décision de la Commission sommant le groupe Apple de rembourser 13 milliards d’euros d’avantages fiscaux jugés indus à l’Irlande, mercredi 15 juillet. La Commission européenne, qui essuie là un énorme revers, n’est pas parvenue à démontrer « l’existence d’un avantage économique sélectif », selon le Tribunal, la deuxième juridiction de l’UE, qui s’appuie sur les règles de concurrence au sein de l’UE.
La Commission européenne, qui a lancé une chasse contre les arrangements fiscaux, a déclaré il y a quatre ans qu’Apple avait profité d’une aide publique illégale en Irlande ayant permis au groupe américain de réduire drastiquement les impôts versés pendant plus de deux décennies. Mais l’Irlande, prête à tout pour garder le siège européen d’Apple à Dublin, avait d’abord contesté la décision. Le pays s’est d’ailleurs félicité de la décision des juges européens.
(Source : Franceinfo)
Avoir Faim
En France, 5, 5 millions de personnes bénéficient de l’aide alimentaire : leur nombre a plus que doublé par rapport à 2009…Avec la crise économique qui se profile, les associations craignent d’être débordées… Aux Restos du cœur à Tours, Sébastien, menuisier, 37 ans, fait la file, il ne touche pas le chômage : « Avec leur nouvelle réforme, pour l’avoir, il faudrait que j’aie travaillé 900 heures. J’en ai que 640, alors j’ai droit à rien. Vive la France ! ». Sans l’aide des Restos, il n’arriverait pas à se nourrir…
« On a eu une hausse des besoins…je dirais de l’ordre de 25 % » dit le président de la Banque alimentaire d’Indre-et-Loire. P. Niclot, président de la Conférence de S. Vincent de Paul confirme : « Beaucoup de familles qui ne parvenaient plus à nourrir leurs enfants qui n’allaient plus à la cantine, des gens qui ont perdu leur travail, des étudiants étrangers… ».
Jacques Bailet a été pendant 6 ans à la tête de la fédération des Banques alimentaires : « Avec la crise qui nous attend, le chômage va augmenter. Or la moitié de nos bénéficiaires disent avoir eu recours à une distribution de nourriture après une perte d’emploi. La précarité alimentaire va donc s’aggraver de façon importante dans les mois qui viennent…Nous allons être confrontés à 2 problèmes : on risque de manquer de denrées et de moyens humains pour trier, stocker et distribuer. Dans les associations, une partie des bénévoles de plus de 70 ans se sont mis en retrait, et on ne sait pas si les nouveaux bénévoles apparus pendant la crise vont rester… »
(La Croix – Hebdo – 3 7 2020)
Des millionnaires généreux (…et intéressés)
Un groupe de 83 millionnaires ( Millionaires for Humanity) a appelé ce lundi 13 juillet à ce qu’on taxe davantage les plus riches de la planète « immédiatement » et « de manière permanente » afin de contribuer à la reprise économique.
« Des millionnaires comme nous avons un rôle essentiel à jouer pour guérir le monde … Nous ne sommes pas ceux qui soignent les malades ; nous ne conduisons pas les ambulances …mais nous avons beaucoup d’argent. On a absolument besoin d’argent maintenant et dans les années à venir….L’impact de la crise durera des dizaines d’années…Elle pourrait pousser un demi-milliard de personnes dans la pauvreté »
(Journal La Libre – Bruxelles – 14.7.2020)