Pape François
« Le concile dont certains pasteurs se souviennent le mieux est le concile de Trente », déplore le pape François dans un grand entretien accordé aux directeurs des revues jésuites le 18 mai 2022 et publié par la Civiltà Cattolica le 14 juin.
« Le restaurationnisme est venu bâillonner le Concile », regrette-t-il, expliquant qu’il est « très difficile d’envisager un renouveau spirituel en utilisant des schémas très démodés ». Il évoque le cas d’un diocèse en Argentine « tombé entre les mains » d’un groupe animé par cet esprit préconciliaire ou encore le nombre « impressionnant » de ces mouvances aux États-Unis.
Le Pape rappelle les difficultés dont il avait été témoin pendant la période post-conciliaire, citant le cas du père Pedro Arrupe, ancien supérieur général des Jésuites qui avait été combattu par un groupe de jésuites espagnols « qui se considéraient comme les vrais orthodoxes ».
« Cela se produit de nouveau », insiste-t-il, invitant à se libérer d’une « pensée fermée, rigide, plus instructive-ascétique que mystique ». Il estime néanmoins qu’ »il faut un siècle pour qu’un Concile prenne racine » et considère qu’il reste encore « quarante ans » à l’Église pour l’intégrer. (…)
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