En ce petit matin de Pâque, un certain Cleophas et son ami, anciens disciples de Jésus, quittaient, effondrés, Jérusalem où leur Maître vénéré qu’ils prenaient pour le Messie venait d’être condamné et exécuté sur une croix ignoble. Leur espérance de libération était en cendres, l’échec était total. Il ne restait plus qu’à reprendre la vie d’avant.
Aujourd’hui, dans notre Occident, ce ne sont pas deux mais des milliers, des millions de baptisés qui tournent le dos à l’Eglise et ne croient plus en Jésus Christ.
Baptême, catéchisme, communion solennelle : tout a été torpillé par les grands penseurs de la modernité : Marx (la religion est l’opium du peuple), Freud (la foi est une névrose) et Nietzsche (Dieu est mort).
La société s’est sécularisée, elle proclame les droits de l’homme, accumule les succès fulgurants des sciences, les progrès de la médecine, le développement des médias. Explosion des divertissements et des voyages, ravissement de la consommation, libération des mœurs : l’homme moderne est débarrassé de la tutelle de l’Eglise qui exaltait la souffrance, réprimait le plaisir, exacerbait la mauvaise conscience par la notion du péché. Et Michel Onfray, le philosophe très médiatique, vient de mettre un point d’orgue à ce mouvement avec son nouveau livre « Décadence » : « Jésus n’a jamais existé. La civilisation judéo-chrétienne est sur le point de disparaître ».
En ce temps pascal, comment cheminer avec ces jeunes ? Comment rouvrir le débat sur Jésus ? Comment relire le Livre qui éclaire tous les autres : la Bible ? Comment célébrer l’Eucharistie pour que les yeux s’ouvrent et que les cœurs soient brûlants ?