SIGNES ECRITS POUR CROIRE ET POUR VIVRE
Aujourd’hui nous écoutons le long et célèbre récit dit de « la résurrection de Lazare », le plus sensationnel miracle opéré par Jésus. Mais Jean ne dit jamais que Jésus a fait des « miracles » et il faut toujours relire le dernier verset de son évangile où il explique pourquoi et comment il a écrit son livre :
« Jésus a opéré sous les yeux de ses disciples bien d’autres signes qui ne sont pas consignés dans ce livre. Ceux-ci l’ont été pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en croyant, vous ayez la vie en son nom » (20,30).
Un signe est une chose, un geste qui renvoie à au-delà de lui-même : ainsi un feu rouge vous dit de vous arrêter, un bouquet de fleurs vous dit la gratitude et l’affection de celui qui vous l’offre. Donc Jean n’a pas l’intention de lancer un scoop pour épater ses lecteurs et il ne veut pas restituer parfaitement un événement ancien pour que nous soyons au courant. Ni l’admiration ni la connaissance ne sauvent.
Je n’ai pas écrit, dit Jean, pour que vous connaissiez un fait, pour que vous croyiez que Lazare a été ressuscité mais pour que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Sauveur, le Fils de Dieu, celui qui vous donne la vie. Tout le récit est scandé par l’affirmation : « Afin que vous croyiez » (11, 15) ; « Crois-tu cela ? » (11, 26) ; « J’ai parlé afin qu’ils croient que tu m’exauces » (11 ? 42) ; etc.
La finalité du récit est de conduire le lecteur à croire à Jésus et donc à vivre. Jean rédige son texte pour faire comprendre comment l’action de Jésus est « significative », comment la résurrection de Lazare peut être un signe qui provoque ma résurrection. Essayons de comprendre le signe